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La NASA suit un rocher de taille record qui passe près de la Terre à toute vitesse

Par Charlene Porter | Rédactrice | 11 février 2013
Une illustration de la Terre, l’orbite géosynchrone et l'orbite de l'astéroïde (NASA / JPL Near-Earth Object Program Office)

L’astéroïde 2012 DA14 traversera le ciel le 15 février, son moment le plus proche étant à 19:24 UTC.

Washington - Un astéroïde faisant la longueur d'une piscine olympique passera près de la Terre le 15 février.

Les astronomes amateurs en Europe de l'Est, en Asie et en Australie seront en mesure de voir le survol avec un télescope de puissance moyenne.

Le Programme d'objets géocroiseurs de la NASA a annoncé le survol le 7 février, après avoir suivi l'objet depuis la première fois qu’il a été observé il y a environ un an. Les scientifiques ont expliqué ce phénomène dans une conférence de presse, exprimant une confiance absolue que le rocher de l’espace qu'ils ont nommé 2012 DA14 ne frappera pas notre planète.

L'astéroïde va se glisser entre la Terre et les satellites de communication géostationnaires qui encerclent la planète, selon Donald Yeomans, directeur du Bureau du Programme d'objets géocroiseurs au Laboratoire de propulsion à réaction de la NASA. Il dit que les observations restent quelque peu incertaines concernant la taille de l'objet, mais « on pense qu’il fait 45 mètres de diamètre. Il passera à environ 17.200 « miles » [environ 27.700 kilomètres] de la surface de la Terre ».

L'astéroïde atteindra son point le plus proche de la Terre à environ 19h24 UTC (2h24 HNE), et se déplacera à une vitesse de plus de 28.000 kilomètres par heure ou près de 8 kilomètres par seconde.

C'est « très rapide pour un objet céleste», a dit M. Yeomans.

La détection du survol de 2012 DA14 est un accomplissement record pour ce domaine spécialisé de l'astronomie. La Sagra Sky Survey, exploité par l'Observatoire astronomique de Majorque en Espagne, a d'abord détecté cet astéroïde en février 2012 quand il était à environ 4,3 millions de kilomètres de loin.

L’observatoire de La Sagra a transmis l'information au Centre des planètes mineures du Centre Harvard-Smithsonian pour l'astrophysique dans le Massachusetts, a dit le directeur du centre Timothy Spahr. Par la suite, un réseau d'astronomes du monde entier a fourni davantage d'observations, ce qui donne au Centre des planètes mineures suffisamment d’information pour calculer la trajectoire de l'objet.

« Avec une bonne orbite, a dit M. Spahr, nous pouvons prédire le mouvement d'un astéroïde dans le futur et évaluer son potentiel d'être dangereux pour la Terre. »

Ces scientifiques ne sont pas inquiets que 2012 DA14 viendra s'écraser contre la Terre, mais ils reconnaissent que ce serait un événement cataclysmique si cela devait se produire. Interrogé sur les dommages potentiels d'un objet de cette taille, M. Yeomans l’a comparé à un incident de 1908, maintenant connu sous le nom d’impact de Tunguska.

Cet événement s'est produit « quand un objet de taille similaire est entré en collision avec la Terre en Sibérie, en Russie, a déclaré M. Yeomans, et a causé des dégâts importants au sol, nivelant des millions d'arbres sur une surface de plus de 820 miles carrés [2.070 kilomètres carrés]. »

Selon les estimations actuelles, a dit M. Yeomans, on peut s’attendre à ce qu’un objet de la taille de 2012 DA14 passe aussi près de la Terre tous les 40 ans environ. La collision de la Terre avec un grand rocher de l’espace se produit environ tous les 1200 ans, selon les calculs.

La NASA a lancé le Programme d'objets géocroiseurs il y a 15 ans, avec pour mission d'identifier tous les astéroïdes d’un kilomètre ou plus avec le potentiel d’entrer en collision avec la Terre.

«Nous avons fait du très bon travail là-dessus », a dit Lindley Johnson, responsable du programme. « Nos estimations montrent que nous avons détecté environ 95 pour cent de ces grands astéroïdes qui s'approchent de la Terre. »

Les recherches se concentrent maintenant sur les objets de taille plus petite, comme DA14 2012, qui ne provoqueraient pas une catastrophe mondiale, mais qui pourraient quand même causer de graves destructions régionales.