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26 janvier 2011

Les événements en Tunisie donnent de l'espoir aux Américains d'origine tunisienne

 
Imene Belhassen tient un drapeau tunisien à Kearney (Nebraska). (AP Images)
La formation d'un nouveau gouvernement tunisien pourrait ouvrir la voie au resserrement des relations commerciales entre la Tunisie et les États-Unis, estiment les Américains d'origine tunisienne.

Washington - Des Américains d'origine tunisienne qui célèbrent la chute de l'ancien président Zine el Abidine ben Ali disent qu'ils font ce qu'ils peuvent pour consolider la démocratie naissante dans leur terre d'origine et qu'ils comptent bien faire plus encore.

Les événements récents ont suscité une vive émotion, confie Ali Khemili.

« C'était vraiment l'euphorie : la joie d'apprendre qu'avait pris fin une autocratie brutale vieille de vingt-trois ans dans mon pays natal, la Tunisie, et la fierté de savoir que cet événement avait été provoqué par mes compatriotes, sans manipulation de qui que ce soit. »

Ali Khemili, l'un des responsables de l'association Tunisian Community Center, qui a des sections dans un grand nombre de métropoles des États-Unis, compte au nombre des quelque 14.000 Américains d'origine tunisienne installés aux États-Unis. Ils suivent l'évolution des événements dans leur pays natal en gardant le souvenir d'un passé douloureux, aujourd'hui adouci par la vision d'un avenir meilleur.

Chedlia Dridi, propriétaire du restaurant Chez Manelle implanté en Virginie, dans la proche banlieue de Washington, a immigré aux États-Unis il y a plus de vingt-cinq ans, déterminée à fuir « la déshumanisation de l'être humain » aux mains du gouvernement tunisien.

Pour elle comme pour ses compatriotes de par le monde, il ne fait aucun doute : c'est l'élite intellectuelle du pays (universitaires, avocats, législateurs) qui devrait tenir les rênes de la Tunisie.

Sami Guédoir, président du conseil consultatif du Tunisian Community Center et président de la société Carthage Trading sise en Californie, dit que la révolte tunisienne reflète l'élan naturel des peuples vers la démocratie.

« La démocratie appartient à l'humanité, dit M. Guédoir. Cela me fait toujours chaud au cœur de voir la démocratie naître, où que ce soit, mais quand c'est en Tunisie, c'est encore plus émouvant. »

Ali Khemili, Chedlia Dridi et Sami Guédoir réfléchissent déjà aux moyens par lesquels ils pourront apporter leur appui au prochain gouvernement tunisien en tant que ressortissants américains. Pour commencer, MM. Khemili et Guédoir ont demandé à leurs représentants fédéraux de geler les avoirs des anciens responsables du gouvernement tunisien.

« Ce serait une manifestation de bonne volonté envers le peuple tunisien pour soutenir une transition positive vers la démocratie », explique Sami Guédoir, qui a déjà adressé une demande en ce sens à la sénatrice Barbara Boxer, de Californie, de même qu'à la Maison-Blanche.

La formation d'un nouveau gouvernement tunisien pourrait ouvrir la voie au resserrement des relations commerciales entre la Tunisie et les États-Unis, estiment les Américains d'origine tunisienne. Sami Guédoir en est lui-même convaincu : la démocratie naissante en Tunisie saura attirer davantage d'investissements étrangers.

« Les gens ont toujours peur de traiter avec les dictatures à cause des incertitudes : qui sait si les avoirs ne vont pas être nationalisés du jour au lendemain, s'interroge-t-il. Il faut espérer que les nouvelles réformes entraîneront beaucoup plus de possibilités et que la transparence incitera une bonne partie des milieux d'affaires américano-tunisiens à faire le maximum. »

Chedlia Dridi, qui dirige l'entreprise Mannoul International de vente de pièces détachées pour le secteur aéronautique, ne voulait pas élargir ses opérations internationales à la Tunisie en raison de la corruption des agents douaniers dans ce pays.

« Maintenant, cela pourrait changer », dit-elle. Elle est déjà en relation commerciale avec l'Arabie saoudite et pourrait envisager d'ouvrir une succursale en Tunisie.

M. Guédoir accueille avec satisfaction la fin de la répression de la liberté d'expression en Tunisie. Il rappelle qu'en 2009 l'ONG américaine Committee to Protect Journalists a placé la Tunisie au palmarès des dix pires pays pour les blogueurs, alors même qu'elle dispose d'un réseau de télécommunications bien développé et peut s'enorgueillir d'un taux élevé de pénétration de l'Internet. Les sites de réseaux sociaux semblent d'ailleurs avoir contribué à la chute du gouvernement Ben Ali.

« Beaucoup de gens parlent de la révolution Facebook », indique M. Guédoir. Il a l'intention d'inviter le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, aux prochaines activités organisées par le Tunisian Community Center. « Il dit qu'il veut changer le monde de manière positive (...) et je veux lui dire que c'est exactement ce à quoi Facebook a contribué en Tunisie. »

Les Tunisiens pourraient vivre une période de transition douloureuse, au fil des changements qui continueront de se produire, estime Ali Khemili, mais au bout du compte tout sera pour le mieux.

« À terme, dit-il, on espère que les piliers de la démocratie seront en place et que la Tunisie sera le pays le plus progressif au plan social et le plus fructueux au plan économique parmi les pays du Sud méditerranéen. »

(Les articles du site «America.Gov» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)

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