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Discours Ambassadeur Jackson

Discours prononcé par l’Ambassadeur Robert P. Jackson A l’occasion de la remise d’un don de matériel anti-braconnage

Jeudi, le 28 avril 2011, 8h00

Au Parc national de Bouba Ndjida

Monsieur l’Inspecteur général,
Distingués responsables du ministère des Forêts et de la Faune,
Chers collègues,

La semaine dernière, le monde entier célébrait le 41ème anniversaire de la Journée de la Terre. Cet événement nous invite à prendre conscience des ressources dont la nature nous a gratifiées, afin d’en assurer la protection. Le Cameroun est richement béni en ressources naturelles, mais la flore et la faune ont besoin d’être protégées et gérées avec prudence.

Les communautés et les individus ont besoin de voir ce que l’on gagne à préserver la faune du Cameroun, et certains pourraient chercher à savoir en quoi ils peuvent être utiles. Je me rappelle l'histoire d'un garçon qui se promenait le long d'une plage après une tempête. A la vue des centaines d'étoiles de mer qui avaient été rejetés sur la plage et sachant que ces créatures ne pourraient pas survivre longtemps hors de l'eau, ce garçon s’était mit à les ramasser l’une après l’autre pour les remettre dans l’océan avec amour. Un vieil homme observa le petit garçon pendant un moment et lui fit l’observation suivante : «Vous savez que vous ne pouvez pas remettre toutes ces étoiles de mer dans l’océan». Imperturbable, le garçon poursuivi son action. Perplexe, le vieil homme fit observer gentiment au jeune homme qu’il y avait des kilomètres de plage et que son action n’aurait aucune influence significative sur le destin de toutes ces étoiles de mer. Après avoir écouté avec respect, le jeune homme se pencha de nouveau, saisit une étoile de mer et alla la lancer dans la mer. En revenant, il déclara au vieil homme : « pour celle que je viens de lancer cela change tout. Pour elle, c’est comme une résurrection !».

Quelles que soient nos armes, notre formation ou nos intentions, nous ne pourrons pas protéger tous les animaux contre les braconniers, ni tous les arbres contre les bûcherons. Mais nous pouvons, nous aussi, trouver nos étoiles de mer et, si nous les remettons à l’océan avec amour, nous changerons les choses.

Les États-Unis sont un fervent défenseur de la biodiversité. Nous sommes venus au Parc national de Bouba Ndjida aujourd'hui pour remettre un don de matériel dans le cadre de notre effort de promotion de la biodiversité, bouclant ainsi un engagement initial de 750 000 dollars, soit 375 millions de francs CFA. Les motos, bicyclettes, radios et autres équipements que nous avons apportés ont une valeur d'environ 39 000 dollars, soit 19 millions de francs CFA. Cet équipement devrait aider le ministère en général et le personnel du parc, en particulier, à lutter contre le braconnage et l'exploitation forestière illégale.

Au cours de cette année, la phase II du Programme régional d'Afrique centrale pour l'Environnement (CARPE) passera le témoin à la phase III. Le programme CARPE est une initiative de l’Agence américaine pour le Développement international (USAID) ayant pour vocation de promouvoir une gestion durable des ressources naturelles dans le Bassin du Congo. Les forêts du Bassin constituent en effet le deuxième massif forestier tropical humide du monde. Elles jouent un rôle clé en fournissant des moyens de subsistance aux populations d'Afrique centrale. Elles servent également d’habitat idéal pour la conservation de la biodiversité et offrent des services écologiques essentiels à l’échelle régionale et mondiale. Vu l’importance de ces forêts et en raison des pressions grandissantes qu’elles subissent, le programme CARPE et d’autres programmes financés par le Gouvernement des États-Unis s’emploient à réduire le rythme de dégradation forestière et la perte de la diversité biologique en appuyant le renforcement des capacités de gestion des ressources naturelles au triple plan local, régional et national.

Au cours de cette année internationale de la Forêt, nous célébrons les activités de nos programmes et collègues dans le domaine de l’environnement, ainsi que le dévouement de tous nos homologues qui s'efforcent de préserver les forêts précieuses et le patrimoine faunique du Cameroun. À l’avenir, nous continuerons d’œuvrer pour renforcer les capacités et susciter l’adhésion du pays hôte dans le but de pérenniser les acquis. Au Cameron et dans l’ensemble de la région, je me réjouis à la perspective que les capacités seront davantage renforcées et que les activités illégales dans le secteur de l’environnement, notamment l'exploitation forestière illégale et le braconnage, feront de plus en plus l’objet de poursuites judiciaires.

Je vous remercie de votre aimable attention.