Wikipédia

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Logo de Wikipédia.
Le logo de Wikipédia représente un globe composé de glyphes issus de différents systèmes d'écriture.
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URL Wikipedia.org
Slogan L’encyclopédie libre
Commercial Non
Publicité Non
Type de site Encyclopédie en ligne
Langue(s) 270 versions actives (282 au total)
Inscription Gratuite et optionnelle
Propriétaire Wikimedia Foundation
Lancement 15 janvier 2001
État actuel En activité

Wikipédia (forme originale en anglais Wikipedia) est une encyclopédie multilingue, universelle et librement diffusable. Depuis son lancement officiel par Jimmy Wales et Larry Sanger le 15 janvier 2001[1], elle est consultable sous forme de wiki sous le nom de domaine wikipedia.org, où elle est en grande partie modifiable par la plupart de ses lecteurs. Plusieurs autres moyens de consulter l'encyclopédie ont ensuite vu le jour, tels que des sites Web miroirs, des applications pour smartphone ou un appareil électronique dédié. Les mêmes principes fondateurs de rédaction sont partagés par les différentes versions linguistiques, mais les pratiques d'écriture sont convenues indépendamment par les internautes pour chacune d'elles. Le site wikipedia.org est devenu en quelques années l'un des plus consultés au monde. Les serveurs hébergeant le site sont financés par une fondation américaine, la Wikimedia Foundation.

Lors du 5e Symposium international sur le journalisme en ligne, Jonathan Dee, du New York Times[2], et Andrew Lih[3] ont mentionné l'importance de Wikipédia, non seulement comme une encyclopédie de référence mais aussi comme une ressource d'actualités très fréquemment mise à jour. L'attention a cependant été attirée à de nombreuses reprises sur des problèmes éditoriaux internes à l'encyclopédie[4]. Lorsque le magazine Time a reconnu « Vous » (You) comme personnalité de l'année 2006, en reconnaissant l'accélération de la collaboration en ligne et l'interaction de millions d'utilisateurs dans le monde, il a cité Wikipédia comme l'un des trois exemples de services Web 2.0, avec YouTube et Myspace[5].

Le terme « Wikipédia » est étymologiquement issu de la fusion de deux termes : wiki, type de site Web collaboratif (d'après un mot hawaïen qui signifie « rapide »), se référant au fait que l'encyclopédie ait toujours vocation à s'améliorer rapidement et à être constamment active de par son mode de fonctionnement, et -pédia, dérivé du mot grec παιδεία, paideia, « instruction »/« éducation ».

Historique

Article détaillé : Histoire de Wikipédia.
Logo de Nupedia.

En mars 2000, Jimmy Wales met en ligne sur le Web Nupedia, une encyclopédie libre[1]. Il bénéficie pour cela du soutien de la société Bomis, dont il est l'actionnaire majoritaire[W 1]. Larry Sanger est engagé dans cette société au titre de rédacteur en chef. Nupedia fonctionnant avec un comité scientifique, la progression du nombre d'articles est très lente. Le 2 janvier 2001, Larry Sanger a une conversation avec le programmeur Ben Kovitz, qui lui explique le concept du wiki. À cause de la frustration occasionnée par la lenteur de la progression de Nupedia, Larry Sanger propose à Jimmy Wales la création d'un wiki afin d'accroître la vitesse de développement des articles, ce qui donne lieu au lancement formel de Wikipédia le 15 janvier 2001[1],[W 1]. Ce nouveau projet devait servir à fournir du contenu textuel selon une méthode plus souple, permettant ensuite éventuellement d'alimenter Nupedia, après un passage par le filtre d'un comité d'experts.

Jimmy Wales, fondateur de Wikipédia.

La version française de Wikipédia est officiellement créée le 23 mars 2001. Elle est la première version de Wikipédia dans une langue autre que l’anglais, suivie par les versions en allemand et en catalan[W 1]. À partir de ce moment, Larry Sanger travaille parallèlement sur Nupedia et Wikipédia. Il participe à l'élaboration de la plupart des règles de fonctionnement de cette dernière[W 1]. En février 2002, la rétribution de son travail pour Nupedia et Wikipédia est supprimée du budget alloué par Bomis ; en conséquence, il démissionne officiellement le 1er mars 2002 de ses fonctions sur les deux projets[note 1]. En 2003, la progression de Nupedia stagne, alors que Wikipédia se développe très rapidement. Le 26 septembre 2003, Nupedia est définitivement fermée et son contenu intégré à Wikipédia, qui poursuit son expansion. Selon Larry Sanger, Nupedia a échoué à cause d'une chaîne éditoriale trop lourde et de la difficulté à trouver des rédacteurs bénévoles[W 1].

Le 20 juin 2003, la Wikimedia Foundation est créée pour financer le soutien technique de Wikipédia.

Jimmy Wales intervient fin 2005 sur l'article « Wikipedia » de Wikipédia en anglais, pour retirer l'information selon laquelle Larry Sanger en était cofondateur, puisque Sanger a toujours été un salarié. Cet événement donne lieu à de nombreux articles dans la presse anglophone, ainsi qu'à des images humoristiques sur le sujet[note 2].

Autres formes de diffusion

La recherche de moyens techniques et économiques permettant de rendre accessible les informations de Wikipédia par d'autres voies que le Web, est liée au projet d'une diffusion la plus large possible des connaissances. Le projet de distribution sur papier est destiné en particulier aux personnes n'ayant pas les moyens de se raccorder à Internet. La réalisation d'une version de Wikipédia en anglais sur papier, CD-ROM ou DVD a été proposée[note 3] en août 2003 par Jimmy Wales. La version allemande de Wikipédia est vendue sur CD-ROM depuis le deuxième semestre 2004 : le nombre de 10 000 CD-ROM vendus a été franchi en avril 2005. Une diffusion sous forme de DVD est également assurée depuis le printemps 2005. Des dossiers sur support papier appelés les « wikireaders », rassemblent des articles de Wikipédia en allemand relatifs à un thème donné.

En avril 2007, une compilation d'environ 2 000 articles de la version anglaise est éditée sur CD-ROM par la société française Linterweb. À la même époque, le projet moulinWiki, initié par IESC-Geekcorps-Mali, proposa une version intégrale incluant tous les articles, sans les images, réunis sur une image disque de 554 Mo[6].

Différents logiciels permettent également de transformer le contenu de Wikipédia sous forme de fichiers consultables sur des assistants personnels, comme Webaroo avec Plucker, ou TomeRaider. L'appareil électronique WikiReader permet également la consultation hors-ligne de Wikipédia. Wikipédia peut aussi être consultée par le biais de l'application Android officielle, disponible sur l'Android Market ou encore l'application iPhone officielle, disponible sur l'AppStore.

Nature

Objectifs du projet

Wikipédia a pour slogan : « Le projet d'encyclopédie librement distribuable que chacun peut améliorer ». Ce projet est décrit par son cofondateur Jimmy Wales comme « un effort pour créer et distribuer une encyclopédie libre de la meilleure qualité possible à chaque personne sur la terre dans sa langue maternelle »[7]. Ainsi, Jimmy Wales proposa comme objectif que Wikipédia puisse atteindre un niveau de qualité au moins équivalent à celui de l’Encyclopædia Britannica.

En revanche, Wikipédia n'a pas pour but de présenter des informations inédites, elle ne vise donc qu'à exposer des connaissances déjà établies et reconnues[W 2].

Caractéristiques

Hiérarchie des principes de Wikipédia. Le bas de la pyramide correspond à des aspects quantitativement plus importants (en nombre de personnes impliquées).

