Kahemba : les députés édifiés sur l’occupation angolaise de Shaimbwanda

(Par notre envoyé spécial A. Massikini)

Kinshasa, 02/04 (ACP).-Les députés membres de la commission parlementaire dépêchée dans le territoire de Kahemba, au Bandundu, pour vérifier la matérialité des faits dans le conflit frontalier qui oppose la République Démocratique du Congo (RDC) à l’Angola, sont rentrés le week-end à Kinshasa, édifiés sur l’occupation angolaise des quatre villages du groupement Shaimbwanda, dans la chefferie de Muamushiko. Les élus du peuple ont pu confronter des données techniques à la situation réelle sur le terrain, en recueillant auprès des populations et responsables politico-administratifs des informations pouvant les aider à rédiger leur rapport à l’attention de la plénière de l’Assemblée nationale.

Grâce à un hélicoptère présidentiel leur envoyé, les membres de la commission ont ainsi visité les villages à problème, notamment Shakadiata, à proximité duquel les Angolais ont érigé une barrière sur la route menant au chef-lieu du groupement Shaimbwanda. Le président de la commission, Roger Lumbala, ainsi que le vice-président Théophile Mbemba et quelques députés, ont réussi à franchir la barrière angolaise qui se situe à plus de 100 m de la frontière et ont échangé avec les occupants angolais.

Ceux-ci ont opposé un refus catégorique aux élus du peuple congolais d’aller au-delà de cette barrière pour tenter de se rendre à Shaimbwanda. La presse qui accompagnait la commission a pu observer le drapeau angolais flottant à quelques mètres de là, alors que policiers et soldats angolais y patrouillaient.

Données techniques confirmant l’occupation angolaise

Des experts accompagnant la commission ont utilisé tous les moyens techniques permettant de vérifier la matérialité des faits, notamment des GPS et appareils Thuraya.

Suspendu sur la borne 23, l’hélicoptère à bord duquel ont pris place géographes et autres techniciens, a longé la frontière au niveau de la 7^ème parallèle d’Est en Ouest jusqu’à l’endroit supposé être érigée la borne frontalière n° 20. Cet exercice a fait apparaître clairement, que le village Shaimbwanda, chef-lieu du groupement du même nom ainsi que 12 autres villages observés se situent au Nord de la parallèle, c’est-à-dire en RDC, alors qu’au Sud, côté angolais, s’étendent des vastes plaines sans villages. Par ailleurs, la borne commune n° 21, située à la source Kakanda, ne remplit pas des normes internationales.

A peine peinte en blanc, cette borne prise pour référence frontalière par les Angolais, porte des inscriptions récentes de République Do Zaïre et de celle d’Angola. En dépit de cette anomalie, les soldats angolais ont préféré ériger leur barrière bien en deçà, sur le territoire de la RDC.

Je suis Congolais et non Angolais, déclare le chef Shaimbwanda

Le chef du groupement de Shaimbwanda a décrit le parcours de ses ancêtres qui sont de la dynastie Shanama, jusqu’à leur arrivée à Shaimbwanda. « Je suis Mulunda. Je m’appelle Shaimbwanda Shanama. C’est le nom de mes grands parents. Ils viennent de Kola de Mwant Yav, au Katanga.

Nous sommes passés par l’Angola jusqu’ici. Tout Mutshok, tout Mulunda ici vient de là », a déclaré le chef Shaimbwanda qui est l’arrière-petit fils de Shanama Somba. « Je suis né sur cette terre en 1946.

Mon frère aîné est allé à Tshikapa, l’autre frère est allé à Ilebo et un autre frère à Saorimpo, en Angola », a-t-il indiqué, avant d’affirmer que depuis leur arrivée, ils n’ont jamais changé d’emplacement. « Nous avons voté le Président Kabila ici, je suis recensé au ministère de l’Intérieur comme chef de groupement, j’administre 13 villages dont 4 sont actuellement entre les mains des Angolais », a-t-il ajouté.

« Je demande au gouvernement congolais de dire au gouvernement angolais de retirer ses soldats parce que ma population ne peut plus aller aux champs et les enfants ne peuvent plus aller à l’école », a lancé le chef Shaimbwanda, indiquant que tous les administratifs (ANR, DGM, PNC) ont été refoulés de Shaimbwanda, tout comme lui-même, qui s’est retiré avec sa famille à Shakombe.

Obsèques officielles de quinze policiers tombés les 22 et 23 mars à Kinshasa

Kinshasa, 02/04 (ACP).-Des obsèques officielles de 15 policiers congolais tombés à Kinshasa lors des affrontements entre des éléments de la garde rapprochée de l’ancien vice-Président de la République, Jean-Pierre Bemba, et des militaires des FARDC les 22 et 23 mars, ont été organisées samedi à l’esplanade de l’Inspection provinciale de la police à Kinshasa (IPK, ex-CIRCO), sous la présidence du ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, de la décentralisation et sécurité, Denis Kalume Numbi.

