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22 janvier 2009

M. Obama s'engage à « s'impliquer activement » dans la paix au Proche-Orient

Consolider le cessez-le-feu à Gaza est la priorité principale (actuelle), indique un officiel de la Maison-Blanche.

 

Washington - Le président Obama a tendu la main aux dirigeants du Proche-Orient en leur soulignant que la progression vers la paix dans cette région constituerait un objectif prioritaire de sa politique étrangère.

« Il a saisi l'occasion du jour même de son entrée en fonction pour exprimer sa volonté de s'impliquer activement en faveur de la paix israélo-arabe dès le début de son mandat », a dit le porte-parole de la Maison-Blanche, M. Robert Gibbs, lors d'un point de presse le 21 janvier, après que M. Obama se fut entretenu par téléphone avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le premier ministre israélien Ehud Olmert, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie.

M. Obama leur a notamment déclaré que les États-Unis chercheraient à consolider le cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas qui est entré en vigueur dans la Bande de Gaza après une offensive israélienne de trois semaines qui visait à faire cesser les attaques de roquettes contre des cibles en Israël. Le Hamas contrôle Gaza depuis qu'en juin 2007 ses forces ont chassé l'Autorité palestinienne dirigée par le Fatah. Celui-ci maintient cependant son autorité sur la Cisjordanie et demeure le seul gouvernement reconnu par la communauté internationale des territoires palestiniens.

Les États-Unis vont aider les dirigeants de la région à prendre des mesures destinées à empêcher le Hamas d'acheminer en contrebande de nouvelles armes jusqu'à Gaza, a dit M. Obama, et ils soutiendront les efforts de reconstruction de l'Autorité palestinienne à Gaza.

« M. Obama a promis que les États-Unis feraient leur part pour que ces efforts aboutissent, en association étroite avec la communauté internationale », a dit M. Gibbs. « Le président a apprécié le ton de partenariat et de cordialité de ces conversations téléphoniques. »

Diminution des forces en Irak, regain en Afghanistan

Un peu plus tard ce même jour, M. Obama a convoqué sa nouvelle équipe de sécurité nationale et ses principaux conseillers militaires afin de donner suite à sa promesse, faite dans son discours d'investiture, « de laisser l'Irak à son peuple, en nous y prenant de manière responsable, avait-il dit, et d'instaurer une paix durement remportée en Afghanistan ».

« J'ai demandé aux responsables de nos forces armées d'entamer le travail de planification supplémentaire nécessaire pour effectuer, de manière responsable, une réduction progressive de notre présence militaire en Irak », a dit M. Obama dans un communiqué publié à la fin de cette réunion.

M. Obama s'est joint, à la Maison-Blanche, au vice-président Joe Biden, au conseiller à la sécurité nationale James Jones, et au ministre de la défense Robert Gates pour examiner la route à suivre. Prenaient également part à cette réunion le secrétaire général de la Maison-Blanche Rahm Emanuel, le chef de l'état-major inter-armées Mike Mullen et le général David Petraeus qui dirige le commandement central des forces armées américaines.

L'ambassadeur des États-Unis en Irak Ryan Crocker a participé à la discussion par téléconférence vidéo, de même que les généraux Ray Odierno et David McKiernan, commandants respectivement des forces américaines en Irak et en Afghanistan.

Au cours de sa campagne électorale, M. Obama s'était engagé à rapatrier toutes les forces américaines déployées en Irak pendant qu'il s'emploierait à améliorer la situation sécuritaire de concert avec les dirigeants élus et les autorités militaires de ce pays.

Selon les termes d'un accord sur la sécurité, conclu entre Washington et Bagdad dans les dernières semaines du gouvernement de M. Bush, environ 146.000 soldats de la force de coalition dirigée par les États-Unis, stationnés dans plus de 400 bases en Irak, seront redéployés en-dehors des zones de population d'ici juin 2009 et à partir de là entameront les préparatifs pour un retrait total de ce pays, d'ici 2012. M. Obama a dit qu'il souhaitait que ce retrait soit achevé avant le calendrier prévu, soit dans les 16 premiers mois de son mandat, c'est-à-dire vers avril 2010.

En ce qui concerne l'Afghanistan, M. Obama a lancé un appel en faveur d'une participation plus importante des États-Unis à la campagne menée par 40 pays en vue d'aider le peuple afghan à sortir de décennies de guerre et de pauvreté, à vaincre les éléments résiduels de l'ancien régime taliban, et à reconstruire le pays.

« La situation est précaire et urgente », avait dit M. Obama lors d'une interview accordée le 20 juillet 2008, après son retour d'un voyage dans l'est de l'Afghanistan. « Je pense que cela doit être notre point de mire, le front central dans notre lutte contre le terrorisme. »

M. Obama fera le suivi de toutes ces discussions sur l'Irak et l'Afghanistan au cours des prochaines semaines. Il se rendra notamment au Pentagone pour tenir de nouvelles consultations avec le chef de l'état-major inter-armées et lui demander de préparer une étude approfondie de la situation en Afghanistan, aux fins de la mise au point d'une politique régionale d'ensemble.

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