« Wikipédia » est un mot-valise conçu à partir de « Wiki », un système de gestion de contenu de site web qui permet d'écrire facilement dans les pages consultées, et de « pédia », qui provient du mot « encyclopédie », présent dans de nombreuses langues, comme l'anglais et certaines graphies latines. Les contributeurs francophones, ainsi que ceux de certaines autres versions linguistiques, utilisent un « é » aussi bien dans le nom dactylographié que dans le logo, la plupart des autres communautés s'en tenant à l'écriture « Wikipedia »[W 2].

Wikipédia est réalisée collaborativement sur Internet. Le système wiki de Wikipédia permet la création et la modification immédiates des pages par tous les visiteurs, même sans inscription. Wikipédia fut la première encyclopédie généraliste à ouvrir, grâce à ce système, l'édition de ses articles à tous les internautes. Aucun article n'est considéré comme achevé, et Wikipédia se présente comme un projet en amélioration continue. La constante surveillance des modifications est également ouverte à tous à travers le système wiki. Il n'y a aucun système hiérarchique de validation ; aussi l'encyclopédie est-elle l'objet de nombreuses incompréhensions et critiques quant à la qualité et la fiabilité de son contenu[8], et l’objet d’études sur sa fiabilité en anglais, la langue la plus développée.

Bouton pour modifier le contenu de Wikipédia.
Un des principes fondateurs de Wikipédia est la neutralité de point de vue.

Le projet se veut universel, en traitant tous les domaines de la connaissance, y compris la culture populaire[9], multilingue[10] et gratuit dans sa version en ligne, afin de favoriser l'accès du plus grand nombre à la connaissance.

Wikipédia est disponible sous licence libre, ce qui signifie que chacun est libre de la recopier, de la modifier, et de la redistribuer gratuitement et onéreusement. Cette notion de contenu libre découle de celle de logiciel libre, formulée avant Wikipédia par la Free Software Foundation. Jusqu'en 2009, le contenu textuel de Wikipédia était publié sous la Licence de documentation libre GNU (GFDL). À partir de 2009, il est principalement publié sous licence Creative Commons paternité-partage des conditions initiales à l'identique 3.0 (CC by-sa 3.0), la GFDL devenant une licence secondaire disponible sous certaines conditions. Les modifications apportés par les utilisateurs sont publiées sous les deux licences, et l'import de contenu uniquement sous licence Creative Commons by-sa 3.0 est autorisé, mais il entraîne l'impossibilité de réutiliser globalement les pages concernées sous licence GFDL[note 4]. Les autres médias (images, sons, vidéos, etc.) sont disponibles sous diverses licences[note 5].

Toutes langues confondues, des centaines de sites web reprennent tout ou partie du contenu de Wikipédia[note 6]. Chaque site qui héberge une copie de Wikipédia a sa propre politique éditoriale ; dans wikipedia.org en particulier, les contributeurs ont développé de nombreuses règles et recommandations pour viser la qualité[note 7].

Le contenu encyclopédique se veut respectueux de la « neutralité de point de vue », définie par Jimmy Wales comme le fait de « décrire le débat plutôt que d’y participer[11] ». Toute contribution à un article de Wikipédia doit s'efforcer à ne jamais prendre parti dans une discussion argumentée. La neutralité de point de vue consiste à présenter objectivement les idées et les faits rapportés par des sources extérieures vérifiables et notoires, indépendamment des préjugés des rédacteurs des articles. Sur Wikipédia, les règles d'écriture visent à convenir aux personnes rationnelles, même si celles-ci ne sont pas toujours du même avis. La politique de neutralité de Wikipédia stipule que les articles doivent évoquer toutes les facettes d'une question controversée, et ne pas déclarer ni insinuer que l'un ou l'autre des points de vue est a priori le bon. La neutralité de point de vue n'implique pas cependant une représentation égalitaire de toutes les opinions. Wikipédia accorde plus de place aux opinions les plus réputées.

Filiations culturelles

Le C « inversé » est le symbole du copyleft, par opposition au copyright.

Par ses objectifs et son fonctionnement, le projet Wikipédia s'inscrit dans une série de filiations culturelles[W 1] :

En revanche, Wikipédia est assez éloignée de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par sa volonté de présenter des informations neutres, alors que l'ouvrage conçu par Denis Diderot et Jean le Rond D'Alembert se caractérisait au contraire par son fort engagement contre l'obscurantisme[14]. L'historien du livre Roger Chartier souligne cependant que Wikipédia « repose sur les contributions multiples d'une sorte de société de gens de lettres invisibles » tout en observant que « Diderot n'aurait sûrement pas accepté la simple juxtaposition des articles, sans arbre des connaissances ni ordre raisonné, qui [la] caractérise »[15].

Projets frères

Le succès de Wikipédia a poussé la communauté à développer d'autres sites en reprenant ses mécanismes de fonctionnement : Wiktionary, un dictionnaire et thésaurus créé le 12 décembre 2002 ; Wikiquote, un recueil de citations (27 juin 2003) ; Wikibooks, un annuaire des livres électroniques destinés aux étudiants (10 juillet 2003) ; Wikisource, un recueil de textes dans le domaine public (23 novembre 2003) ; Wikinews, un site d'informations (décembre 2004) ; Wikispecies, un répertoire du vivant (2004) ; et Wikiversity, une communauté pédagogique créée en 2006. Créé en 2001, Meta-Wiki est un wiki utilisé pour coordonner tous ces projets, et servir à la communication entre les communautés linguistiques de Wikipédia, celles des projets frères, et la Wikimedia Foundation.

À ceux-ci vient s'ajouter en particulier Wikimedia Commons, une bibliothèque multimédia proposant uniquement un contenu libre, publié soit sous licence libre[note 10], soit dans le domaine public aux États-Unis, dans le pays d'origine de l'œuvre, et dans celui du contributeur l'ajoutant au site. Cette banque de données regroupe la majeure partie des schémas, photos, vidéos et sons libres qui servent à illustrer les articles de Wikipédia dans ses différentes versions linguistiques. Créée le 7 septembre 2004, Wikimedia Commons dispose de plus de 7 069 689 fichiers à la date du 28 juillet 2010.

Wikimedia Commons collabore aussi avec d'autres médiathèques afin de diffuser plus largement leurs fonds d'images libres, à travers Wikipédia notamment. En décembre 2008, les archives fédérales du Bundestag ont ainsi téléchargé 80 000 images vers ce site[note 11], puis en avril la librairie du Land de Saxe fait un don de 250 000 images[note 12], et en novembre 2009, le musée ethnographique d’Amsterdam Tropenmuseum a téléchargé 35 000 images concernant l'Indonésie[16]. Ces images, dont beaucoup ont une valeur historique, servent ensuite d'illustrations à des articles de Wikipédia, des sites web et des journaux en ligne. Ce type de collaboration assure à ces bibliothèques et musées une plus grande diffusion de leur fonds d'images, et une révision de ces fonds par les internautes qui signalent les erreurs comme des descriptions incorrectes ou des confusions entre auteurs homonymes, et permettent la correction des autorités, les biographies succinctes identifiant les auteurs dans une collection d'archives.

Contenu

Organisation et fonctionnement

Page d’accueil de la version anglophone de Wikipédia le 20 octobre 2010.

Wikipédia est organisée afin de regrouper les articles rédigés dans la même langue, qui forment la version de Wikipédia dans cette langue.

