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Eisenhower, Dwight
 

Sorti premier de l’Ecole d’Etat- Major de Fort Leavenworth au Kansas (ce qui lui valut une mission à Paris, entre autres récompenses), Dwight D. Eisenhower est remarqué par le Général Marshall qui avait pu l’apprécier quand il l’avait eu sous ses ordres. Il lui confie bientôt l’organisation du débarquement allié en Afrique du Nord. La réussite de cette opération complexe vaut à son auteur la charge de poursuivre l’offensive en Méditerranée sur les côtes italiennes.

Ses dons d’organisateur et ses qualités humaines lui permettent de mettre au point la difficile collaboration entre des armées très diverses appartenant aux différents pays alliés, dont un grand nombre ne sont alors représentés que par des gouvernements en exil.

Dwight D. Eisenhower est tout désigné pour préparer la plus vaste opération militaire de tous les temps, le débarquement en Normandie.

Sa bonne volonté, sa conviction sont si évidentes qu’aucun adversaire ne se dresse dans les activités sportives, il entre à l’Académie militaire de West Point d’où il sort, en 1915, avec le grade de Lieutenant. Il s’établit alors au Texas où il rencontre Mamie Geneva Doud, qu’il épouse en 1916. Au début de sa carrière militaire il sert les plus grand généraux américains, John J. Pershing, Douglas MacArthur et Walter Krueger. Après Pearl Harbour, le Général Marshall l’appelle auprès de lui à Washington avant de le nommer à la tête des forces alliées en Afrique du Nord (1942) et Commandant suprême des forces alliées en Europe (1944).

Après la guerre, il devient président de l’Université Columbia, fonction qu’il occupe jusqu’en 1951, avant de prendre le commandement des forces de l’OTAN. Il s’installe alors dans son Quartier Général de Paris où il reste jusqu’en 1952, année électorale aux Etats-Unis. Encouragé par le parti républicain, il décide de se porter candidat à la Maison-Blanche.

Sa personnalité et le fameux slogan “ I like Ike” séduisent les Américains. Dwight Eisenhower l’emporte dans 38 Etats avec plus de 31 millions de suffrages. C’est une victoire écrasante, qui se répétera en 1956.

Compte tenu des fortes tensions entre les blocs américain et soviétique, en pleine Guerre Froide, la politique étrangère prend une place importante au cours des deux mandats du président Eisenhower. Ses efforts diplomatiques et ceux de son Secrétaire d’Etat, John Foster Dulles, conduisent au traité de Panmunjon mettant fin à la longue guerre de Corée en juillet 1953 ; ils aboutissent également à l’ouverture de la Conférence de Genève, en 1955, au cours de laquelle les dirigeants des Etats-Unis, d’URSS, de Grande Bretagne et de France (les quatre « grands ») abordent les sujets de la course aux armements, de la sécurité en Europe et des relations Est-Ouest.

Le dialogue amorcé lors de cette conférence permet une visite de Nikita Khrouchtchev aux Etats-Unis en 1959. Sur le plan intérieur, le président Eisenhower met tout en oeuvre pour faire respecter la décision de la Cour Suprême de 1954 qui déclare inconstitutionnelle la ségrégationdans les écoles et il applique la même décision aux forces armées.

En même temps, il lance un vaste programme social car il ne veut pas de « citoyens de deuxième classe dans la société américaine ». « Sur ce long chemin de l’histoire qui reste à écrire, dit-il dans son discours d’adieu en janvier 1961, l’Amérique sait que notre monde, toujours plus petit, doit éviter de devenir une redoutable communauté de crainte et de haine et, au contraire, tendre à être une confédération basée sur la confiance et le respect mutuels ».