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Butrint

Brève description

Habité depuis les temps préhistoriques, le site de Butrint fut successivement le siège d’une colonie grecque, d’une ville romaine, puis d’un évêché. Après une époque de prospérité sous l’administration de Byzance, puis une brève occupation vénitienne, la ville fut abandonnée par sa population à la fin du Moyen Âge à cause de la présence de marécages voisins. Le site archéologique actuel est un conservatoire des ruines représentatives de chaque période du développement de la ville.

Description longue

La ville de Butrint est l'une des pièces formant la mosaïque du paysage culturel de l'Albanie antique. Située dans les hauteurs, à l'extrémité sud du pays, et environnée par une végétation touffue, la ville était rattachée à la Méditerranée par le canal de Vivari, qui relie le lac de Butrint à la mer Ionienne.

Étape importante sur les routes commerciales, le site connut son apogée au IVe  siècle av. J.-C., durant lequel il compte au nombre des principaux centres maritimes et commerciaux du monde antique. La vue de son enceinte, qui remonte au VIe  siècle av. J.-C., suffit à évoquer la puissance économique et commerciale de la ville au cours de cette période. La colline occupée par l'acropole est entourée par un mur construit en énormes blocs de pierre. L'amphithéâtre témoigne des intérêts des habitants de la ville : les sièges de pierre, dont 23 rangées sont conservées, pouvaient accueillir 1 500 spectateurs. Le théâtre se trouve au pied de l'acropole, près de deux temples ; l'un d'entre eux est consacré à Asclépios, le dieu grec de la médecine, qui faisait l'objet d'un culte de la part des habitants de la ville.

Les fouilles menées sur le site ont mis au jour de nombreux objets - plats, vases, chandeliers en terre cuite -, ainsi que des sculptures, parmi lesquelles une remarquable « déesse de Butrint » qui semble personnifier parfaitement, compte tenu de la perfection de ses traits, l'idéal grec de la beauté physique.

            Sous la domination romaine, la ville perdit progressivement de son importance. Cependant, trois fontaines monumentales, trois thermes publics, un gymnase décoré de mosaïques et, tout particulièrement, l'aqueduc construit dans le courant du règne d'Auguste prouvent que le site était alors loin d'être abandonné.

                Deux basiliques et un baptistère y furent construits au cours de la période paléochrétienne. Plus tard, la ville connut une histoire agitée à l'époque médiévale : elle fut prise dans les luttes de pouvoir entre Byzance et les États successivement normand, angevin et vénitien, puis dans le conflit entre Venise et les Turcs ottomans. Des infiltrations d'eau souterraine contraignirent ses habitants à la quitter, et la ville abandonnée se recouvrit peu à peu de boue et de végétation.

Il fallut attendre le début du XX siècle pour que des archéologues italiens y commencent des fouilles systématiques. Au lendemain de la libération de l'Albanie, en 1944, des archéologues albanais entreprirent des travaux plus ambitieux. La boue et la végétation qui recouvraient Butrint l'avaient protégée des ravages du temps, que ceux-ci soient dus à des causes humaines ou naturelles, et toute la ville se révéla alors, pour ainsi dire, intacte.

Les principaux édifices du site sont un complexe palatial de la fin de l'Antiquité connu sous le nom de palais du Triconque, l'impressionnant baptistère de la fin de l'Antiquité et, à Diaporit, une villa romaine, associée à une église de la fin de l'Antiquité.

 

Source : UNESCO/CLT/WHC

Description historique

Le site, sur une colline au bord d’un lac relie à la mer par un canal, est habité depuis la préhistoire. Une colonie grecque y fut fondée a la fin du 7ème siècle avant notre ère quand la cité (appelée Buthros) est ceinturée de fortifications. L'occupation romaine ne fait qu'accentuer Ie développement de la ville et, à l'époque chrétienne elle devient Ie siège d'un évêché. De nombreux lieux de culte sont construits par les chrétiens. Depuis l'arrivée des Slaves dans les Balkans (7ème siècle) et jusqu'à la fondation du despotat d'Epire (suite à la prise de Constantinople par les croises ?"en 1204) la ville est mise a rudes épreuves. L'administration byzantine (Epire) apporte une dernière époque de prospérité à la ville. En effet, après une courte occupation vénitienne (fin du 14eme siècle)' sous l'administration ottomane la ville se voit menacée par les marécages qui se forment autour du lac et elle sera abandonnée par la population.  

  Ce site archéologique est un véritable conservatoire d'importants monuments en ruine de chacune des périodes du développement de la ville. Ainsi, les fortifications témoignent des diverses étapes de leur construction depuis la colonie grecque jusqu'au Moyen Age. Le plus intéressant monument antique grec est Ie théâtre assez bien conservé.  

En ce qui concerne l'époque paléochrétienne, la ruine la plus importante est celle du baptistère, construit à l'intérieur des bains publics romains. Son sol est décore de belles mosaïques.  

  La basilique paléochrétienne a été reconstruite au 9ème siècle et ses ruines sont suffisamment bien conservées pour permettre l'analyse de sa structure (trois nefs avec transept, abside polygonale à l'extérieur).

Source : évaluation des Organisations consultatives