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Afrique de l’Ouest : une vision commune au service d’un littoral résilient

Dahlia Lotayef's picture
Au Togo, l’érosion du littoral menace les habitations et les moyens de subsistance. Crédit photo : Eric Kaglan, Banque mondiale

Au Togo, les familles placent souvent des talismans à l’extérieur de leurs maisons, face à l’océan Atlantique, espérant que leurs pouvoirs magiques ou spirituels supposés les protègeront des vagues qui pénètrent toujours plus loin dans les terres.
 
Cela n’a hélas pas sauvé ces dizaines de villages dévorés par les flots depuis le milieu des années 1990. Les coques de bateaux, remplies de souvenirs sur des côtes qui perdent chaque année jusqu’à 5 à 10 mètres de terrain, sont devenues impropres à toute activité rémunératrice. Les anciens habitants qui viennent en pèlerinage sur les lieux de leur enfance restent abasourdis en constatant que la mer a littéralement englouti des communautés entières.

Rencontre avec des Haïtiens qui aident leur pays à se reconstruire après l’ouragan Matthew

Mary Stokes's picture

Nous avons visité la région la plus touchée pour voir comment les communautés se rétablissent après le passage de l’ouragan Matthew le 4 octobre 2016.

Deux mois après que l'ouragan ait dévasté les départements du sud d'Haïti, des efforts de reconstruction sont en cours. Dans certaines régions, des panneaux d’acier ondulés tout neufs scintillent sous le soleil, remplaçant les toits emportés par l'ouragan.

Notre rétrospective de l’année 2016 en 12 graphiques

Tariq Khokhar's picture

Bouleversements politiques, économiques et sociaux, conflits et violences dans le monde et flots de réfugiés et de déplacés : les raisons ne manquent pas de se sentir morose au terme de cette année 2016. Les données sont là qui illustrent certains des grands défis auxquels nous sommes confrontés mais qui témoignent aussi des progrès que nous avons accomplis en direction d’un avenir plus pacifique, prospère et durable. Retour sur l’année 2016 en 12 graphiques.

1. Hausse du nombre de réfugiés dans le monde. 

Au début de 2016, le nombre de personnes déplacées est passé de 60 millions à 65 millions en un an,. Plus de 21 millions sont des réfugiés. À l’exception de l’Afrique subsaharienne, les réfugiés vivent pour la plupart dans des villes où ils espèrent pouvoir vivre en sécurité, avoir un meilleur accès aux services essentiels et trouver des débouchés professionnels. Une publication intitulée Forcibly Displaced fournit un éclairage inédit sur le rôle du développement dans la réponse à la crise mondiale des réfugiés et sur les possibilités de collaboration avec des partenaires humanitaires. Parmi les initiatives qui vont dans ce sens figure notamment la décision d’apporter une nouvelle forme d’assistance financière à des pays qui, comme le Liban et la Jordanie, accueillent un grand nombre de réfugiés.

En Afrique, une nouvelle initiative pour soutenir les économies bleues et renforcer leur résilience au changement climatique

Benoît Bosquet's picture

© Andrea Borgarello, Banque mondiale/TerrAfrica

Des moments difficiles attendent les habitants des littoraux, nous le savons bien.
 
L’érosion côtière, en particulier en Afrique de l’Ouest, a déjà entraîné des déplacements de populations, ainsi que des pertes économiques qui s’élèvent, pour le seul Togo, à 2,3 % du PIB environ. Au cours des soixante dernières années, les températures dans l’océan Indien occidental ont augmenté de 0,6 °C, ce qui provoque le blanchissement de récifs coralliens et des catastrophes climatiques meurtrières dans toute la région. Pour Zanzibar et Mombasa, le coût économique de l’épisode de blanchissement corallien de 1998 se chiffre en dizaines de millions de dollars. Quant au coût sur la nature, il reste encore à établir.

Résultats de l’enquête TIMSS 2015 sur le niveau des élèves en maths et sciences : les points à retenir

Marguerite Clarke's picture
Les pays qui se distinguent favorablement dans l’enquête TIMSS accordent une attention particulière à la qualité de leurs enseignants. (Photo : Dominic Chavez, Banque mondiale)

Le 29 novembre dernier, l’IEA (a) a publié les derniers résultats de son enquête internationale sur le niveau des élèves en mathématiques et en sciences. La cuvée 2015 de l’étude TIMSS (pour « Trends in International Mathematics and Science Study ») a concerné plus de 600 000 élèves issus de 60 pays à travers le monde, en fin de quatrième et huitième années du cursus scolaire et en dernière année du cycle secondaire.

Dans les semaines et les mois à venir, les résultats seront passés au crible et un travail de recherche sera effectué pour expliquer les performances de divers pays. En attendant, voici neuf points qui me paraissent essentiels...