L’inhumation de leurs dépouilles mortelles a eu lieu le même jour au cimetière de Kinkole (Est de Kinshasa).

Dans son intervention, le général-major Denis Kalume, après avoir procédé à un appel nominal de ces policiers morts en service commandé pour rétablir l’ordre public à Kinshasa, a fait valoir que n’eût été leur sacrifice suprême, en fidèles serviteurs, le « laborieux » processus démocratique qui tire vers sa fin en RDC, serait balayé d’un revers de la main. Ces officiers, dont un colonel (avec son fils), des sous-officiers et agents de police, ont constitué, a-t-il dit, un véritable bouclier pour les sept millions des Kinois.

40 morts depuis le début du processus

Le ministre d’Etat à l’Intérieur a relevé que depuis le début du processus électoral en RDC, 40 policiers congolais sont morts en plein exercice de leurs fonctions. Pour lui, s’attaquer aux agents de l’ordre, c’est s’attaquer à l’Etat de droit.

Il a sollicité à la place d’une justice de vengeance, que soit appliquée une justice éducative et correcte pour dissuader les auteurs de ces « assassinats » et éviter leur comportement barbare. Le martyr de ces policiers n’aura pas de sens si l’Etat pour lequel ils sont morts ne les protège pas, a-t-il rappelé.

L’ordre des opérations des 22 et 23 mars

L’ordre des opérations, attrapé entre les mains d’un des commandants mutins, devait partir du centre-ville vers la périphérie avec comme objectifs intermédiaires : le camp Kokolo, le camp Lufungula, la RTNC, la prison de Makala, le beach Ngobila, l’aéroport de Ndolo, l’aéroport de N’Djili et le camp Kibomango, le tout baignant dans une atmosphère d’attaque et d’incendies généralisés de toutes les maisons communales ainsi que l’incitation de la population au pillage.

Oraison funèbre de l’IG

Dans son oraison funèbre, l’Inspecteur général de la Police nationale congolaise, le général Daniel Katsuva a stigmatisé la sauvagerie et la barbarie dont les éléments de la police sont victimes mais qui ne vont pas les décourager dans la sécurisation du processus électoral, des personnes et des biens

Adoption du projet de règlement intérieur du Sénat

Kinshasa, 02/04 (ACP).-Les sénateurs réunis en séance plénière au Palais du peuple, ont adopté vendredi à l’unanimité le projet de règlement intérieur de la chambre haute du Parlement de la 3^ème République.

Le président du bureau provisoire du Sénat, André Mbweshi, a fait savoir que « désormais, le Sénat dispose d’un outil indispensable pour son organisation et son fonctionnement harmonieux ».

Il a également adressé ses remerciements à la commission spéciale chargée de l’élaboration du projet de ce règlement intérieur pour la qualité du travail abattu et pour son sens élevé de responsabilité. Le texte sera transmis à la Cour suprême de justice pour examen de sa conformité à la Constitution. Ce projet contient au total 262 articles.

Mme Georgette Kalaba de l’Assemblée nationale s’implique dans la lutte contre le SIDA

Kinshasa, 02/04 (ACP).-Mme Georgette Kalaba, questeur adjointe au bureau de l’Assemblée nationale, a promis de s’impliquer activement dans la lutte contre le VIH/SIDA menée par l’ONG « Stop SIDA » en partenariat avec le CRIPSIDF (France), en mettant à contribution les femmes députés pour l’encadrement de toutes les couches féminines.

L’ambassadeur Stop SIDA, M. Kabeya Didier Shikika, l’a dit à la presse à l’issue de ses entretiens samedi au Palais du peuple avec Mme Kalaba. Il a saisi l’opportunité pour présenter à son hôte les trois fiches de consultation médiale (CPN et CPS) et une carte de vaccination portant un message anti-SIDA en lingala et en français.

Ce message, a-t-il précisé, a été conçu par l’ambassadeur Stop-SIDA en collaboration avec le ministère congolais de la Santé publique à travers la coordination nationale du PNMLS (Programme national multisectoriel de lutte contre le SIDA) et la coordination provinciale du PNLS.

Ces fiches ont été présentées pour la première fois le 19 février dernier au Centre hospitalier Roi Baudouin 1^er, dans la commune de Masina. L’ONG n’a jamais bénéficié d’un quelconque soutien des pouvoirs publics jusqu’à ce jour.

