Assemblées annuelles 2020
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Parce qu’elle met à nu les faiblesses des systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale, la pandémie de COVID-19 risque d'annuler les avancées accomplies dans le développement du capital humain. Les deux panels réunis pour cette discussion se sont penchés sur les mesures immédiates et à plus long terme qui pourraient permettre d’éloigner ce spectre et de favoriser une reprise plus durable.
Mari Pangestu, directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats, a précisé la menace que fait peser la crise de la COVID sur le capital humain et tracé les grandes lignes de l’action déployée par l’institution pour aider les pays à endiguer la pandémie, sauver des vies et rebâtir leur économie.
La parole a été donnée aux soignants, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, et à des jeunes du monde entier, qui ont fait part des difficultés auxquelles ils sont confrontés, des solutions pour y remédier et de leurs idées pour installer les conditions d’un redressement résilient.
Le débat a aussi été centré sur la question des inégalités entre les sexes, à la faveur des interventions de Melinda Gates, coprésidente de la Fondation Bill & Melinda Gates, qui a montré comment cette crise touche plus durement les femmes et les filles, victimes d’une autre pandémie « invisible », et de Mirai Chatterjee, directrice de la sécurité sociale pour la Self Employed Women’s Association (SEWA), en Inde, qui a insisté sur la nécessité d’investir dans les agents de santé, et en particulier dans le personnel féminin.
Comment les femmes sont-elles affectées par #COVID19 et comment participent-elle à bâtir une reprise résiliente ?
— Banque mondiale (@Banquemondiale) October 15, 2020
Elles doivent être au centre de la réponse des pays à la pandémie. Explications par @melindagates de @gatesfoundation: https://t.co/Yp5SQQbxNH #ResilientRecovery pic.twitter.com/pKUQkTCLew
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine, a exposé les contours d’une action régionale stratégique et collaborative axée sur la préservation des vies humaines et la protection des moyens de subsistance.
Le premier panel, qui portait plus spécifiquement sur l’importance des investissements dans le capital humain pour une reprise résiliente et sans exclus, a réuni Abhijit Banerjee (économiste et prix Nobel), Azucena Arbeleche (ministre de l’Économie et des Finances d’Uruguay), Mai Alkaila (ministre de la Santé de l’Autorité palestinienne) et Reha Denemec (vice-ministre de l’Éducation nationale de Turquie).
Dans le deuxième panel, axé sur le secteur privé, Narender Dev Mantena, chef de la stratégie mondiale et PDG de Biological E. Limited (Inde), et Mohammed Akoojee, PDG du groupe Imperial Logistics (Afrique du Sud), ont expliqué comment, avec le soutien d’IFC, leurs entreprises renforçaient leurs capacités de production de vaccins et déployaient des centres de dépistage mobiles susceptibles de proposer, à terme, des soins de santé primaires.
PAGE DE L'EVENEMENT: https://live.banquemondiale.org/proteger-capital-humain-covid-19%3Fintcid%3DECR_CA_WBLCalendar_FR_EXT World Bank Live [email protected]Comment les pays peuvent-ils surmonter la crise du coronavirus (COVID-19) tout en répondant aux défis du changement climatique et de la perte de biodiversité ? C’est à cette question que se sont attelés les responsables publics, jeunes leaders, représentants de la société civile et experts internationaux réunis pour cet événement organisé dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, dont le thème général, en cette année marquée par la pandémie, est consacré aux enjeux d’une reprise résiliente.
« Si la pandémie de COVID-19 nous a appris quelque chose, c’est bien que nous ne pouvons pas recommencer comme si de rien n’était » : on ne saurait mieux résumer l’impact potentiellement transformateur de la pandémie que Melati Wijsen, jeune militante indonésienne œuvrant pour la réduction des déchets plastiques à Bali. « Dans l’ère de l’après-pandémie, nous devons dès aujourd’hui pousser les solutions que nous appelons de nos vœux. »
« Pour des pays comme le nôtre en première ligne du changement climatique, reconstruire en mieux est une question de vie ou de mort. » Aiyaz Sayed-Khaiyum @FijiAG
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La discussion, animée par l’ancienne présentatrice de CNN Zain Verjee, a mis en lumière les actions et les investissements qu’il faudrait engager aujourd’hui pour engranger des bénéfices rapides sur le plan de l’emploi et de la croissance économique, tout en agissant à plus long terme en faveur de la résilience, de la décarbonation, d’une meilleure qualité de l’air et de l’eau, de la santé des océans, et de systèmes alimentaires et agricoles plus durables. « Nous devons trouver des solutions pour reconstruire en mieux et en plus vert. C’est tout l’enjeu de la reprise, et cela passe par des choix d’investissement judicieux aujourd’hui », a souligné le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, dans son intervention liminaire.
