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Paysage culturel d’art rupestre de Gobustan

Brève description

Le site occupe trois zones d'un plateau rocheux qui s'élève dans la région semi-désertique du centre de l'Azerbaïdjan. Il recèle une collection remarquable de plus de 6 000 gravures qui témoignent de 40 000 ans d'art rupestre. Le site comprend également des vestiges de grottes habitées, de peuplements et de sites funéraires, qui reflètent une occupation humaine intensive des lieux durant une période humide après la dernière ère glaciaire, depuis le paléolithique supérieur jusqu'au Moyen Âge. Le site occupe un total de 537 ha et s'inscrit dans la réserve protégée de Gobustan qui est beaucoup plus grande. 

Paysage culturel d’art rupestre de Gobustan. Ana-zaqa © Ministry of Culture of Azerbaijan Plus d'images ...

Valeur universelle exceptionnelle

Gobustan a une valeur universelle exceptionnelle due à la qualité et à la densité de ses gravures d’art rupestre, à l’important témoignage que présente son ensemble d’images d’art rupestre pour la chasse, la faune, la flore et le mode de vie à l’époque préhistorique et à la continuité culturelle entre les époques préhistorique et médiévale que reflète le site.

Critère (iii) : Les gravures rupestres sont un témoignage exceptionnel d’un mode de vie disparu dans la mesure où elles représentent graphiquement des activités associées à la pêche et à la chasse à une époque où le climat et la végétation de la région étaient plus chauds et plus humide qu’aujourd’hui.

Les paysages les plus isolés et les plus intacts sont ceux du mont Jinghirdag, de la colline de Yazylytepe et du mont Kichikdash. Ces zones doivent être tout à fait protégées pour faire en sorte qu’elles conservent leur authenticité. Le site le plus visité, Boyukdash, a été plus perturbé, avec des installations telles qu’une prison et une carrière de pierre qu’il faudra gérer dans le cadre du plan de gestion.

La connaissance de ce site est inégale selon les parties de la réserve d’art rupestre. Il serait souhaitable d’effectuer un levé à grande échelle de l’environnement du site en vue d’assurer la protection nécessaire garantissant l’intégrité d’ensemble du corpus rupestre.

Les mesures juridiques de protection du bien sont adaptées. Il conviendrait de compléter la documentation, der mettre en place des mesures actives de conservation et d’améliorer les compétences techniques du personnel pour mener à bien les travaux de conservation urgents.

Description historique

Les premières découvertes ont été faites dans les années 1939-1940 et des explorations systématiques ont été conduites par I. M. Djafarsade à partir de 1947. Il a enregistré et analysé plus de 3 500 images sur 750 roches. Ce premier inventaire a été élargi par R. Djafarguly, qui a fait d'autres découvertes et réalisé des fouilles.

Depuis 1965, des fouilles ont été réalisées sur plus d'une vingtaine de sites préhistoriques et de nombreuses structures de l'âge du Bronze ont été découvertes. Des fouilles réalisées par D. Rustamov dans une grotte ont révélé une stratigraphie de 2 m, couvrant 10 000 ans. Ces matériels incluaient un fragment gravé tombé, donnant un terminus ante quem pour cette figure anthropomorphique. Il n'y a toutefois pas d'autre détail fourni.
Depuis 1966, le bien est protégé en tant que réserve historique et artistique d'État, dans le cadre de la réserve d'art rupestre de Gobustan.

Source : évaluation des Organisations consultatives