Dans sa réaction, Mme Kalaba a demandé à M. Kabeya de lui présenter le contenu du projet ainsi que les implications financières, notamment pour l’impression de plus de 30.000 fiches à distribuer gratuitement. Le projet s’étend sur cinq ans et vise à atteindre plus de 20 millions de femmes dans les 11 provinces de la RDC. Elle a encouragé M. Kabeya ainsi que les députées Kayiba et Georgette Madiko pour le travail abattu.

12.008 femmes violentées au premier semestre 2006 en RDC, selon le FNUAP

Kinshasa, 02/04 (ACP).-La RDC (République Démocratique du Congo) a enregistré, de janvier à juin 2006, 12.008 femmes violentées, selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a indiqué le ministre du Plan, Olivier Kamitatu Etsu, à l’ouverture vendredi, à Fatima, dans la commune de la Gombe, de l’atelier du projet de renforcement des capacités des structures d’encadrement et de promotion des organisations féminines de la Société civile (CASPOF).

Selon le ministre Kamitatu, après des années des conflits armés, la RDC dont la femme représente plus de 50 % de la population, continue à être le théâtre des violences sexuelles conséquentes de la guerre.

Pour le ministre du Plan, l’atelier offre l’occasion d’assurer les femmes congolaises de la détermination du gouvernement de la RDC de ne ménager aucun effort pour combattre toutes formes des violences faites à la femme et de lui donner une place de choix à côté de l’homme dans le processus de développement du pays.

C’est dans ce cadre, a dit le ministre du Plan, qu’il faut circonscrire les multiples concertations et accords sur le plan politique afin de mettre fin aux conflits armés et capitaliser la paix.

Au regard des enjeux visés par ces assises, M. Olivier Kamitatu a convié les participants à plus d’assiduité et d’imagination pour formuler des recommandations qui donneront au gouvernement plus de moyens, plus d’armes pour lutter contre les violences faites à la femme.

Auparavant, la présidente du comité de pilotage du projet CASPOF, Mme Charlotte Djimbo, avait rappelé le sens de cette manifestation qui se tenait dans le cadre du 8 mars, Journée internationale de la femme dont le thème a été : « Mettre fin à l’impunité relative aux violences faites aux femmes ».

Commentant le thème national à savoir « mettre fin à l’impunité contre les violences faites à la femme exige la mise en application effective de la loi », Mme Djimbo a souligné que celui-ci offre l’occasion à la femme congolaise de se poser une série de questions sur la dénonciation des violences, sur l’application de la loi contre les violences sexuelles faites à la femme, sur la solidarité entre les femmes ainsi que sur les stratégies à adopter en vue de transformer leurs faiblesses en force de combat contre ce fléau. 

Mme Anne Gizenga Mbuba primée par l’ASBL CADE

Kinshasa, 02/04 (ACP).-Mme Anne Gizenga Mbuba, épouse du Premier ministre, a reçu, vendredi au restaurant Patio de la commune de la Gombe à Kinshasa, le diplôme d’excellence de l’ASBL CADE (Couronne africaine d’excellence), au cours d’une manifestation organisée à l’occasion de la clôture de la Journée internationale de la femme.

Pour les organisateurs, les différents diplômes et oscars de cette association sont décernés aux femmes qui se distinguent par leur savoir faire et à celles dont les maris excellent dans un secteur particulier. Mme Gizenga a été primée pour le courage dont elle a fait montre pendant tout le temps passé aux côtés de son mari et pour de nombreuses actions dans le cadre de l’amélioration des conditions sociales des Congolais.

Dans son message, l’épouse du Premier ministre a exhorté les femmes au travail et au respect des valeurs africaines.

Elle leur a demandé de cesser les jérémiades et de se surpasser pour construire le pays. La femme, a-t-elle rappelé, est une valeur qui s’ignore, elle l’a déjà prouvé à plusieurs occasions, a indiqué Mme Gizenga avant de souligner que la réussite demeure dans le travail collectif.

Raison pour laquelle elle a invité toutes les femmes, particulièrement celles qui habitent dans la périphérie, à se joindre aux autres sans complexe pour apporter leur pierre aux cinq chantiers annoncés par le Chef de l’Etat, et au programme du gouvernement présenté par le Premier ministre Antoine Gizenga devant l’Assemblée nationale.

D’autres dames ont été également primées, notamment la modeliste, Milly Mode et Shuna de la RTNC.

Tenue imminente des états généraux de la ville de Kinshasa

Kinshasa, 02/04 (ACP).-Le bourgmestre de la commune de Ngiri-Ngiri, Tshimanga Kalala Guyza, a présidé vendredi, en la salle de conférences de la maison communale, une réunion à l’intention des forces vives de sa juridiction au cours de laquelle il leur a transmis les instructions du gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, préconisant la tenue imminente des états généraux de la capitale.