Le Sénégal met à l’essai le financement carbone pour fournir l’accès à l’électricité

Kirtan Chandra Sahoo's picture
Madame Sokhna Ndaw nous montre son réfrigérateur dans le village de Dioly, basé dans la communauté de Diokoul Mbelbouck dans la région de Kaffrine.

En mars 2016, mes collègues et moi nous sommes rendus dans plusieurs villages dans la région de Kaffrine au Sénégal, où des compagnies privées avaient obtenu des licences commerciales de fourniture d’électricité. Deux faits sont ressortis clairement de nos discussions avec la population locale. Le coût initial du raccordement au réseau était un problème de taille et dans plusieurs cas, le coût de l’électricité fournie par les compagnies privées (ou « concessionnaires ») était plus élevé que celui de la société publique d’électricité dans les zones voisines.

De meilleures données sur les projets d’infrastructure pour encourager l’investissement privé dans les pays émergents

Joaquim Levy's picture

Nous vivons dans un monde interconnecté où les données occupent une place de plus en plus importante. Les investisseurs n’échappent pas à cette tendance, qui s’appuient toujours plus sur des données précises pour savoir où, quand et comment investir.

Comme je l’ai évoqué dans un récent billet, face au manque de données sur les marchés émergents, on assiste à la multiplication de plateformes commerciales qui s’efforcent de réunir des informations sur les projets d’infrastructure dans ces pays. Ces plateformes, à l’instar d’autres bases de données spécialisées, ont pour objectif de cartographier les marchés et de permettre aux investisseurs de localiser des projets prêts à recevoir des investissements et offrant de bonnes perspectives de rentabilité. 

3 graphiques pour savoir ce que les leaders d’opinion du monde entier pensent du changement climatique 

Jing Guo's picture

Début novembre, près de 200 pays se sont réunis à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique (la COP22), à Marrakech, pour réaffirmer leur engagement à mettre en œuvre l’accord de Paris. Alors que l’enjeu de la COP21 était la signature de cet accord, celui de la COP22 concerne la prochaine étape cruciale qui permettra de passer des déclarations d’intention à l’action.

Le Groupe de la Banque mondiale a mis en place un programme annuel de sondages (a) auprès d’environ 10 000 acteurs influents au sein du gouvernement, du parlement, du secteur privé, de la société civile, des médias et des milieux universitaires d’une quarantaine de pays en développement. Ces enquêtes permettent notamment de suivre l’évolution de l’opinion en matière de changement climatique, avant et après l’accord historique signé à Paris. Grâce aux informations recueillies, on peut mieux appréhender le contexte dans lequel s’inscriront vraisemblablement les efforts destinés à appliquer l’accord.
 
Les graphiques ci-après donnent un aperçu de l’état d’esprit des leaders d’opinion (dans le monde en développement). Il en ressort globalement que les préoccupations à l’égard du changement climatique se sont nettement accentuées au cours des quatre dernières années. Même si, dans nombre de pays, un pourcentage relativement plus élevé des leaders d’opinion considère l’éducation, la gouvernance ou la sécurité alimentaire comme une priorité pour le développement, la lutte contre le changement climatique est manifestement une préoccupation grandissante depuis 2015.



 

Agir ensemble pour relever les défis du développement du 21e siècle

Axel van Trotsenburg's picture
Avec l'IDA, la fin de l’extrême pauvreté est à notre portée


J’ai eu la chance d’assister récemment à la réalisation en direct d’une fresque retraçant l’histoire de l’IDA. Cette œuvre d’art vient donner vie aux nombreuses transformations que le monde a connues depuis la création, en 1960, du fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres : de la Révolution verte qui a sauvé l’Asie du Sud d’une famine généralisée dans les années 70 au protocole de Montréal pour protéger la couche d’ozone, en passant par la reconstruction des maisons et des écoles après le séisme qui a dévasté Haïti en 2010.

Déclarations de patrimoine et d’intérêts des responsables publics : il faut mettre en place des dispositifs efficaces et opérants

Gloria M. Grandolini's picture



Dans une série d’articles publiés en 2015 sous le titre « Towers of Secrecy », le New York Times révélait l’opacité du secteur immobilier du luxe aux États-Unis, souvent aux mains de riches personnalités du monde entier qui ont su faire fructifier leurs relations politiques. L’ONG Transparency International (a) s’est livrée à un exercice similaire au Royaume-Uni, montrant comment les appartements des quartiers huppés de Kensington et Chelsea, à Londres, appartenaient à des sociétés écrans. En 2016, les fuites de données émanant du cabinet d’avocats Mossack Fonseca ont dévoilé les pratiques pour le moins alambiquées permettant à un certain nombre de puissants de ce monde de dissimuler leurs actifs.


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