Le ministre des Fidji Aiyaz Sayed-Khaiyum a exposé l’importance capitale de ces investissements en faveur de la résilience : « Pour les pays insulaires comme le nôtre, exposés en première ligne au changement climatique, reconstruire en mieux est une question de vie ou de mort. » En 2016, le cyclone Winston a anéanti l’équivalent d’un tiers du PIB du pays en seulement 36 heures. « Nous avons compris que nous devions mieux reconstruire, et nos efforts ont été payants : les structures plus solides que nous avons rebâties sont restées intactes après le passage des sept cyclones suivants. »
« Au Costa Rica, le programme de décarbonation de l’économie est un axe central de notre stratégie visant à endiguer la crise du coronavirus et favoriser un redressement optimal. » María del Pilar Gonzalo @MIDEPLAN_CR #PeopleAndPlanet
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Alors que les États et les institutions investissent pas moins de 12 000 milliards de dollars dans des plans de relance, « le moment est on ne peut plus opportun pour mettre nos économies sur les rails et reconstruire en s'attaquant à la fois à la crise climatique et à la crise de la COVID », a souligné Helen Mountford, vice-présidente Climat et économie au World Resources Institute. C’est précisément ce à quoi s’emploie le Costa Rica, a expliqué sa ministre du Plan et de la Politique économique, María del Pilar Gonzalo, en faisant du programme national de décarbonation de l’économie à long terme « un axe central de [sa] stratégie visant à endiguer la crise du coronavirus et favoriser un redressement optimal ».
La discussion a dessiné les contours d’une reprise durable capable de restaurer les écosystèmes, inverser la perte de biodiversité, améliorer les systèmes alimentaires et créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité. « Notre pays n’a pas d’autre choix que de s’engager sur une trajectoire durable et toutes nos politiques intègrent ce facteur de la durabilité », a affirmé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural du Mozambique, Celso Correia. En introduisant de nouvelles méthodes de production agricole, « nous réduisons en même temps les émissions et nous protégeons la foresterie ». Pour Carlos Manuel Rodriguez, directeur du Fonds pour l’environnement mondial, la relance « est une occasion historique de réparer notre relation avec la nature et de déployer des solutions naturelles qui favoriseront l’absorption de carbone par la forêt et par la terre et la protection de la biodiversité. Nul ne peut prospérer sur une planète malade. C’est dans l'intérêt de chacun de protéger et investir dans la nature. »
« La pandémie n’a pas mis en quarantaine les crises du climat et de la biodiversité. Ces crises continuent de sévir, fragilisant des communautés et des habitants du monde entier. » - @HMountford4 #PeopleAndPlanet
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L'événement a enfin mis le cap sur les rendez-vous de l’année prochaine : la COP26 sur le changement climatique et la 15e réunion de la Convention sur la diversité biologique, qui devrait déboucher sur la définition de nouveaux objectifs de conservation, d'utilisation durable et de partage des bénéfices de la biodiversité. « Dans la perspective de la COP26, œuvrons à préparer une reprise verte partout dans le monde, afin d’offrir un avenir prospère et durable à nos enfants et nos petits-enfants. Nous le devons aux générations actuelles et à venir », a déclaré Alok Sharma, secrétaire d'État aux Affaires, à l'Énergie et à la Stratégie industrielle du Royaume-Uni et président de la COP26.
PAGE DE L'EVENEMENT: https://live.banquemondiale.org/apres-covid-19-durable%3Fintcid%3DECR_CA_WBLCalendar_FR_EXT World Bank Live [email protected]Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, et la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, se sont exprimés lors de la session plénière des Assemblées annuelles, le 15 octobre, depuis la ville de Washington aux Etats-unis.
Dans son allocution en séance plénière, David Malpass a souligné ces sujets d’inquiétude, en mettant en garde contre une pandémie qui « pourrait bien être à l’origine d’une décennie perdue », marquée par « une croissance faible, un effondrement de nombreux systèmes de santé et d’éducation et une nouvelle série de crises des dettes souveraines ».
Transcription : Allocution de David Malpass
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