Les pages de Wikipédia sont regroupées dans différents espaces de noms, tels que « Principal », « Discussion », « Aide » ou encore « Utilisateur »[note 13]. L'espace « Principal » contient les articles encyclopédiques, et à chacun d'eux est rattachée une page de discussion permettant aux rédacteurs et lecteurs de discuter de la rédaction de l'article. Les pages peuvent être rangées dans une ou plusieurs catégories, et ces catégories peuvent être organisées selon une hiérarchisation arborescente et thématique (par exemple « Pays d'Europe », puis « Italie », puis « Ville d'Italie »)[note 14].

Elles sont en outre reliées les unes aux autres par des hyperliens internes mettant un mot d'un article en bleu, et un clic de souris sur ce mot permet au lecteur de se déplacer vers l'article correspondant au concept abordé[note 15]. Des hyperliens permettent également de naviguer entre les différentes versions linguistiques de Wikipédia, ou de conduire vers ses projets frères, par exemple pour fournir une définition d'un mot sur le Wiktionnaire ou une galerie d'images sur Wikimedia Commons. Un clic de souris sur les illustrations de Wikipédia conduit à une page de description du fichier multimédia indiquant notamment le nom de l'auteur et la licence sous laquelle il est publié.

Des hyperliens externes permettent aux lecteurs de consulter des sources d'information en ligne lorsqu'une référence soutenant une information dans un article est présente sur le Web[note 16]. Les articles proposent aussi souvent des liens externes vers de la documentation en ligne permettant d'approfondir le sujet. Ces liens sont classés en no follow (« ne pas suivre ») pour les robots d'indexation des moteurs de recherche, afin de décourager l'insertion de liens dans un but publicitaire[17].

Sur chaque page, un onglet permet d'accéder à son code source au format Wiki, permettant sa modification. En plus de la page de discussion attachée à un article, un historique permet de lister les auteurs et d'observer chacune des modifications successives de l'article par ses rédacteurs.

Les modifications de chaque page sont identifiées par l'adresse IP du rédacteur ou par son pseudonyme s'il s'est préalablement identifié[W 2]. Les différentes communautés linguistiques de rédacteurs de Wikipédia élaborent des règles, des conventions et des principes guidant la rédaction des articles qui leur sont propres. Une part significative du site est constituée par d'autres pages que les articles, qui permettent aux utilisateurs de communiquer et collaborer autour de la rédaction des articles.

Couverture thématique

Des analyses statistiques, menées par des chercheurs de l'université Carnegie-Mellon et du Palo Alto research center, étudient l'état de la couverture thématique de Wikipédia en anglais en janvier 2008[18].

Couverture thématique de Wikipédia en anglais en janvier 2008.

La répartition montre une nette prédominance des articles culturels. Les pourcentages qui suivent sont ceux de janvier 2008, les variations entre parenthèses représentent leur évolution depuis juillet 2006. Dans l'intervalle, le nombre de pages et de catégories a plus que doublé :

  • Culture et arts : 30 % (+ 210 %)
  • Biographies et personnes : 15 % (+ 97 %)
  • Géographie et lieux : 14 % (+ 52 %)
  • Société et sciences sociales : 12 % (+ 83 %)
  • Histoire et événements : 11 % (+ 143 %)
  • Sciences naturelles et physiques: 9 % (+ 213 %)
  • Technologie et sciences appliquées : 4 % (- 6 %)
  • Religions et systèmes de croyances : 2 % (+ 38 %)
  • Santé : 2 % (+ 42 %)
  • Mathématiques et logique : 1 % (+ 146 %)
  • Philosophie et pensée : 1 % (+ 160 %)

Images

La Wikimedia Foundation permet aux différentes versions linguistiques de Wikipédia d'héberger directement du contenu multimédia : elle incite néanmoins les différentes communautés à déplacer le contenu libre vers Commons, et à se doter de critères spécifiques et d'une doctrine réglementant l'hébergement de contenu non libre comme des illustrations protégées par le droit d'auteur mais publiées grâce à des exceptions présentes dans certaines législations, comme le fair use (« usage raisonnable », en français) aux États-Unis par exemple[note 17].

Versions linguistiques

Il existe 285 éditions de Wikipédia localisées par langue au 8 janvier 2013[10]. À la même date, le nombre total d'articles de l'ensemble des éditions de Wikipédia est de 24 150 122.

Une page actualisée régulièrement est disponible : Liste des Wikipédias

Éditions de Wikipédia avec plus de 200 000 articles au 8 janvier 2013[note 18]
Langue Nombre d’articles Croissance depuis le 08/12/12 Nombre de pages Nombre de modifications Nombre d’utilisateurs enregistrés
allemande 1 533 144 2,12 % 4 292 833 117 778 857 1 574 078
anglaise 4 138 316 0,93 % 29 140 375 584 523 855 18 174 008
arabe 209 254 2,76 % 1 248 182 12 302 243 584 029
catalane 391 809 0,92 % 959 832 10 952 584 133 523
chinoise 623 288 2,97 % 2 768 432 25 326 897 1 353 469
coréenne 227 203 2,11 % 731 644 11 495 160 212 728
espagnole 951 819 1,79 % 4 008 138 67 362 926 2 480 246
finnoise 313 966 1,11 % 842 977 13 216 824 223 258
française 1 338 149 0,94 % 5 535 828 93 061 510 1 458 119
hongroise 231 709 1,36 % 792 137 13 421 277 218 960
indonésienne 212 555 1,80 % 924 938 7 268 363 426 406
italienne 995 841 1,76 % 3 187 714 59 968 510 835 201
japonaise 840 206 0,88 % 2 297 202 46 640 845 693 963
kazakh 200 931 - 461 164 1 724 860 21 120
néerlandaise 1 138 930 0,78 % 2 419 828 34 756 897 503 182
norvégienne 364 421 1,31 % 889 022 12 221 390 257 667
persane 238 437 3,25 % 1 344 324 12 269 495 321 993
polonaise 942 460 1,05 % 1 836 718 34 514 139 531 600
portugaise 765 722 0,80 % 3 105 333 34 413 379 1 089 728
roumaine 221 555 0,98 % 924 938 7 268 363 245 795
russe 949 914 2,29 % 3 234 230 58 470 511 975 748
suédoise 570 571 1,75 % 1 571 505 19 598 102 307 972
tchèque 252 875 2,09 % 656 113 9 802 262 209 390
ukrainienne 423 512 1,60 % 1 297 069 11 617 899 161 537
vietnamienne 570 039 4,93 % 1 543 322 9 571 711 314 344

Il existe également un classement qualitatif fondé sur l'existence et la taille des articles d'une liste arbitraire d'environ 1 000 articles que toute édition de Wikipédia devrait avoir[note 19].

Le projet Wikipédia ne se limite pas aux langues vivantes comptant un très grand nombre de locuteurs, officielles ou attachées à un pays. Des encyclopédies sont aussi rédigées dans les langues corse, occitane, bretonne, picarde, basque, catalane, latine, en espéranto, ou en anglais simplifié.

Neuf versions linguistiques de l'encyclopédie recourent à l'orthographe et à la typographie « Wikipédia » (avec l'accent aigu) pour désigner l'encyclopédie :

Les trois éditions de Wikipédia les plus consultées mi 2010 sont, d'après le site d'Alexa Internet, la version en anglais avec 54 % du trafic, la version en japonais avec 10,3 % du trafic et la version en allemand avec 8,1 % du trafic.

Rédaction

Rédacteurs

Évolution du nombre d’articles de la version française de Wikipédia entre 2001 et 2011.

