Élections 2008 | Le peuple américain choisit ses dirigeants

14 octobre 2008

Barack Obama : l'avènement d'une nouvelle génération

 
Barrack Obama à Saint-Paul (Minnesota)
Le sénateur Obama lors d'un rassemblement à Saint-Paul au Minnesota durant la campagne des élections primaires.


Domenick DiPasquale

Le candidat démocrate à la présidence apporte jeunesse, éloquence et des antécédents fascinants à la campagne électorale de 2008. Barack Obama a obtenu l'investiture de son parti en préconisant le changement de la politique tant étrangère qu'intérieure des États-Unis.

Le sénateur Obama au Sénat en 2006.
Le sénateur Obama dans son bureau au Sénat dans le centre-ville de Washington en 2006.

 

Rédacteur indépendant, Domenick DiPasquale est un ancien diplomate qui a occupé des fonctions au Ghana, au Kénya, au Brésil, en Bosnie, à Singapour et en Slovénie.


Le parcours remarquable de Barack Obama, conjugué à sa campagne électorale menée de main de maître pour l'investiture du parti démocrate à l'élection présidentielle de 2008, ouvre un nouveau chapitre dans les annales de la politique aux États-Unis.

Le premier candidat afro-américain à recevoir l'investiture d'un grand parti politique à une élection présidentielle, Barack Obama a un passé qui sort de l'ordinaire. Né d'un père kényan et d'une mère blanche issue de l'Amérique profonde, il se fait découvrir sur la scène nationale en galvanisant son auditoire lorsqu'il prononce le discours principal à la convention nationale du parti démocrate tenue en 2004, l'année même où il est élu sénateur de l'Illinois au Congrès. Tout juste quatre ans plus tard, il devance tous ses concurrents en lice, vieux routiers du parti démocrate, dans la course à l'investiture du parti pour la Maison-Blanche.

Orateur au style distingué, maître dans l'art de l'éloquence et des joutes oratoires émouvantes, capable de susciter l'enthousiasme des jeunes électeurs et habile usager de l'Internet dont il a su faire un outil de sa campagne, Barack Obama est bel et bien un candidat du XXIe siècle. Pour autant, il possède aussi les connaissances pratiques qui ont de tout temps formé la clé de voûte des campagnes électorales, ce qui lui a notamment permis de sortir vainqueur d'une guerre de tranchée politique, longue de cinq mois et parfois brutale, après avoir éliminé son principal rival pendant les primaires, la sénatrice Hillary Rodham Clinton.

Deux thèmes sous-tendent sa campagne, à savoir la nécessité de changer la conduite traditionnelle des affaires publiques à Washington et la volonté d'amener les Américains dont les idées et les origines sociales et raciales sont diverses à s'unir pour le bien commun.

« Il n'y a pas une Amérique progressiste et une Amérique conservatrice - il y a les États-Unis d'Amérique », déclare-t-il dans son discours à la convention nationale du parti démocrate en 2004. « Il n'y a pas une Amérique noire et une Amérique blanche et une Amérique latino-américaine et une Amérique asiatique ; il y a les États-Unis d'Amérique... Nous formons un seul peuple, nous tous prêtant allégeance au drapeau, nous tous œuvrant à la défense des États-Unis d'Amérique. »

Les premières années

Les parents de Barack Obama sont issus de milieux très différents. Sa mère, Ann Dunham, est née et a grandi dans une petite ville du Kansas. Quand sa famille s'installe à Hawaï, elle fait la connaissance de Barack Obama père, étudiant boursier kényan qui est inscrit à l'université d'Hawaï. Ils se marient en 1959 et, le 4 août 1961, Barack Obama naîtra à Honolulu. Deux ans plus tard, son père quitte sa nouvelle famille, d'abord pour continuer ses études de troisième cycle à Harvard, ensuite pour occuper un poste d'économiste dans le gouvernement kényan. Le jeune Obama ne reverra son père qu'une seule fois, à l'âge de dix ans.

