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Discours de l'Ambassadeur

Journée mondiale de la gouvernance économique

Le 14 juin 2012 | 9h15

Allocution prononcée par l’Ambassadeur Robert P. Jackson

Mesdames et Messieurs,

Bonjour et merci de vous joindre à nous aujourd’hui.

Aujourd’hui, la Mission des Etats Unis au Cameroun se joint à d’autres Missions diplomatiques américaines à travers le monde pour célébrer la Journée mondiale de la gouvernance économique. La Secrétaire d’Etat, Madame Hillary Clinton, a créé cet événement d’envergure mondiale, qui revêt un caractère singulier, pour souligner la détermination des Etats Unis à placer l'économie au centre de notre politique étrangère et mettre la diplomatie au service de la promotion du renouveau économique de l’Amérique.

Simultanément, le Forum de coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne (le Forum AGOA) s’ouvre à Washington aujourd’hui. Le thème de cette année est « Renforcer l'infrastructure en Afrique pour un commerce plus dynamique ». Après le Forum annuel de l'AGOA, le Corporate Council on Africa (Conseil des Entreprises privées sur l’Afrique) abritera également une conférence sur les infrastructures du 18 au 20 juin à Washington, D.C. et la Conférence USA-Africa Business (USABC) se tiendra à Cincinnati, dans l'Ohio, du 21 au 22 juin.  Les travaux seront axés sur l'énergie, les transports, l'eau et l'assainissement. Les visites de terrain et les efforts visant à faciliter les contacts entre les entreprises américaines et africaines dans le cadre de la conférence de Cincinnati répondent aux demandes africaines pour une interaction accrue et plus profonde avec le secteur privé américain en vue de l'expansion des liens dans les domaines du commerce et de l’investissement.

Admissibilité à l’AGOA

Quarante pays d’Afrique sub-saharienne remplissent les conditions d’admissibilité à l’AGOA, y compris la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Niger, qui ont été réadmis cette année. La plupart de ces pays ont envoyé des délégations au niveau ministériel au Forum de l'AGOA et aux événements connexes. Nous sommes heureux que le Cameroun marque sa présence à ce Forum par une forte délégation comprenant le ministre du Commerce, S.E. M. Luc Magloire Mbarga Atangana, et le ministre des Relations extérieures, S.E. M. Pierre Moukoko Mbonjo. Le secteur privé camerounais, représenté par dix grands chefs d'entreprise, vient compléter cette délégation.

Lorsque la loi AGOA a été promulguée en 2000, elle comportait des dispositions exigeant un examen annuel des pays d’Afrique sub-saharienne à la lumière d’un certain nombre de critères d'admissibilité. À bien des égards, ces critères reflètent ce que l’on pourrait appeler les « meilleures pratiques » concernant l'ouverture des marchés du travail, la mise en œuvre des réformes économiques, l’établissement d’un etat de droit, la réduction de la pauvreté, et le renforcement des droits humains. Ces critères sont similaires aux 18 critères utilisés pour déterminer l'admissibilité au Millennium Challenge Account (MCA). S’il est très important que le Cameroun s'efforce de tirer pleinement parti des possibilités commerciales offertes par l'AGOA, il est tout aussi important qu’il s’améliore dans ces domaines afin de pouvoir demeurer admissible à l'AGOA et,  nous l’espérons au MCA dans l’avenir.

L’AGOA a réussi

Depuis l'entrée en vigueur de l'AGOA en 2000, les exportations africaines vers les États-Unis ont quadruplé - exportations pétrolières non comprises. Nous voyons le commerce comme un élément clé du développement africain. C’est pour cette raison que le président Obama soutient et travaille avec le Congrès pour la prolongation de l’AGOA avant 2015. En 2011, les 40 pays éligibles à  l’AGOA ont exporté des produits d’une valeur de 53,7 milliards de dollars aux Etats-Unis sous l’égide de l’AGOA et du système généralisé de préférences (GSP). En 2011, le commerce AGOA –le pétrole non-compris – avait une valeur de 5 milliards de dollars, une augmentation de 22 pourcent par rapport à l’année précédente.

L’AGOA a également contribué aux exportations américaines vers l’Afrique sub-saharienne : en 2011, ces exportations ont totalisé  21,1 milliards de dollars – en hausse de 23 pourcent par rapport à 2010. L’Initiative du Président Obama en faveur des exportations a pour objectif de doubler les exportations américaines à travers le monde. Cette ambassade et d'autres ambassades des Etats-Unis œuvrent pour soutenir cette initiative et faire en sorte que les produits américains soient disponibles aux consommateurs du monde entiers.

Le volume des échanges entre le Cameroun et les États-Unis, comme ailleurs en Afrique, est en nette augmentation grâce à l’AGOA dans une large mesure. L’année dernière, le volume des échanges entre le Cameroun et les États-Unis a progressé de 26 pourcent pour atteindre 538 millions de dollars (269 milliards de francs CFA). Il faut noter que les exportations camerounaises sous l’égide de l’AGOA vers les Etats-Unis ont connu une hausse de 21 pourcent entre 2010 et 2011, pour atteindre 173 millions de dollars (86,5 milliards de francs CFA). Au cours de la même période, les exportations américaines vers le Cameroun ont fait un bon de par 66 pourcent pour atteindre 216 millions de dollars (108 milliards de francs CFA).

La Journée mondiale de la gouvernance économique au Cameroun

La Journée mondiale de la gouvernance économique au Cameroun a pour but de vous aider à tirer profit de l'AGOA. Nous avons un expert du Centre de ressources AGOA renforcé du West Africa Trade Hub (Hub commercial pour l’Afrique de l’Ouest), qui est basé à Douala, des exportateurs expérimentés, des volontaires du Corps de la Paix travaillant avec de petites entreprises, et le spécialiste résident chargé de la gestion des programmes de l'USAID, qui va décrire l'Initiative public-privé pour la promotion de la filière Cacao en Afrique.

Toutefois, les entreprises sont confrontées à un nouveau cortège de « barrières dressées derrière les frontières », à l’instar et des exigences qui les obligent à effectuer le transfert de technologie et à s'approvisionner localement. Ces obstacles nuisent aux entreprises et aux clients à travers le monde. C'est la raison pour laquelle les États-Unis ont décidé de faire de la suppression de ces obstacles une priorité centrale de leur diplomatie en promouvant un système économique ouvert, libre, transparent et juste à travers le monde.

La corruption, les mesures inadéquates pour protéger la propriété intellectuelle, la lenteur dans la prise des décisions et le manque de financement des exportations créent des barrières au commerce. Les Etats-Unis ont une banque Export-Import, qui vise à rivaliser avec ses homologues du monde entier en garantissant les exportations américaines. Le Cameroun ferait bien de faire le pareil en mobilisant des ressources pour soutenir ses exportateurs.

La date d’aujourd'hui marque le début d’une nouvelle étape dans un effort pour porter l'attention sur la gouvernance et le renouveau économiques. Les Etats-Unis mettent l’économie au centre de notre politique étrangère, et nous exhortons les autres pays à faire de même. L'Ambassade des États-Unis continuera de mettre en évidence les questions économiques dans ses interactions quotidiennes et les relations qu’elle entretient avec le Cameroun et ses citoyens, en veillant à ce que chaque jour notre travail reflète l'importance de l'économie dans notre politique étrangère.

Je vous remercie de votre aimable attention.