Tout lecteur de Wikipédia est un rédacteur ou correcteur potentiel. Fin 2008, un sondage est effectué par la Wikimedia Foundation et UNU-MERIT. Environ 130 000 lecteurs et contributeurs de Wikipédia y ont répondu, principalement en langues anglaise, allemande et espagnole. La moyenne d'âge des sondés est d'environ 26 ans. Une fois les résultats lissés, environ 65 % d'entre eux se déclaraient seulement lecteurs, et 35 % contributeurs. Parmi les contributeurs, 48 % d'entre eux avaient fait des études supérieures, et 20 % obtenu un master ou plus. Ces contributeurs passent en moyenne 4,3 heures par semaine sur Wikipédia, et leurs motivations principales sont de partager le savoir et de corriger les erreurs[19].

Les rédacteurs se répartissent généralement par communauté linguistique concentrée sur la rédaction de la version de Wikipédia correspondante, mais interviennent aussi souvent ponctuellement sur les versions de Wikipédia en d'autres langues, ou les projets frères de la Wikimedia Foundation. Depuis 2008, les comptes enregistrés peuvent être unifiés : un seul compte sert ainsi à identifier l'utilisateur sur tous les projets de la Wikimedia Foundation.

Un rédacteur peut être identifié par son adresse IP, ou par son pseudonyme s'il l'a enregistré sur le site.

Au sein de Wikipédia, les comptes utilisateurs disposent de différents statuts techniques gérés par le logiciel MediaWiki et contrôlant les actions qui leur sont permises[note 20]. Les critères pour acquérir un statut et la façon de se servir des capacités fournies sont fixés indépendamment par chaque communauté. Parmi ces statuts, les principaux sont :

  • les utilisateurs anonymes identifiés par leur adresse IP peuvent uniquement créer et modifier les articles, et intervenir sur les pages de discussions (avec des restrictions sur la création d’articles sur certaines versions linguistiques) ;
  • les utilisateurs enregistrés peuvent faire de même, mais en plus renommer une page et copier des fichiers d’illustration (images, vidéos, ...). En fonctions de certains critères choisis par chaque communauté — généralement un seuil minimal sur le nombre de contributions réalisées par le compte utilisateur — ils peuvent aussi voter lors des différentes consultations, comme les élections d'administrateurs ou d'arbitres ;
  • les administrateurs sont élus par la communauté qui leur confère ce statut. Leur rôle est essentiellement technique, et correspond à des outils dont l'usage nécessite l'approbation de la communauté : supprimer une page, supprimer des versions intermédiaires d'une page (dite « purge d'historique »), mettre en place différents niveaux de blocage filtrant l'édition de pages ayant des problèmes, et bloquer un utilisateur au comportement problématique. Ils ne peuvent juger du contenu d'un article, mais peuvent intervenir pour limiter l'édition d'une page lorsqu'elle est le terrain d'un conflit entre utilisateurs ;
  • les bureaucrates sont élus par la communauté, et peuvent renommer un compte utilisateur. Ils examinent aussi les résultats d'une candidature au rôle d'administrateur ou de bureaucrate, et la valident en effectuant le changement de statut du compte utilisateur concerné s'il a obtenu l'approbation de la communauté.
  • les arbitres sont élus par la communauté qui leur confère ce statut. Ils forment le Comité d'arbitrage qui étudie les conflits entre utilisateurs et peuvent décider de sanctions, notamment des blocages en édition ou des restrictions plus spécifiques. Ils ne peuvent juger du contenu d'un article, leur rôle se limite à évaluer les conflits entre personnes, et leur comportement sur Wikipédia[note 21].

Statistiques mensuelles

Wikimedia Foundation fournit des statistiques mensuelles sur son site[note 22]. On trouve notamment la somme des nombres de contributeurs ayant fait au moins 100 modifications pour l'ensemble des éditions[20] :

  • en 2006 : entre 6 999 et 10 369 ;
  • en 2007 : entre 10 482 et 11 710 ;
  • en 2008 : entre 10 470 et 11 696 ;
  • en 2009 : entre 10 440 et 11 470.

On trouve également la somme des nombres de contributeurs ayant fait au moins 5 modifications pour l'ensemble des éditions[21] :

  • en 2006 : entre 46 492 et 82 463 ;
  • en 2007 : entre 83 065 et 94 534 ;
  • en 2008 : entre 83 360 et 93 045 ;
  • en 2009 : entre 84 131 et 90 590.

On trouve également le nombre de pages vues pour l'ensemble des éditions[22] :

  • en 2008 : entre 9 148 millions et 10 617 millions ;
  • en 2009 : entre 10 054 millions et 11 635 millions.

Contrôle des modifications des articles

Les modifications apportées aux articles font l'objet de plusieurs niveaux de surveillance a posteriori, qui permettent de corriger les erreurs les plus évidentes. Selon Le Figaro, son cofondateur, Jimmy Wales, affirme ainsi qu'« en général, la correction d'une erreur ou d'une information fallacieuse a lieu en quelques heures, voire en quelques minutes[23] ». Une étude de l'université du Minnesota affirme que jusqu'en 2006, sur deux millions de modifications problématiques, 42 % ont été réparées dans un temps qui rend peu probable leur lecture par un visiteur, alors qu'environ 11 % des vandalismes détectés persistaient après avoir été vus cent fois. De la même manière, la grande majorité des vandalismes détectés avaient été corrigés après 15 révisions au plus[24].

À un premier niveau, tous les changements sont accessibles en temps réel sur une page récapitulant les « modifications récentes. » Ce flux est scruté en permanence par des volontaires, ainsi que par quelques automates[25]. Les vandalismes les plus évidents (écrasements de pages entières, messages d'insulte, graffiti) sont généralement détectés à ce stade, et corrigés dans les minutes qui suivent par un retour à la version précédente. Ce premier niveau de contrôle porte essentiellement sur la forme. Les surveillants volontaires peuvent également corriger des problèmes évidents d'orthographe ou de style, et éventuellement effectuer un contrôle de cohérence rapide sur un ajout particulièrement suspect. En 2006, 60 % des vandalismes étaient détectés facilement par des humains (modifications dénuées de sens, offensantes ou encore suppressions massives), mais certaines catégories de modifications semblaient plus délicates à repérer : désinformation, suppression partielle, spam et autres[24].

Le deuxième niveau de contrôle consiste, pour un rédacteur inscrit, à examiner périodiquement les modifications faites récemment sur l'ensemble de sa « liste de suivi ». Cet examen permet de détecter et corriger assez rapidement les principaux problèmes de fond : erreurs manifestes, ajouts hors sujet, ou manque d'objectivité ou de neutralité dans la formulation. Les coauteurs de l'article peuvent ainsi contrôler de manière plus approfondie les ajouts suspects, si nécessaire en s'appuyant sur des sources de référence. Le délai de réaction est cette fois-ci typiquement de l'ordre de la journée.[réf. nécessaire] Quand ces deux premiers niveaux de contrôle conduisent à des corrections, le correcteur volontaire peut examiner ensuite l'ensemble des ajouts effectués par l'intervenant fautif, ce qui peut lui permettre de rattraper des modifications ayant échappé aux deux premiers niveaux de contrôle. Quand il apparaît qu'un contributeur « à problème » a trop souvent une contribution négative sur Wikipédia, il peut se faire interdire d'écriture sur toute l'encyclopédie : « Les administrateurs, élus parmi les contributeurs, ont le pouvoir de supprimer ou de protéger des pages, de bloquer ou d'exclure un contributeur suite à une décision du comité d'arbitrage, lui aussi composé de membres choisis par la communauté »[23].

Évolution du nombre d’articles labellisés depuis 2003.

