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08 mai 2009
Les États-Unis souhaitent relancer les pourparlers sur la Corée du Nord
Washington- Les États-Unis ont envoyé une délégation en Asie du Nord-Est et en Russie pour déterminer s'il est possible de convaincre la Corée du Nord de reprendre les Pourparlers à Six, a indiqué le porte-parole du département d'État, Robert Wood.
« Il est de notre intérêt à tous, dans la communauté internationale, que la péninsule coréenne soit dénucléarisée », a dit M. Wood lors d'un point de presse le 5 mai. « Le but du voyage de la délégation est de trouver avec nos alliés un moyen de persuader la Corée du Nord de revenir à la table de négociation. »
Le représentant spécial pour la Corée du Nord Stephen Bosworth dirige cette délégation qui comprend l'envoyé spécial Sung Kim, a précisé le porte-parole. Aucun de ces deux hauts responsables ne prévoit de se rendre en Corée du Nord, mais une rencontre avec des négociateurs de Pyongyang pourrait avoir lieu à n'importe quelle étape de leur tournée.
La Corée du Nord a menacé de reprendre ses activités nucléaires liées à l'enrichissement de l'uranium et autres, après que le Conseil de sécurité de l'ONU eut condamné le lancement de son missile Taepodong-2 à trois étages le 5 avril en contravention de la résolution onusienne 1718 qui interdit de tels tirs.
La délégation américaine devrait arriver à Pékin, en Chine, le 7 mai avant de se rendre à Séoul pour quatre jours de pourparlers dans la capitale sud-coréenne. Le 11 mai, les délégués des États-Unis seront à Tokyo, au Japon qu'ils quitteront pour arriver le 12 mai à Moscou ; et de la capitale russe ils rentreront à Washington deux jours plus tard.
« Les Pourparlers à Six, comme nous l'avons dit, sont un cadre viable », a déclaré M. Wood. « La Corée du Nord a certaines obligations dans ce cadre de Pourparlers. »
Les Pourparlers à Six visent à convaincre la Corée du Nord d'abandonner son programme embryonnaire de mise au point d'armes nucléaires. Y participent la Chine - qui en est l'hôte - les Corées du Nord et du Sud, le Japon, la Russie et les États-Unis. En 2005, Pyongyang a convenu de mettre fin à ce programme en échange d'assistance dans le domaine de l'énergie, d'avantages diplomatiques et d'autres concessions de la part des autres parties aux négociations.
Une autre mesure significative d'incitation offerte à la Corée du Nord concerne la normalisation de ses relations avec les États-Unis et la conclusion d'un accord de paix définitif qui mettrait fin officiellement à la guerre de Corée de 1950-1953. Les États-Unis ont déjà rayé la Corée du Nord de leur liste des États qui parrainent le terrorisme.
« Si la Corée du Nord est réellement disposée à éliminer entièrement et de manière vérifiable son programme d'armes nucléaires, le gouvernement Obama sera prêt à normaliser ses relations bilatérales avec ce pays, à remplacer les traités d'armistice de longue date par un accord de paix permanent, et à l'aider à répondre aux besoins énergétiques et économiques du peuple nord-coréen, » a déclaré la secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton le 13 février lors d'une conférence de la Société de l'Asie à New York, avant son départ pour une tournée de quatre pays en Asie de l'Est.
Les Pourparlers à Six ont atteint une impasse en 2008 quand le gouvernement nord-coréen a refusé d'accepter un plan de vérification de ses stocks nucléaires. L'adjoint de l'ambassadeur de la Corée du Nord à l'ONU, Pak Tok Hun, a déclaré le 4 mai à la presse à New York, que son pays n'avait pas l'intention de reprendre les négociations ; il devait néanmoins suggérer plus tard que Pyongyang pourrait s'y joindre de nouveau dans certaines conditions.
Le premier ministre japonais Taro Aso a déclaré qu'il fallait que ces négociations reprennent aussitôt que possible. « Nous avons décidé que les Pourparlers à Six sont le cadre le plus pratique pour résoudre les questions sur la Corée du Nord et qu'il est très important de les relancer aussi tôt que possible », a souligné M. Aso lors d'une conférence de presse le 3 mai.