En prévision de ces assises, M. Tshimanga a demandé à chacune des structures organisées de sa municipalité de mettre sur pied une commission en vue d’élaborer un cahier de charges reprenant leurs priorités respectives. Ainsi, une équipe de 150 personnes, composée des délégués de chaque corporation, se rencontrera le 4 avril prochain à l’église « Sang précieux », dans le quartier Matonge, commune de Kalamu, pour harmoniser les préoccupations à soumettre à l’appréciation de l’autorité urbaine.

Selon M. Tshimanga, ce cahier de charge servira de « source d’inspiration » aux états généraux, dont la substance puisée à la base permettra au gouverneur d’élaborer son programme d’action. Le bourgmestre de Ngiri-Ngiri a, par ailleurs, saisi cette opportunité pour transmettre à ses administrés le message du gouverneur exhortant la population kinoise à revenir à sa vieille tradition du salongo collectif chaque samedi, chacun devant faire la propreté aux alentours de sa parcelle, tandis que ceux qui exercent des activités libérales doivent faire autant devant leurs échoppes et étalages.

Clôture de l’atelier de validation du contenu du programme « Paix, réconciliation et bonne gouvernance »

Kinshasa, 02/04 (ACP).-Le Réseau d’observation des confessions religieuses (ROC) a procédé, le week-end, au Centre interdiocésain, dans la commune de la Gombe, à la clôture de l’atelier de validation du contenu du programme « Paix, réconciliation et bonne gouvernance » visant à intérioriser la culture de la bonne gouvernance en RDC.

Pour les chefs des confessions religieuses, les quatre jours de réflexions et échanges ont été d’une valeur tel qu’il y a la réussite du programme pour la consolidation de la paix, de l’unité et de la cohésion nationale en République Démocratique du Congo.

Par ailleurs, le coordonnateur technique du ROC, Emmanuel Kazadi, a relevé que le nouveau programme de cette structure favorisera la formation et la sensibilisation des masses de manière à les amener à mieux percevoir les situations concrètes, les analyses des problèmes reçus, la création des alternatives, la recherche des réponses et la participation à la prise des décisions dans le souci de partager les responsabilités et les risques.

Hormis les chefs des confessions religieuses, des experts qui ont pris part à cet atelier ont salué l’ampleur du travail du ROC sur le terrain. Ce réseau est à la hauteur des espoirs fondés sur lui par tous les croyants membres des confessions religieuses.

Funérailles émouvantes de deux élèves tués lors des affrontements à Kinshasa

Kinshasa, 02/04 (ACP).-Des funérailles émouvantes ont été organisées au quartier Salongo, dans la commune de Lemba à Kinshasa, en mémoire de deux enfants, Bangula Roland (16 ans) et Bangula Merveille (8 ans), tous élèves au Lycée Docteur Shaumba, tués par balles lors des affrontements des 22 et 23 mars dernier à Kinshasa, entre les éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) et ceux de la garde de l’ancien  vice-Président  Jean-Pierre Bemba.

Des milliers de personnes qui se sont rendues sur le lieu mortuaire pour compatir avec la famille éplorée ont condamné l’arrogance, l’insoumission et l’intolérance qui ont été à la base de cette « guerre de Kinshasa ».

Elles ont demandé à l’Etat congolais d’apporter une réparation satisfaisante à la famille afin de calmer les esprits choqués et de s’occuper des rescapées Bangula Gracia (6^ème primaire) actuellement internée aux Cliniques universitaires et Bangula Benedicte (maternelle) qui se trouve en état de traumatisme.

Les deux élèves ont trouvé la mort en même temps que leur collègue Balezi alors que la jeep de l’Unité de Police intégrée (UPI) qui les ramenait de l’école essuyait des balles. Le conducteur du véhicule, le colonel Balezi, haut responsable à l’UPI est mort sur le champ.

Un journaliste de la radio Télé Graben séquestré  par un groupe d’étudiants de l’ISDR-Beni

Beni (Nord-Kivu), 02/04 (ACP).- M. Kambale Maghanirio, alias El’Kate, journaliste à la Radiotélévision Graben Beni, a été séquestré par un groupe d’étudiants du 1^er graduat de l’Institut supérieur pour le développement rural (ISDR)/Beni, qui l’accusaient d’avoir dénoncé le comportement immoral, souvent affiché par ces étudiants, surtout aux lieux de deuil.

Selon la victime qui s’exprimait comme invité en page magazine sur l’antenne de la radio Mungano, tout a commencé par le blocage de sa porte d’entrée, par des étudiants qui ont entassé du bois de chauffage devant le pallier. Le même groupe est revenu 24 heures après, cette fois-là pour s’en prendre au journaliste qu’ils ont enlevé jusque dans leurs champs de pratique professionnelle où il a été sérieusement « torturé ». 