Les erreurs qui échappent à ces premiers niveaux de contrôle sont des erreurs peu évidentes, ou qui portent sur des articles marginaux, de faible avancement, et peu surveillés. Ces erreurs peuvent rester des mois dans l'article, et restent d'autant plus longtemps que l'article est peu lu et peu édité[23]. Elles peuvent être corrigées spontanément par un lecteur. De plus, à la faveur d'une nouvelle modification, l'article repasse par les contrôles précédents, et les correcteurs volontaires peuvent décider à cette occasion de le relire en intégralité pour corriger d'éventuelles erreurs anciennes. Le dernier niveau de contrôle, collectif, est formé par les projets d'amélioration d'articles rattachés à un thème donné, organisé autour d'un « portail ». Dans ce cadre, les articles sont systématiquement relus, complétés et corrigés, par des équipes de volontaires passionnées par ce thème. Les articles qui bénéficient de ces relectures sont initialement corrigés, et continuent généralement à être suivis par l'équipe du « portail » .[réf. nécessaire]

Chaque communauté établit aussi des procédures pour labelliser les articles en fonctions de critères spécifiques, ce processus conduit par exemple à deux catégories d'articles : « bon article »[note 23] (good article sur Wikipédia en anglais) et « article de qualité »[note 24] (Featured article sur Wikipédia en anglais). D'autres procédures sont développées et testées par les différentes communautés de langue, comme le projet Wikitrust, des filtres automatiques contrôlant le texte proposé à la publication, ou des versions de travail nécessitant une relecture avant d'être incorporés à la version publiée (Flagged revision)[réf. souhaitée].

Conflits d’édition

Proportion des conflits d’éditions selon les catégories, sur Wikipédia en anglais en janvier 2008.

L'étude menée par des chercheurs de l'université Carnegie-Mellon et du Palo Alto Research Center[18] s'intéresse également à la contribution des différents thèmes de l'encyclopédie aux conflits, en décomptant le nombre d'annulations de modification, ramené à la taille de la catégorie correspondant au thème. Les pourcentages qui suivent sont ceux de janvier 2008.

  • Culture et arts : 2 %
  • Biographies et personnes : 14 %
  • Géographie et lieux : 2 %
  • Société et sciences sociales : 7 %
  • Histoire et événements : 6 %
  • Sciences naturelles et physiques : 7 %
  • Technologie et sciences appliquées : 1 %
  • Religions et systèmes de croyances : 28 %
  • Santé : 0 %
  • Mathématiques et logique : 1 %
  • Philosophie et pensée : 28 %

Critiques

Article détaillé : Critiques de Wikipédia.

Le statut de Wikipédia en tant que source de référence est un sujet de controverses, en particulier à cause de son système de rédaction ouvert à tous. L’audience grandissante de Wikipédia a conduit un grand nombre de personnes à formuler des avis critiques sur la fiabilité des informations présentées dans cette encyclopédie. Ces critiques étant récurrentes, une page spéciale de Wikipédia est consacrée aux réponses de participants à Wikipédia aux objections les plus fréquentes[note 25].

Les principales critiques portent sur :

  • l'anonymat des contributeurs ;
  • l'absence de filtrage des éditeurs et de comité de validation ;
  • les problèmes posés par la neutralité de point de vue ;
  • la vulnérabilité face aux sabotages, « vandalismes » dans le jargon de Wikipédia ;
  • la communauté des contributeurs.

Les critiques de Wikipédia l'accusent d'incohérences, de partialité systémique et d'une forme d'anti-élitisme[26], et d'avoir une politique favorisant trop le consensus dans son processus éditorial[27]. La fiabilité et la précision de Wikipédia sont aussi des questions débattues[28]. D'autres critiques portent essentiellement sur sa sensibilité au vandalisme et à l'ajout de fausses informations, non vérifiées ou fausses[29], bien que des travaux aient suggéré que le vandalisme est généralement de courte durée[30],[24].

D'autres critiques se révèlent plutôt positives. Ainsi, en juin 2009, le philosophe français Bernard Stiegler estime que Wikipédia, « passage obligé pour tout utilisateur d'Internet », est un « exemple frappant d'économie de la contribution » et que l'encyclopédie « a conçu un système d'intelligence collective en réseau »[31].

Des études ont été menées sur la qualité du contenu proposée par Wikipédia, et des comparaisons effectuées avec d'autres encyclopédies. Ces évaluations fournissent généralement des conclusions positives pour Wikipédia, mais ces résultats font aussi l'objet de critiques[32].

Aspects techniques

Logiciel

Article détaillé : MediaWiki.

Wikipédia et ses projets parallèles sont des wikis libres. Le premier wiki est créé en 1995 par Ward Cunningham, qui l'appelle WikiWikiWeb[note 26]. Un wiki est un site web dynamique, dont les visiteurs autorisés peuvent modifier les pages qu'ils lisent avec leur navigateur web. Sur Wikipédia, par exemple, la syntaxe utilisée pour modifier une page est beaucoup plus simple que celle du Hypertext Markup Language, et elle est censée permettre un apprentissage rapide.

Le fonctionnement de Wikipédia est assuré par le logiciel libre MediaWiki, une plate-forme wiki adaptée à Wikipédia, écrite en PHP et utilisant une base de donnée MySQL. MediaWiki est sous licence GNU GPL et est en 2010 utilisé par tous les projets Wikimedia ainsi que par de nombreux autres sites wikis. À l'origine, Wikipédia utilisait le logiciel UseModWiki, développé par Clifford Adams en Perl, et requérant l'usage du CamelCase pour la création de liens entre les articles. À partir de janvier 2002, la version en anglais de Wikipédia utilise un logiciel développé par Magnus Manske, écrit en PHP — les versions dans les autres langues étant restées sous le logiciel UseModWiki —. À partir de l'été 2002, tous les sites sont progressivement migrés vers MediaWiki.

Les informations contenues dans Wikipédia, toutes langues confondues, sont conservées dans une base de données et peuvent être téléchargées[note 27].

Serveurs

Organisation des serveurs de Wikipédia en trois couches. Plusieurs serveurs portent les noms d’encyclopédistes.

Le succès croissant de Wikipédia nécessite l'emploi d'un grand nombre de serveurs informatiques qui fonctionnent tous avec un système d'exploitation GNU/Linux (principalement Ubuntu)[33]. Ces installations sont présentes à Tampa en Floride, à Amsterdam aux Pays-Bas, et dans le site sud-coréen d'hébergement de Yahoo! qui accueille 23 serveurs[Quand ?] de la Wikimedia Foundation.

Les serveurs sont organisés en trois couches :

  • des machines munies de caches Squid, attendent les demandes de pages et d'images ;
  • des machines munies de serveurs Apache préparent les pages à la demande, en fonction des données présentes dans la base de données ;
  • une base de données maître et des bases de données esclaves stockent les données ; elles fonctionnent avec MySQL.

Plusieurs sites web, comme Ganglia[note 28], permettent de consulter diverses informations sur le fonctionnement des serveurs, notamment la charge des processeurs, la mémoire occupée, ...

Une description précise de l'architecture des serveurs est difficile, car elle change très fréquemment en raison des améliorations régulièrement apportées pour répondre au très fort trafic engendré par la consultation de Wikipédia. Cet aspect de Wikipédia est géré par le personnel technique de la Wikimedia Foundation.

Wikimedia Foundation et associations locales

La Wikimedia Foundation possède les différentes marques (Wikipedia, Wikimedia, ...), les serveurs, les sites web, et agit comme hébergeur web.