Il a six ans quand sa mère se remarie, cette fois à un cadre de l'industrie pétrolière, de nationalité indonésienne. La famille va vivre en Indonésie et, quatre ans durant, le jeune garçon fréquente une école de Djakarta, la capitale. Il finira par regagner Hawaï pour vivre avec ses grands-parents maternels le temps de poursuivre ses études secondaires.

Dans son premier livre, Rêves de mon père, il décrit les troubles de son existence d'adolescent, plus nombreux que de coutume, tandis qu'il s'efforce de donner un sens à son héritage biracial, phénomène encore relativement rare à l'époque aux États-Unis. Le fait d'avoir ses racines tant dans l'Amérique noire que dans l'Amérique blanche pourrait avoir contribué à forger la vision panoramique qu'il apportera dans l'arène politique bien des années plus tard et qui reflète sa compréhension des deux points de vue.

« Barack a le don incroyable de faire la synthèse de réalités apparemment contradictoires et de les rendre cohérentes », s'émerveille Cassandra Butts, l'une de ses camarades de classe en faculté de droit, à une journaliste de la revue The New Yorker, Larissa MacFarquhar. « Cela tient au fait qu'il est né dans un foyer où des Blancs le chérissaient, mais qu'il a été perçu comme un Noir lorsqu'il a quitté le cocon familial. »

Une fois de plus, Barack Obama quitte Hawaï, cette fois pour Los Angeles, où il va rester deux ans, le temps de faire des études à l'Occidental College. Il ira ensuite à New York pour suivre des cours à l'université Columbia, dont il sortira titulaire d'une licence en 1983. Son séjour de relativement courte durée à New York éveille en lui le désir de faire du travail de terrain pour susciter des changements.

Les années passées dans l'Illinois

En quête d'une identité et désireux de donner un sens à son existence, Barack Obama quitte son poste de rédacteur financier pour une société de consultants à vocation internationale sise à New York et part pour Chicago en 1985. Là, il s'investit dans le combat social en faisant du travail de terrain pour une coalition d'églises des quartiers sud de la ville, où vit une population afro-américaine pauvre, durement touchée par la transformation de Chicago, cet ex-centre manufacturier qui a cédé la place au secteur tertiaire.

« C'est dans ces quartiers que j'ai reçu la meilleure éducation de ma vie et où j'ai compris la signification réelle de ma foi chrétienne », racontera Barack Obama des années plus tard en annonçant sa candidature à la présidence des États-Unis.

Il remporte des succès tangibles dans cette entreprise, donnant aux habitants des quartiers sud les moyens de s'exprimer sur des questions aussi diverses que le redéveloppement économique, la formation à l'emploi et l'assainissement de l'environnement. Pour lui, son rôle essentiel consiste à mobiliser les simples citoyens à la base pour qu'ils forgent des stratégies locales propres à favoriser l'autonomisation politique et économique.

Après trois années d'efforts soutenus, Barack Obama arrive à la conclusion qu'il faut s'impliquer à un échelon plus élevé, dans l'arène du droit et de la politique, pour améliorer véritablement le sort des collectivités en détresse. Dès lors, il s'inscrit à la faculté de droit de l'université Harvard, où il se distingue en étant le premier Noir à être président de la prestigieuse revue Harvard Law Review et à sortir diplômé magna cum laude en 1991.

Avec un bagage aussi impressionnant, « Barack Obama n'avait que l'embarras du choix », fait observer David Axelrod, aujourd'hui le stratège de sa campagne présidentielle. Barack Obama décide de regagner sa ville d'adoption, Chicago, où il travaille comme avocat spécialiste des droits civiques et enseigne le droit constitutionnel à l'université de Chicago. En 1992, il épouse Michelle Robinson, elle-même diplômée de la faculté de droit de Harvard, et il participe à des campagnes d'inscription sur les listes électorales à Chicago pour appuyer la candidature de démocrates, dont Bill Clinton.