Le journaliste Kambale a confirmé avoir été obligé de s’embourber  dans une rigole torse nue, avant de voir tout son corps être coloré par la boue molle.

Cette bleusaille  terminée, le journaliste El Kate, très apprécié pour ses émissions éducatives, avoue qu’un autre groupe a fini par aller fouiller de fond  en comble sa maison, les étudiants se permettant même de manger la provision réservée aux enfants partis à l’école.

L’amicale des journalistes de Beni (AJC) a protesté vigoureusement contre ce comportement barbare qu’ont affiché les futurs  cadres du pays.

Cette corporation promet de boycotter toutes les activités et autres annonces émanant de l’Institut supérieur de développement rural/Beni et a exigé que les auteurs de ces actes soient punis conformément à la loi congolaise pour violation de domicile.

Deux infractions pénales à charge du directeur de la prison centrale de Mbuji-Mayi

Mbuji-Mayi,02/04 (ACP).- Le parquet général près la Cour d’appel de Mbuji-Mayi au Kasaï Oriental qui instruit le dossier ouvert  à charge de M. Benjamin Mbuyamba, directeur de la prison centrale de cette ville accusé pour  tortures corporelles avoir favorisé  l’évasion des  tenus.

L’incriminé a rejeté par contre, d’autres faits mis à sa charge, dont l’acceptation de l’adultère à la prison centrale et le monnayage des chambres de cette maison pénitentiaire pour insuffisance des preuves dans l’acte d’accusation, indique-t-on au parquet général.

Après cette conclusion du ministère public, précise-t-on, cette cause sera fixée devant le tribunal de Grande instance de Mbuji-Mayi pour un jugement. Placé actuellement en détention préventive M. Mbuyamba est accusé de tortures corporelles infligées aux détenus et d’avoir favorisé l’évasion de sept (7) prisonniers  qualifiés de dangereux.

Persistance de l’insécurité dans la commune de Barumbu

Kinshasa, 02/04 (ACP).- Les habitants de la commune de Barumbu, singulièrement ceux des quartiers Sitace, Libulu et Mozindo, sont préoccupés, depuis les affrontements des 22 et 23 mars derniers à Kinshasa, des tenues militaires et armes de guerre abandonnés et qui ont été récupérés par des bandits et voleurs qui s’en servent pour commettre des méfaits auprès de la population civile, renseignent des sources policières.

Ces bandits armés pénètrent dans des maisons où ils ravissent des bijoux, des téléphones portables, d’importantes sommes d’argent et  en cas de résistance, ils n’hésitent pas à détruire les meubles tout en sabotant la maison. D’autres vont  jusqu’à violer des filles et femmes trouvées sur les lieux, ont rapporté des témoins à l’ACP.

La population de cette municipalité appellent l’autorité urbaine à mettre la main sur ces malfaiteurs qui sèment trouble et désolation de la population locale.

Des insurgés de Runingu se replient dans les hauts plateaux

UVIRA, 02/04 (ACP) – Les insurgés de Runingu, venus des hauts plateaux de Minembwe, se sont repliés dans la nuit de mercredi vers leurs lieux de provenance, a constaté l’ACP sur place. Selon les habitants de Runingu contactés par l’ACP, ces insurgés qui ‘étaient déployés de part et d’autre de la route nationale numéro 5 dans la localité de Runingu ont commencé à quitter le lieu vers les heures avancées de la nuit, sous une pluie battante sans dire mot.

Ces habitants affirment ignorer précisément le lieu de leur retranchement pendant que la psychose avait déjà gagné la population du territoire d’Uvira. En rapport avec la situation de Runingu, l’administrateur du territoire d’Uvira, Daniel Eloko Nsala, avait réuni mercredi dans la salle Baraza ya Parokya, les représentants de toutes les couches vives de la population à qui il a expliqué ce qui s’est passé à Runingu entre les autorités civiles, miliaires et les insurgés.

A la population d’Uvira il a demandé d’observer le calme, car toutes les dispositions sont prises pour garantir la paix et la sécurité des citoyens tout en annonçant l’arrivée prochaine du chef d’état major des Forces terrestres Gabriel Amissi Tango Fort pour régler la question de  ces insurgés.

Dans leurs négociations, ces insurgés ont soutenu ne pas reconnaître les autorités civiles et militaires de la province, ni même le Président de la République, mais seulement le chef d’état-major des Forces terrestres en RDC. Ils ont posé les conditions de mixage à la « Nkunda » et le retour des leurs du Rwanda, Uganda et Burundi.

Des maux qui rongent le système éducatif

Matadi, 02/04 (ACP)-. Le gouverneur du Bas-Congo, Simon Mbatshi Batshia, s’est entretenu jeudi avec une délégation du conseil provincial de l’EPSP (Enseignement primaire, secondaire et professionnel) Bas-Congo I, conduite par le chef de division provinciale,  M. Lambert Mbadu,  venu l’informer des différents maux qui rongent le système éducatif pour des pistes de solutions.  