Des associations nationales, ayant pour but de promouvoir Wikipédia et le libre partage des connaissances, existent dans plusieurs pays. Elles reprennent généralement l'intitulé « Wikimedia » (Wikimédia France[note 29], Wikimédia Suisse[note 30], ...). Ces associations sont reconnues comme associations locales par la Wikimedia Foundation, mais n'y sont pas juridiquement ou financièrement liées, et n'ont aucune responsabilité sur le contenu de Wikipédia. Elles sont généralement désignées comme le chapter (chapitre) pour un pays donné. Des associations de ce type sont présentes en Angleterre, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, France, Hong Kong, Israël, Italie, Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Russie, Serbie, Suède, Suisse, et Taïwan[W 3].

Les différentes communautés linguistiques et la Wikimedia Foundation s'accordent pour publier Wikipédia et ses projets frères sans recourir à un financement publicitaire[réf. nécessaire]. Soutenue uniquement par des dons des lecteurs, de mécènes et de fondations, la Wikimedia Foundation emploie une trentaine de personnes[note 31], principalement des techniciens gérant les serveurs hébergeant les différents sites. Pour l'année fiscale 2007-2008, elle a reçu 6,4 millions de dollars US[note 32] de dons, et son budget est annuellement examiné par le comité d'audit KPMG.

Influence

Positionnement

D'après le site Alexa, Wikipédia fait partie en 2012 des dix sites les plus visités du World Wide Web. La même année, le nombre d'articles a dépassé les 22 millions, dont plus de 4 millions dans Wikipédia en anglais, plus de 1 400 000 dans Wikipédia en allemand et plus de 1 300 000 dans Wikipédia en français. Dans un communiqué de presse du 10 novembre 2009, Wikimedia Foundation annonce recevoir plus de 320 millions de visiteurs par mois pour Wikipédia et ses projets frères, d'après comScore Media Metrix[34].

De nombreux projets d'encyclopédie existent (ou ont déjà existé) sur Internet. Certains, tels que la Stanford Encyclopedia of Philosophy[note 33] ou la défunte Nupedia, ont adopté une politique éditoriale traditionnelle, avec par exemple un seul auteur par article. La forte fréquentation de Wikipédia, combinée aux critiques sur son principe de fonctionnement, ont également poussé au développement de projets concurrents. Citizendium est par exemple une encyclopédie en ligne en anglais dirigée par Larry Sanger et publiée sous licence libre. Elle se distingue notamment par l'obligation pour les rédacteurs d'indiquer leur nom et de préciser leurs diplômes. Le 5 décembre 2009, Citizendium propose 12 790 articles, dont 121 ont été approuvés par son système de sélection. À titre de comparaison et à la même date, Wikipédia en anglais propose 3 116 306 articles, dont 2 710 sont présentés comme articles de qualité (featured articles).

L'exemple de Wikipédia a aussi suscité la création de projets plus spécialisés, comme l'encyclopédie thématique Memory Alpha, dédiée à l'univers de Star Trek, ou le site parodique Désencyclopédie. Également inspirée de Wikipédia[35], Wikimini offre un dessein pédagogique à ces nouveaux wikis en proposant aux enfants et adolescents de construire leur propre encyclopédie en ligne[36]. D'autres, tels que Susning[note 34] et l'Enciclopedia Libre, sont des wikis dans lesquels les articles sont écrits par divers collaborateurs sans processus formel de révision. Conservapedia est une encyclopédie collaborative en ligne en anglais, conservatrice et créationniste, construite en réaction à la neutralité de point de vue de Wikipédia en anglais, jugée trop « gauchiste » et « liberal » (au sens américain du terme)[37]. Le projet Wikipédia a aussi influencé la création d'une encyclopédie d'extrême droite qui se dit « encyclopédie alternative », Metapedia, créée le 26 octobre 2006 en suédois, puis son pendant slave, Wikislavia. Metapedia existe en suédois, en anglais, en hongrois, en espagnol, en français, en slovaque, en portugais, en tchèque, en roumain, en allemand, en estonien, en norvégien, en croate, en danois, en néerlandais et en grec. Wikislavia existe en russe, en une langue appelé « sibérien », en tchakavien (croate), en kaykavien (croate), en russe latinisé, en « don-cosaque », en panslavon, en moldave et en ukrainien.

Influencées par le positionnement de Wikipédia sur internet, les Éditions Larousse ont ouvert en mai 2008 le site de leur encyclopédie en ligne à un accès public et gratuit, et développé un espace dédié à des articles rédigés par les internautes[38]. L'encyclopædia Universalis propose aussi une version consultable en ligne, sur un modèle payant par abonnement et reposant sur l'érudition de ses auteurs assumant un parti pris éclairé dans la rédaction des articles. En octobre 2009, un comparatif du magazine Clubic portant sur six encyclopédies en ligne francophones, concluait à la prédominance de Wikipédia dans l'exhaustivité et l'actualisation de ses informations, et d'Universalis dans la pertinence. L'encyclopédie Larousse était perçue comme un compromis viable, mais cumulant aussi les défauts des deux autres modèles[39].

En Chine, le moteur de recherche Baidu a ouvert l'encyclopédie en ligne Baidu Baike le 20 avril 2006. Le contenu, 1,7 million d'articles en juillet 2009, est rédigé par les internautes sinophones qui cèdent leurs droits d'auteur à Baidu. Hudong est une autre encyclopédie en ligne en chinois : reposant sur une technologie Wiki, elle contient, en septembre 2009, 3,23 millions d'articles placés sous copyright. Des systèmes de contrôle assurent sur ces deux sites que des informations jugées inappropriées par le gouvernement de la République populaire de Chine ne sont pas publiées. À titre de comparaison, Wikipédia en chinois contient 270 000 articles en septembre 2009, et son site web a été fréquemment bloqué en République populaire de Chine, notamment parce qu'elle présentait des articles sur des sujets sensibles comme les manifestations de la place Tian'anmen, le Falun Gong, ou le dalaï-lama.[réf. nécessaire]

Ce graphique représente la taille de Wikipédia ainsi que celle de trois autres encyclopédies généralistes « classiques » (figurées en bas à gauche, cliquez sur l’image pour agrandir). La surface du toit des bâtiments est proportionnelle au nombre d’articles. Affiché dans sa taille originale, un pixel représente un article. La hauteur des bâtiments est fonction du pourcentage de conflits dans la catégorie correspondante. Les catégories et les conflits ne sont pas montrés pour les encyclopédies classiques. Chaque fenêtre rouge correspond à 1 000 éditeurs très actifs (avec plus de 100 éditions par mois), les bleus représentent 1 000 contributeurs actifs (plus de 5 éditions par mois). Chaque bonhomme bâton représente un million de visiteurs uniques par mois. Du fait du manque d’information concernant les encyclopédies classiques, il n’y a aucun visiteur dessiné près d’elles. Certains bonshommes transportent de petits carrés, qui représentent chacun 21 nouveaux articles par mois (un pixel par article dans les proportions normales).

Récompenses

Jimmy Wales recevant le prix Quadriga 2008.

Wikipédia a remporté deux prix en mai 2004[note 35]. Le premier était un Golden Nica pour les communautés numériques, qui fut remis par Ars Electronica avec la somme de 10 000 € et une invitation à se présenter au PAE Cyberarts Festival en Autriche, plus tard dans l'année. Le deuxième était un Webby Award dans la catégorie « communauté », remis par l'International Academy of Digital Arts and Sciences, basée à New-York[40]. Wikipédia a également été proposée pour un Webby Award dans la catégorie « meilleures pratiques ». En septembre 2004, la version japonaise de Wikipédia a reçu le Web Creation Award de la part de l'Association des publicitaires japonais. Cette récompense, normalement donnée à des personnes réelles pour de grandes contributions sur le web en japonais, fut acceptée par un contributeur de longue date du projet japonais.

