DCSIMG
Skip Global Navigation to Main Content
Articles

M. Kerry offre une vue sur le rôle des États-Unis dans un monde plus interconnecté

25 janvier 2013
John Kerry au microphone, la main levée (AP Images)

John Kerry a dit aux sénateurs américains que « l'Amérique est à la hauteur de ses valeurs quand nous donnons une voix à ceux qui n’en ont pas ».

Washington - Les États-Unis ont besoin d'affirmer un nouveau rôle dans le monde pour relever le défi d'une jeune génération à la recherche de plus grandes possibilités et de leur droit de participer en tant qu'individus à leur gouvernance, a dit le sénateur du Massachusetts John Kerry aux membres du Comité des affaires étrangères du Sénat lors de l’audition pour sa nomination au poste de prochain secrétaire d’État des États-Unis.

M. Kerry, qui a été nommé par le président Obama en tant que successeur d’Hillary Rodham Clinton, a déclaré que s'il est confirmé par un vote à la majorité au Sénat des États-Unis, il sera « déterminé à aider le président Obama à relever le défi du moment », ajoutant : « Il est vital pour notre nation que nous le fassions » lors de la séance du 24 janvier.

Le sénateur est président du Comité des affaires étrangères depuis six ans et a siégé au comité depuis sa première élection au Sénat en 1984. M. Kerry est un vétéran décoré de la guerre du Vietnam et était le candidat démocrate à la présidence en 2004.

Dans son allocution, il a dit que la politique étrangère des États-Unis n'est pas définie seulement par sa force militaire, mais aussi par des questions cruciales telles que la sécurité alimentaire et énergétique et l'aide humanitaire, et par les efforts des États-Unis pour lutter contre la maladie et promouvoir le développement économique dans le monde.

« Elle est définie par un rôle de leadership sur des questions potentiellement mortelles comme le changement climatique ou la lutte pour améliorer des millions de vies en promouvant la liberté et la démocratie depuis l'Afrique jusqu’aux Amériques, ou en militant pour les prisonniers de goulags en ​​Corée du Nord ou des millions de réfugiés et de personnes déplacées ou les victimes de la traite des personnes », a-t-il dit.

Le monde est devenu de plus en plus complexe et interconnecté, où « l'économie, la santé, les questions environnementales et démographiques, la prolifération, la pauvreté, les pandémies, les réfugiés », les conflits violents et les exigences des nouvelles technologies et de la modernité sont « inextricablement liés », a-t-il souligné.

M. Kerry a noté qu'il est impératif que les États-Unis affirment « un nouveau rôle dans un monde avec de plus en plus d’États faillis ou défaillants », où « des jeunes populations en plein essor, avides d'emplois, de possibilités, de droits et de libertés individuels, se rebellent contre des années de privation de droits civiques et d'humiliation ».

S'il est confirmé en tant que prochain secrétaire d’État, a dit John Kerry, il va continuer à soulever la question des droits de l'homme avec des leaders mondiaux et pousser à une plus grande tolérance religieuse, à l'égalité ethnique et des genres, et au respect de la diversité et du pluralisme, ainsi que la nécessité de mettre fin à la corruption.

« L'Amérique est à la hauteur de ses valeurs lorsque nous donnons une voix à ceux qui n’en ont pas », a-t-il dit.

Il a également dit qu'il serait un « ardent défenseur » avec les législateurs américains de la nécessité d’aborder le problème du changement climatique mondial, faisant valoir que sa solution réside dans une modification de la politique énergétique existante et l’exploitation des avantages économiques dont les entreprises peuvent bénéficier en développant les technologies propres et l'efficacité énergétique.

M. Kerry a aussi indiqué que la crise fiscale en cours aux États-Unis est une « première priorité » qui doit être résolue, disant que les États-Unis ne peuvent pas être puissants dans le monde à moins d’être puissants chez eux.

« Plus que jamais, la politique étrangère c’est la politique économique. Le monde est en compétition pour les ressources et les marchés mondiaux », a-t-il dit. À une époque où le marché est devenu le plus mondialisé de toute l'histoire, l'économie des États-Unis dépend de sa relation avec tous les autres pays du monde.

Le secteur privé aux États-Unis est ouvert, responsable et créatif, et « les gens aiment faire des affaires avec les entreprises américaines », a-t-il dit.

Lors de l'audition, les collègues de M. Kerry ont rendu hommage aux nombreuses années qu'il a consacrées aux affaires étrangères en tant que sénateur des États-Unis.

« Vous avez déjà construit des relations solides avec des dirigeants du monde entier, ce qui facilitera une transition sans heurt dans le rôle de secrétaire d'État », a dit le sénateur Robert Menendez du New Jersey. « Vous n’aurez besoin d'aucune introduction auprès des dirigeants politiques et militaires du monde et vous commencerez dès votre premier jour pleinement au courant non seulement des subtilités de la politique des États-Unis, mais avec une compréhension de l'approche nuancée nécessaire pour interagir efficacement sur ​​la scène multinationale ».

Le sénateur Bob Corker du Tennessee, le Républicain de plus haut rang du Comité des affaires étrangères, a dit qu'il n’y a « pratiquement personne » qui ait consacré autant de temps et d'efforts que John Kerry dans le développement de l'expertise en étrangère affaires.

« Je perçois votre nomination à cette tâche comme quelqu'un qui a pratiquement vécu toute sa vie, si l’on peut dire, pour être en mesure de servir à ce titre en ce moment », a dit M. Corker.