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Encyclopédie multimédia de la Shoah

 

 

 

Le sauvetage des Juifs

Bert et Anne Bochove, qui cachèrent 37 Juifs dans leur pharmacie à Huizen, une banlieue d’Amsterdam, posent ici avec leurs enfants. Tous deux ont été déclarés “Juste parmi les Nations.” Pays-Bas, 1944 ou 1945.

Bert et Anne Bochove, qui cachèrent 37 Juifs dans leur pharmacie à Huizen, une banlieue d’Amsterdam, posent ici avec leurs enfants. Tous deux ont été déclarés “Juste parmi les Nations.” Pays-Bas, 1944 ou 1945.

— Gay Block and Malka Drucker

En dépit de l’indifférence de nombreux Européens et de la collaboration de certains au génocide des Juifs, ils furent plusieurs milliers de personnes à risquer leur vie pour aider les Juifs. Le sauvetage prit diverses formes.

Le plus remarquable se déroula au Danemark, pays occupé par les Nazis. En octobre 1943, les autorités danoises furent prévenues d’une rafle imminente des Juifs danois par la SS. La Résistance organisa alors une opération de sauvetage au cours de laquelle les pêcheurs danois conduisirent en lieu sûr en Suède, pays neutre, quelque 7 200 Juifs (sur une population juive totale de 7 800 âmes).

La Pologne offre également des exemples de citoyens qui apportèrent leur aide aux Juifs. La Zegota, l’organisation de résistance clandestine qui prit en charge l’assistance aux Juifs, commença ses opérations en 1942. Les membres de l’Armée polonaise de l’intérieur, de tendance nationaliste, et l’Armée du peuple polonais, d’obédience communiste, attaquèrent quelques positions allemandes pendant la révolte du ghetto de Varsovie, en avril 1943. La Résistance polonaise ne fournit cependant qu’une infime quantité de munitions aux combattants juifs.

Des églises, orphelinats et familles européennes procurèrent des cachettes aux Juifs et, dans certains cas, des individus apportèrent leur aide à des Juifs déjà cachés (par exemple à Anne Frank et à sa famille aux Pays-Bas). En France, la population protestante du petit village du Chambon-sur-Lignon donna asile à plusieurs milliers de Juifs ; ce n’est là que l’un des nombreux exemples d’opérations de sauvetage menées en France, en Belgique et en Italie.

Un certain nombre de personnes usèrent également de leur influence pour sauver des Juifs. A Budapest, le diplomate suédois Raoul Wallenberg, le diplomate suisse Carl Lutz et le citoyen italien Giorgio Perlasca procurèrent à plusieurs dizaines de milliers de Juifs des sauf-conduits qui leur épargnèrent la déportation. L’industriel allemand des Sudètes, Oskar Schindler, créa une usine de casseroles en émail à l’extérieur du ghetto de Cracovie, en Pologne, et protégea les ouvriers juifs de la déportation. Les plans dressés par le gouvernement bulgare pour déporter les Juifs de Bulgarie, au printemps 1943, furent bouleversés par les interventions énergique d’éminentes personnalités politiques et religieuses du pays ; cette activité conduisit le roi Boris III à annuler le programme de déportation.

D’autres non-Juifs, comme Jan Karski, un messager du gouvernement polonais en exil, s’efforça d’attirer l’attention sur les plans nazis d'extermination des Juifs. Il rencontra les dirigeants juifs du ghetto de Varsovie et transmit leurs rapports sur les meurtres de masse aux dirigeants alliés, notamment au président Franklin D. Roosevelt. Les responsables américains ne tinrent pas compte de l’avertissement lancé par Karski.

Un petit nombre de groupes religieux américains participèrent aux efforts de sauvetage. L’AFSC (American Friends Service Committee – le Secours Quaker américain), coordonna les activités de secours en faveur des réfugiés juifs en France, au Portugal et en Espagne. Le Comité obtint également des visas d’entrée aux États-Unis pour des enfants juifs se trouvant en France.

 


Articles complémentaires:

La fuite hors de l'Europe occupée »


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