Le 26 janvier 2007, « Wikipédia » a aussi été nommée quatrième meilleure marque par les lecteurs de brandchannel.com, recevant 15 % des voix en réponse à la question « Quelle marque a le plus d'impact sur nos vies en 2006 ? »[41]. En septembre 2008, Wikipédia a reçu le prix Quadriga 2008, également attribué à Boris Tadić, Eckart Höfling et Peter Gabriel. Le prix a été décerné à Jimmy Wales par David Weinberger (en)[42]. En 2009, les Webby Awards classent la création de Wikipédia en 2001 comme l'un des « moments les plus importants de la vie du web ces dix dernières années[43]. »

Influence culturelle

Place de Wikipédia dans le World Wide Web.

Influence sociale

Selon comScore (en), Wikipédia a acquis une influence mondiale[44]. Selon comScore et Alexa Internet, Wikipédia figure en 2007 et 2008 parmi les dix sites les plus visités dans le monde entier. Parmi ces dix premiers, Wikipédia est l'un des deux sites à but non lucratif avec celui de la Fondation Mozilla[45].

La croissance de Wikipédia a été favorisée par son classement dans les résultats d'une recherche sur Google[46], environ 50 % du trafic des moteurs de recherche vers Wikipédia provenant de Google[47], dont une grande partie est liée à la recherche académique[48].

En avril 2007, le Pew Internet and American Life Project a constaté que le tiers des internautes américains consultaient Wikipédia[49]. En octobre 2006, le site a été estimé à une valeur de marché hypothétique de 580 millions de dollars US s'il y avait des publicités[50].

En juillet 2007, Wikipédia a fait l'objet d'un documentaire de 30 minutes sur la BBC Radio 4[51], qui affirmait que « Wikipédia » était devenu un terme connu par tout le monde, au même titre que « Google », « Facebook » et « YouTube ». Le cinéaste néerlandais IJsbrand van Veelen a créé un documentaire télévisé de 45 minutes en avril 2008, The Truth According to Wikipedia[52].

Monde des connaissances et recherches

Wikipédia et le travail collaboratif qui la produit sont rapidement devenus un objet d'études de la part de chercheurs dont une partie s'est réunie dans un réseau dit Wikimedia Research Network ou travaille avec la Wikimedia Foundation ou les associations locales[53].

Le contenu de Wikipédia est utilisé sur des sites webs, dans des devoirs scolaires, dans des études universitaires, des livres, des conférences et des affaires judiciaires[54]. De nombreux sites internet, comme les blogs, les sites officiels ou journalistiques, peuvent proposer des liens complémentaires vers des articles de Wikipédia pour approfondir un sujet. Le contenu figurant sur Wikipédia a également été cité comme une source de référence dans certains rapports de l'Intelligence Community[55].

Certaines réutilisations ont été jugées inappropriées. Aux États-Unis, deux jugements ont été cassés en appel parce qu'un des partis avait présenté du contenu de l’encyclopédie Wikipédia pour soutenir une information : le contenu des articles a été jugé trop volatil pour servir de référence, sans prévaloir de l'exactitude ou non de l'information présentée[56],[57],[58]. Wikipédia est aussi utilisée comme source pour des articles de presse[59], provoquant des polémiques lorsqu'une information erronée et non supportée par une note de référence indiquant sa source, est reprise sans vérification par les journalistes[60],[61]. Plusieurs journalistes ont été licenciés pour plagiat de Wikipédia[62],[63],[64].

Une bande dessinée de xkcd intitulée Protestataire wikipédien.

Médias et politique

Wikipédia est devenue un sujet d'actualité, de débat, et de satire dans de nombreux pays. Certaines sources médiatiques font sa satire en insistant sur le manque de fiabilité de Wikipédia, comme par exemple le journal satirique The Onion[65]. D'autres critiquent le fait que tout le monde peut modifier Wikipédia, comme un épisode de The Office, où Michael Scott déclare que « Wikipédia est la meilleure chose de tous les temps. N'importe qui dans le monde peut écrire n'importe quoi sur n'importe quel sujet. ». Des émissions radiophoniques ou télévisées, comme le The Colbert Report par exemple, ont plusieurs fois incité les téléspectateurs à modifier les pages de Wikipédia, parfois pour y inclure des informations volontairement erronées ou fantaisistes. Inversement, l'illustration Protestataire wikipédien de xkcd s'amuse de l'obsession des Wikipédiens à fournir des sources à toutes les affirmations, et dénonce la démagogie des politiques, où dans une foule assistant à un discours politique, un individu brandit une pancarte mettant en doute l'assertion de l'homme politique, et demandant une référence.

La politique de Wikipédia de diffuser du contenu libre, y compris pour nombre de ses illustrations, a eu une petite influence en Italie sur le débat parlementaire relatif aux libertés et à la protection du droit d'auteur. Le 28 septembre 2007, l'homme politique italien Franco Grillini a soulevé une question parlementaire adressée à la ministre des Ressources culturelles et des activités, sur la nécessité d'introduire dans la législation italienne la liberté de panorama telle qu'elle existe dans d'autres pays européens. Il a affirmé que l'absence de cette liberté forçait Wikipédia, « le septième site le plus consulté », à interdire toutes les images de bâtiments modernes et d'art moderne italien, et a déclaré que c'était très handicapant pour les recettes touristiques[66].

Le 16 septembre 2007, The Washington Post a déclaré que Wikipédia était devenue un point central de la campagne électorale de 2008 des États-Unis, en précisant : « Tapez un nom de candidat sur Google et l'un des premiers résultats est une page de Wikipédia, ce qui rend les visites sans doute aussi importantes que les publicités pour définir un candidat. La page des présidentielles est visitée, modifiée, disséquée et débattue de nombreuses fois par jour[67]. » Un article d'octobre 2007 de l'agence Reuters indiquait qu'avoir un article sur Wikipédia commençait à prouver la notoriété d'une personne[68].

Financement

Wikipédia est financée par les dons d'internautes consultant l’encyclopédie, par le biais d’une collecte de fonds annuelle (au mois de décembre) annoncée par des bandeaux présents sur chaque page sous forme d’« appels » de Jimmy Wales ou de divers contributeurs. Chaque année, les fonds reçus sont plus élevés que l’année précédente[69]. L’argent nécessaire au budget de la Wikimedia Foundation hébergeant Wikipédia est comblé par les dons de diverses institutions ou entreprises et ceux reçus par des particuliers le reste de l’année[70].