Selon le chef de division de l’EPSP/Bas-Congo I, la forte proportion des enseignants du primaire sans formation pédagogique, plus de 50% du secondaire dépourvus de qualification académique, l’insuffisance  de supports pédagogiques et autres matériels  d’apprentissage professionnel dans beaucoup d’écoles, la précarité des conditions de vie des enseignants poussés  à la recherche des revenus complémentaires pour leur subsistance, réduisant ainsi le temps d’enseignement, sont autant des maux dont souffre l’éducation au Bas-Congo. 

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le pourcentage des réussites  aux examens d’Etat indique une décroissance constante, tandis que les effectifs des participants augmentent chaque année,  sans oublier la déperdition scolaire à grande échelle, notamment parmi les filles en milieux ruraux, qui constitue également un défi à relever. Au chapitre des pistes de solutions, il a soutenu la scolarisation obligatoire et gratuite au cycle primaire avant d’épingler la réduction des charges financières au secondaire, la suppression des frais d’interventions ponctuelles, (achat  bulletin, carte d’élève et motivation) sans oublier le recyclage et le rajeunissement du corps enseignant et l’amélioration des conditions de vie et de travail de ce dernier. 

En réponse à une question, M. Mbadu a indiqué que le gouverneur de province Mbatshi qui place l’éducation de la jeunesse au centre de ses préoccupations, lui a rassuré que tout sera mis en œuvre pour éradiquer les maux dont souffre le système éducatif, sans toutefois préciser la stratégie mise sur pied, car, a-t-il conclu, le développement d’un pays dépend du cœfficient intellectuel qu’il regorge.

Le Pr Odilon Gamela nommé directeur de cabinet du gouverneur du Bas-Congo

Matadi, 02/04 (ACP).- Le Pr. Odilon Gamela Nginu de l’UNIKIN a été nommé directeur de cabinet du gouverneur du Bas-Congo, aux termes d’un arrêté rendu public la semaine dernière.

Le même arrêté nomme MM. Albert Mfungili, Guylain Panzu Tsana Mangovo, Lelo Tatu Kila et Germain Lutete Kanda conseillers chargés respectivement de la décentralisation, sécurité et ordre public, de la politique, du socio-culturel et de la communication.

Les postes des chargés de missions du gouverneur et du vice-gouverneur ont été confiés à Ignace Mbatshi Mavuemba et Edouard Kimbonza Mulenda, tandis que Rolly Ngimbi Mpasi et Patrick Bengo Luseki sont nommés secrétaires particuliers respectivement du gouverneur et du vice-gouverneur de province.

Près de 100 personnes mortes dans l'incendie d'une baleinière sur la rivière Kwa à Mushie

Bandundu, 02/04 (ACP).- Près de cent personnes sont mortes, jeudi, incendiées ou noyées, des suites de l'incendie d'une grande baleinière sur la rivière Kwa à proximité de la cité de Mushie, chef-lieu du territoire du même nom, district de Plateau, dans la province du Bandundu, a-t-on appris vendredi matin des originaires de ce territoire à Bandundu.

La cause de l' incendie de cette baleinière de grand tonnage appartenant à un homme d'affaires nommé Evens n'est pas encore connue avec exactitude, indiquent les sources qui confirment qu'un nombre important de produits vivriers destinés à la vente à Kinshasa a été consumé par le feu.

Les bâches, les mousses, les gourdes d'huile de palme et les bois qui ont servi à la fabrication de l'embarcation ont pris feu, allumant un brasier invincible qui a tué un grand nombre de voyageurs et beaucoup de ceux qui ont fui le feu se jetant dans la rivière ont péri par noyade,a-t-on précisé.

Une enquête est ouverte pour déterminer la cause de cet incendie et le nombre exact de morts parmi près de deux cents voyageurs qui avaient pris place à bord de cette embarcation, apprend-on.

Le gouverneur Ndambu Richard informé de l'arrivée prochaine d'une délégation de L'UE  à Bandundu

Bandundu, 02/04 (ACP).- Le gouverneur du Bandundu, Dr Ndambu Wolang Richard, a été informé de l'arrivée prochaine à Bandundu, chef-lieu de la province, d'une délégation de l'Union Européenne (UE) sous la conduite de l'administrateur-délégué général de l'Office des routes.

M. Daniel Nganzobo, directeur provincial de cet office au Bandundu, a déclaré à l'ACP au sortir de l'audience que la délégation procédera à la remise officielle au gouvernement congolais, par l'entremise du gouverneur du Bandundu, de 108 camions (engins lourds et petits matériels) du Programme d'appui à la réhabilitation des routes dans le Nord de cette province, obtenus l'année dernière dans le cadre du Fonds européen de développement (FED).

