Depuis 2008, l’économie mondiale traverse la période la plus difficile qu’elle ait connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des mesures de restriction budgétaire sont prises par les pouvoirs publics afin de contrer les effets de cette profonde récession, avec un impact considérable sur les budgets de défense.
En outre, depuis le début de la crise, l’environnement de sécurité de l’Alliance a changé, s’est diversifié et est devenu imprévisible. La crise en Libye en est un exemple récent ; elle a souligné la nature imprévisible des conflits, mais a également démontré la nécessité de disposer de moyens modernes et d’être moins dépendant des États-Unis pour le recours à des capacités de pointe coûteuses.
En ces temps de crise, le rééquilibrage des dépenses de défense entre les pays européens et les États-Unis est devenu plus que jamais une nécessité. Les premiers doivent réduire l’écart avec leur allié américain en se dotant de capacités reconnues comme critiques, qui soient déployables et soutenables, et ils doivent faire preuve de la volonté politique d’y parvenir. Le fardeau de la défense doit être équitablement partagé. La défense intelligente est la solution préconisée par l’OTAN pour répondre à cette nécessité.