Notes et références

Notes

  1. l'annonce eut lieu sur cette page : m:My resignation--Larry Sanger
  2. Voir par exemple cette image
  3. sur cette page de Wikipédia en anglais
  4. En cas d'import sur une page de contenu sous licence CC by-sa 3.0 uniquement, les parties qui ne sont pas concernées par cet import restent sous double licence. Mais en cas de réutilisation de la totalité de la page, cette réutilisation ne peut se faire que sous licence CC by-sa 3.0.
  5. Les conditions de réutilisation de Wikipédia sont expliquées à la page Wikipédia:Citation et réutilisation du contenu de Wikipédia.
  6. La page Wikipédia:Site miroir liste de nombreux sites hébergeant une copie de Wikipédia. Le nom Wikipédia lui-même est légalement protégé, et les sites miroirs doivent héberger le contenu sous leur propre nom.
  7. La page Wikipédia:Règles énumère ces nombreuses règles d'édition.
  8. Le cofondateur de Wikipédia, Jimmy Wales, fut influencé par l'objectivisme d'Ayn Rand.
  9. (en) Wikipedia:Ignore all rules (Ignorez toutes les règles) est une politique officielle de Wikipédia en anglais qui recommande d'ignorer les règles qui empêcheraient de maintenir ou d'améliorer Wikipédia (page consultée le 15 octobre 2006).
  10. La page À propos des licences indique qu'une licence acceptée doit autoriser la republication et la distribution, la création d'œuvre dérivées et un usage commercial. Elle peut exiger de citer les auteurs, de publier les œuvres dérivées sous la même licence, et interdire les restrictions numériques (Gestion des droits numériques - DRM).
  11. on peut trouver ces documents sur la page Commons:Commons:Bundesarchiv
  12. on peut trouver ces documents sur la page Commons:Commons:Deutsche Fotothek
  13. voir la page Aide:Espace de noms pour plus d'informations
  14. voir Aide:Catégorie pour plus d'informations
  15. voir Aide:Liens internes pour plus d'informations
  16. voir Aide:Liens externes pour plus d'informations
  17. Resolution:Licensing policy, une doctrine officielle approuvée par le Wikimedia Foundation Board of Trustees
  18. Ce classement est régulièrement mis à jour grâce au classement des Wikipédias par nombre d'articles et une version mise à jour automatiquement est accessible ici.
  19. on peut trouver ce classement sur la page meta:List of Wikipedias by sample of articles
  20. voir par exemple la page Aide:Statuts des utilisateurs de l'édition française ou la page User groups de Meta-Wiki
  21. voir par exemple les pages en anglais Arbitration et Arbitration/Policy sur Wikipédia en anglais
  22. http://stats.wikimedia.org/
  23. voir Wikipédia:Bons articles
  24. voir Wikipédia:Articles de qualité
  25. voir Wikipédia:Réponses aux objections habituelles
  26. du mot hawaïen wiki, qui signifie « rapide »
  27. sur le site http://download.wikipedia.org
  28. lien vers Ganglia
  29. Wikipédia:Wikimédia France
  30. Wikipédia:Wikimedia CH
  31. elle annonce sur cette page qui elle emploie
  32. elle publie sur cette page ses rapports financiers
  33. (en) Site de la Stanford Encyclopedia of Philosophy
  34. Susning.nu Site de Susning
  35. on peut voir les prix remportés par Wikipédia sur Wikipédia:Meta, sur la page Trophy Box

Références

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  2. (en) Jonathan Dee, « All the News That's Fit to Print Out » sur The New York Times Magazine, 1er juillet 2007. Consulté le 1er décembre 2007
  3. (en) Andrew Lih, Wikipedia as Participatory Journalism: Reliable Sources? Metrics for Evaluating Collaborative Media as a News Resource, University of Texas at Austin, 16 avril 2004, PDF [lire en ligne (page consultée le 13 octobre 2007)] 
  4. « Wikipedia », Encyclopædia Britannica. Consultée le 25 mars 2012.
  5. (en) TIME, « Time's Person of the Year: You » sur Time, Inc, 13 décembre 2006. Consulté le 16 décembre 2008
  6. Une version écrémée de Wikipedia vendue sur CD-Rom, 27 avril 2007.
  7. « Wikipedia is an encyclopedia », 8 mars 2005, Liste de diffusion Wikipedia-l
  8. (fr) Rui Nibau, À propos de Wikipédia, 1er mars 2006, page consultée le 8 octobre 2006.
    Cet article, publié sur le site Framasoft, présente une série de critiques de Wikipédia et propose un système d’édition inspiré du développement des logiciels libres.
  9. « « Ils laissent plus de place à la culture populaire, sur toute une série de sujets, et ça peut aller des ours en peluche aux émissions de téléréalité. Des sujets absents des encyclopédies traditionnelles », décrypte ainsi Yves Garnier de Larousse », dans l'article « Wikipédia se trompe à tous vents ». lire en ligne sur le site de Libération
  10. a et b meta:Liste des Wikipédias, sur le site de Wikimedia, recensait environ 267 versions le 4 janvier 2010, dont 89 avec plus de 10 000 articles.
  11. (fr) Francis Pisani, Les deux principes de bases de Wikipedia, Transnets, 14 février 2005 (page consultée le 3 novembre 2006) < http://pisani.blog.lemonde.fr/pisani/2005/02/les_deux_princi.html>
  12. (fr) Stéphane Foucart, Olivier Zilbertin, « Une illustration du mouvement pour le "copyleft" », dans Le Monde (ISSN 0395-2037), 2 janvier 2007 (page consultée le 2 janvier 2007) [lire en ligne]
  13. projet GNU : 15 ans de logiciel libre, quatrième paragraphe : le projet GNU s'est développé par la collaboration de centaines de programmeurs, utilisant le "potentiel du réseau informatique"
  14. Le phénomène Wikipédia : une utopie en marche
  15. « "L'Encyclopédie a rendu pensable une rupture" », Le Monde des livres, 14 janvier 2010.
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  1. a, b, c, d, e et f chapitre Découvrir Wikipédia page Explorer l'histoire
  2. a, b et c chapitre Découvrir Wikipédia, page Présentation et contexte
  3. chapitre Découvrir Wikipédia page Structures associatives

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Monographies

  • (it) (en) Valentina Paruzzi, Produrre sapere in rete in modo cooperativo - il caso Wikipedia, mémoire de premier cycle universitaire « corso di laurea », Milan, université catholique du Sacré-Cœur, année 2003-2004. (traduction anglaise)
  • Jérôme Delacroix, Les wikis : espaces de l'intelligence collective, Paris, M2 Édition, 2005, 202 p. (ISBN 2-9520514-4-5), « Wikipédia » 
  • (de) Christian Schlieker, Wissen auf Wikipedia : Explorative Untersuchung von Wissen in kollektiven Hypertexten, mémoire « Diplomarbeit », Brême, université de Brême, 2005, [PDF] texte intégral en ligne
  • Laure Endrizi, L’Édition de référence libre et collaborative : le cas de Wikipédia, Institut national de recherche pédagogique, Cellule de veille scientifique et technologique, avril 2006 texte intégral en ligne
  • Sébastien Blondeel, Wikipédia : Comprendre et participer, Paris, Eyrolles, coll. « Connectez-moi », 28 avril 2006, 160 p. (ISBN 2-212-11941-0) 
  • Pierre Gourdain, Florence O'Kelly, Béatrice Roman-Amat, Delphine Soulas et Tassilo von Droste zu Hülshoff, La Révolution Wikipédia : les encyclopédies vont-elles mourir ?, Mille et une nuits, 7 novembre 2007 
  • (en) John Broughton, Wikipedia, the missing manual, Pogue Press (O'Reilly), 25 janvier 2008 (ISBN 978-0-596-51516-4) 
  • Marc Foglia, Wikipédia média de la connaissance démocratique ? Quand le citoyen lambda devient encyclopédiste, Limoges, Fyp, 18 avril 2008 (ISBN 978-2-916571-06-5).
    Avec un sondage OpinionWay sur les publics de Wikipédia en France. Étude réalisée auprès d'un échantillon de 1327 personnes, représentatif de la population des Internautes français, âgée de 18 ans et plus. Dates de terrain : 23 et 24 janvier 2008.
     
  • Florence Devouard et Guillaume Paumier, Wikipédia : découvrir, utiliser, contribuer, Grenoble, PUG, coll. « Les outils malins », 2009, 79 p. (ISBN 978-2-7061-1495-3) 
  • Lionel Scheepmans, culture fr.wikipedia, mémoire de fin de master en anthropologie publié sur Wikiversité.

Articles

Articles connexes

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Liens externes