Ces matériels qui sont opérationnels sur l'axe routier allant de Bandundu à Mongata (230 Km) où, a-t-il précisé, le tronçon Bandundu - Bishala (60 Km) est réhabilitée. D'autres matériels sont fonctionnels sur la route qui va de Bishala à la cité de Mashambio pour déboucher sur la Nationale 1 à Mongata, a-t-il dit.

Après la réhabilitation en cours de l'axe routier Bandundu - Mongata (230 Km), les deux groupes réhabiliteront l'axe routier Bandundu - Nioki - Inongo long de 450 Km qui donnera accès à la province de l'Equateur, a-t-il renchéri. Le gouverneur du Bandundu qui a décidé de précéder l'événement devait visiter vendredi les travaux déjà réalisés sur l'axe routier Bandundu - Mongata, a conclu M. Nganzobo.

Le gouverneur du Katanga félicite  Michel Anastasiou pour son investissement dans l’agriculture et la protection de la nature

Lubumbashi, 27/03 (ACP)- M. Michel Anastasiou, propriétaire de la ferme Mikembo située à 2 Km de Lubumbash,i sur la route Kasenga, a été encouragé par l’honorable Moïse Katumbi Chapwe, gouverneur du Katanga pour son investissement dans l’agriculture, élevage et conservation de la nature.

C’était au cours de la visite que l’autorité provinciale a effectuée samedi sur la route Kasenga dans la ferme de  Michel Anastasiou qui a transformé la brousse en parc animal avec des espèces tels que  Elan grand Coudou, Impala, Kaupi, Anne etc. L’autorité provincial a félicité ce dernier pour son implication dans ce secteur qui vise la sécurité alimentaire de la population et la création de l’emploi, la construction des écoles et le forage d’une vingtaine de puits pour la population de cette contrée.

Se confiant à l’ACP, M. Michel Anastasiou a indiqué que la RDC regorge une richesse immense dans la nature qui peut générer d’énormes richesses pour le trésor public à travers le tourisme et créer de milliers d’emplois. A ce sujet, il a invité toute la population katangaise de s’impliquer totalement dans protection de la nature, car, a-t-il souligné,  les mines sont épuisables, tandis que le secteur agricole ne l’est pas.

M.  Anastasiou  de son côté a exhorté la population à éviter la destruction de la forêt, mais de protéger la vie des espèces agraires pour la conservation  de la nature. Il a également annoncé les projets en cours, à savoir le forage des puits, la construction d’une école à côté de sa ferme pour aider la jeunesse sur le plan éducationnel.

Il a insisté pour que les études soient gratuites pour tout le monde. Pour lui, l’avant midi sera consacré aux études normales et l’après-midi aux cours sur la protection de la nature.

M. Anastasiou a une superficie de 20 hectares où il pratique la culture de maïs, des citronniers, orangers, mandariniers, pamplemoussiers,, bananiers etc. Sujet grec naturalisé congolais, M. Michel Anastasiou est cadre de direction au Groupe Forrest International.

La CTB envisage  de financer l'électrification de la commune annexe à Lubumbashi

Lubumbashi, 02/04 (ACP).- La Coopération technique belge (CTB) envisage de financer prochainement l'électrification de la commune annexe située dans la ceinture verte de Lubumbashi.

Les points ayant trait à la faisabilité de ce projet ont fait l'objet de la réunion qui a regroupé récemment autour du gouverneur du Katanga, des responsables de la REGIDESO, de la SNEL et de la CTB. L'autorité a émis le voeu de voir ce projet être concrétisé le plus vite possible et a promis de s'y impliquer.

La Coopération technique belge projette également de participer à l'assainissement et à l'amélioration de l'eau potable dans la ville de Lubumbashi. Une délégation belge conduite par M. Guy Séverin, consul général du Royaume de Belgique a fait part de ce projet au gouverneur du Katanga.

Le consul général a expliqué à l'autorité provinciale la nature de ce projet qui consiste en des travaux de voirie dont  notamment le curage des égouts, l'amélioration de la desserte en eau dans la commune Kenya et la lutte contre l'érosion dans cette entité.

Au sortir de l'entretien, le consul général du Royaume de Belgique a indiqué à la presse que la CTB fait les forages pour alimenter la population en eau potable, l'amélioration de la gouvernance et la structure de gestion au niveau de la ville pour accompagner le Chef de l'Etat dans les cinq chantiers.

L’intensification de la culture de moringa recommandée par les chercheurs congolais

Kinshasa, 02/04 (ACP).-  Les chercheurs de la faculté des sciences de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et de l’Institut supérieur des techniques médicales (ISTM) recommandent l’intensification de la culture de moringa dans l’article « Note ou Miringa oleifera lane culturation in D.R. Congo and relimany co agulation/flecuration tests », publié dans les annales, V. n° 2 de la faculté.

