08 février 2011

M. Obama : l'Égypte ne fera pas « marche arrière »

« Les Égyptiens veulent la liberté. Ils veulent des élections libres et équitables. Ils veulent un gouvernement représentatif. Ils veulent un gouvernement réceptif » a déclaré le président Obama.

Par MacKenzie C. Babb
Rédactrice

Washington - Après de deux semaines de troubles politiques, l'Égypte « ne va pas revenir en arrière », a affirmé le président Obama.

« Les Égyptiens veulent la liberté. Ils veulent des élections libres et équitables. Ils veulent un gouvernement représentatif. Ils veulent un gouvernement réceptif », a-t-il déclaré lors d'une interview accordée le 6 février à la chaîne de télévision Fox News.

Le 5 février, le chef de l'exécutif américain s'est entretenu par téléphone de la situation en Égypte avec le prince héritier des Émirats arabes unis Mohammed bin Zayed, avec le premier ministre britannique, M. David Cameron, et avec la chancelière allemande, Mme Angela Merkel. Selon une déclaration diffusée par la Maison-Blanche sur ces entretiens, M. Obama s'est dit préoccupé des descentes de police qui continuent contre la société civile égyptienne et il a appelé à la remise en liberté de tous les journalistes, défenseurs des droits de l'homme et militants détenus sans cause.

M. Obama a aussi mis l'accent sur « l'importance d'une transition ordonnée et pacifique, qui commence sur le champ, vers un gouvernement réceptif aux aspirations du peuple égyptien », ajoutant qu'elle doit comprendre « des négociations crédibles et participatives entre le gouvernement et l'opposition », lit-on dans le communiqué.

Les dirigeants sont convenus de rester étroitement en contact.

La secrétaire d'État, Mme Hillary Rodham Clinton, a appelé à « un processus participatif » de réformes politiques en Égypte lors d'une conférence de presse tenue le 6 février à ce sujet. Elle s'est félicitée du fait que la transition ait permis jusqu'ici « à de nombreux dirigeants de la société civile et de l'opposition » de s'exprimer.

Elle a déclaré que la situation actuelle « représentait une étape importante, chargée de promesses, de l'histoire de l'Égypte ».

Le porte-parole du département d'État, M. Philip Crowley, a indiqué le 7 février lors d'un point de presse que le peuple égyptien « devait mettre à l'épreuve le sérieux du gouvernement et d'autres entités quant à leur volonté de participer à un processus pacifique et démocratique ».

« Les Égyptiens ont la possibilité, plus que par le passé, d'avoir leur mot à dire au sujet de qui dirigera le pays dans l'avenir. Ils doivent saisir cette occasion. Ils doivent se joindre au processus de transition », a dit M. Crowley.

Le porte-parole du département d'État a ajouté : « Plus tôt cela se produira et mieux ça sera. »

Le vice-président Biden a téléphoné le 5 février à son homologue égyptien Omar Suleimane. Une déclaration de la Maison-Blanche à ce sujet indique que M. Biden « a souligné la nécessité d'établir un ordre du jour et un calendrier ferme de réformes concrètes et aussi d'adopter immédiatement des mesures qui démontrent au public et à l'opposition l'engagement du gouvernement égyptien en faveur des réformes ».

(Les articles du site «America.Gov» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)