Importée de l’Inde, précise l’article, sa croissance est rapide, même sur un sol sablonneux, pauvre et à 5 mois, la plante atteint 6 mètres (maximum observé) et on peut observer déjà la première floraison. La mise en culture de moringa, signale-t-on, a été expérimentée avec succès dans 10 villages du secteur Imbongo, dans la zone de santé de Kikwit, dans le Bandundu.

Ce résultat positif est une petite piste prometteuse qu’il faudra exploiter, car, rappelle l’étude, moringa est une plante à multiples vertus. Moringa, précise-t-on, peut servir de légume car riche en protéine, en vitamine C, avec une huile riche en acide gras essentiels et un pouvoir coagulant / floculant. En plus, poursuit l’article, moringa est apéritif et comme plante médicinale, elle est utilisée dans le traitement du diabète.

Vers la création à Kananga d’une brigade d’assainissement de l’environnement

Kananga, 02/04 (ACP).- Une brigade de la police d’assainissement de l’environnement et une unité spéciale de police chargée de la protection de l’enfant seront incessamment mises sur pied à Kananga au Kasaï Occidental,  a annoncé dernièrement l’inspecteur principal chargé des opérations, Lebon Mipembe, au cours d’une parade générale.

La brigade de police d’assainissement, a-t-il informé, aura pour tâche essentielle de veiller au maintien de la ville de Kananga et ses environs, dans un état de propreté permanente. Elle travaillera en partenariat avec l’hôtel de ville et le service d’hygiène publique pour la réussite de sa mission.

La population devra être informée comme il se doit du bien-fondé de cette initiative destinée à contribuer à la protection de la santé de la population, a affirmé l’inspecteur principal Lebon Mipembe. Quant à l’unité spéciale de police chargée de la protection de l’enfant,  celle-ci va lutter contre tous les abus et autres injustices commis à l’égard des enfants et l’incitation des mineurs à la débouche, a-t-il fait savoir.

Un sixième cas de polio virus identifié dans la zone de santé de Kiri

Kikwit 02/04 (ACP)- Le sixième cas de polio virus vient d'être identifié et notifié dans le district sanitaire de Mai Ndombe, plus précisément dans la zone de santé de Kiri, depuis le mardi 27/03 dernier, a déclaré à la presse le Dr. Honoré Lukunku Muswaswa, médecin épidémiologiste provincial de l'OMS pour le Bandundu qui réside à Kikwit.

Selon cette source, la zone de santé de Kiri est proche de celle d'Inongo où les 5 autres cas étaient identifiés avant. Le Dr. Lukunku a profité de cette occasion pour annoncer l'organisation, du 19 au 21 avril prochain, des Journées nationales de vaccination (JNV) dans la province de Bandundu dans le cadre de la lutte contre ce virus qui provoque la poliomyélite chez les enfants.

Cette campagne concernera les enfants de 0 à 59 mois, outre cette catégorie d'âge, il se tiendra également à la même occasion le PEV systématique pour les enfants de 0 à 11 mois. Ces derniers recevront les antigènes qui les protégent contre plusieurs maladies infantiles notamment, tétanos, coqueluche, tuberculose, rougeole, hépatite b, diphtérie.

L’Association santé familiale lance officiellement le projet SERENADOSE au Sud-Kivu.

Bukavu, 02/04 (ACP) – Le pharmacien inspecteur provincial, M. Patrick Cizungu, a présidé mardi dans la salle Concordia de l’archevêché de Bukavu, la cérémonie de lancement officiel du projet SERENADOSE, un traitement rapide et efficace contre la malaria sans signe de complication.

Dans son mot de circonstance, il a dit que «  SERENADOSE » est une combinaison thérapeutique de deux produits, l’artesunate choisi comme traitement en faveur d’une population pauvre.

Avant d’être mis à la disposition de la population, ce produit a traversé toutes les barrières exigées pour qu’un médicament puisse être mis sur le marché. Selon le docteur Bashizi Patrick, coordonnateur provincial du Programme National de Lutte contre le paludisme, SERENADOSE vient à point nommé car 80 % des cas de paludisme sont soignés à domicile, 15 % dans les centres de santé et 5 % seulement dans les hôpitaux.

Pour M. Zirirane, directeur au Sud-Kivu de l’Association de santé familiale responsable de ce projet, les précautions ont été prises en ce qui concerne la distribution et la vente de ce produit. Trente et un dispensaires ont reçu leurs brevets de formation et plus de trente formations ont été contactées pour assurer la vente dans la ville de Bukavu et à l’intérieur de la province.