Fermement attaché au principe du service public, il brigue son premier poste électif en 1996 et intègre ainsi l'assemblée législative de l'Illinois en qualité de sénateur représentant Chicago. À de nombreux égards, cette démarche s'inscrit dans le prolongement logique de ses premières activités d'organisateur communautaire, et sa conception de la politique s'en ressent dans une grande mesure : dans son esprit, il incombe aux hommes politiques de faciliter la mobilisation des citoyens et de forger des coalitions de vaste portée.

« Les Afro-Américains qui invoquent exclusivement le racisme comme obstacle à leur réussite se fourvoient profondément s'ils continuent d'ignorer les forces économiques de plus grande ampleur qui sont responsables de la précarité économique de tous les travailleurs - blancs, hispaniques et asiatiques », affirme-t-il à l'époque. La réforme de la fiscalité, les réductions d'impôts accordées aux travailleurs à faible salaire et les améliorations apportées au système de justice pénale de l'État comptent au nombre des initiatives qu'il met en place tout au long de ses huit années de service au Sénat de l'Illinois.

La scène nationale

En 2000, Barack Obama tente pour la première fois de se faire élire au Congrès, mais il doit s'incliner devant son rival démocrate, Bobby Rush, qui sollicite le renouvellement de son mandat à la Chambre des représentants où il représente Chicago. Découragé par son échec brutal lors des primaires mais désireux d'étendre son influence au-delà du corps législatif de l'Illinois, il persuade sa femme qu'il devrait briguer un siège au Sénat, dernière tentative pour faire avancer sa carrière politique dans un jeu de quitte ou double.

La course aux élections sénatoriales de 2004 avait tourné à la débandade l'année précédente quand le sénateur sortant, Peter Fitzgerald (républicain), avait annoncé son intention de ne pas se représenter. Sept démocrates et huit républicains décident de briguer l'investiture de leur parti respectif. Barack Obama triomphe facilement de ses adversaires démocrates, remportant une plus grande part des suffrages (53 %) que ses six opposants réunis.

À l'époque, les républicains détiennent une infime majorité au Sénat, où ils occupent 51 sièges sur 100, et les démocrates voient dans l'élection pour le poste de sénateur de l'Illinois un élément crucial dans leurs efforts visant à reconquérir la majorité en novembre (en fait, ils n'y parviendront qu'en 2006). Le désir de donner un coup de pouce à la campagne de Barack Obama en lui faisant jouer un rôle de premier plan à la convention du parti, ses compétences oratoires bien connues et l'impression très favorable qu'il a déjà faite sur le candidat démocrate à la présidence, John Kerry, sont autant de facteurs qui se conjuguent pour expliquer que c'est à lui qu'on demande de prononcer le discours-phare à la convention d'investiture du parti.

Brillant et inspirant, le discours de Barack Obama sur la nécessité de transcender les divisions partisanes et son plaidoyer pour une « politique de l'espoir » et non du cynisme n'ont pas pour seul effet de galvaniser l'assistance ; il catapulte le jeune sénateur de l'Illinois sur la scène nationale, l'étoile montante du parti démocrate. L'automne venu, il remportera aisément le siège convoité au Sénat en obtenant 70 % des suffrages. Si la déroute quasi totale des républicains cette année-là contribue assurément à sa victoire éclatante, celle-ci est néanmoins impressionnante en soi quand on considère qu'il obtient la majorité des voix dans 93 des 102 comtés de l'État, dont les deux tiers des suffrages exprimés par les électeurs blancs.

Il affirme rapidement sa réputation, celle d'être une nouvelle race de politicien, capable de surmonter les fractures raciales traditionnelles. Dans un portrait publié par la revue The New Yorker, William Finnegan, prenant note du talent qu'a le sénateur d'« adopter subtilement la façon de parler de son interlocuteur », constate que Barack Obama « maîtrise tout l'éventail des dialectes américains ». Barack Obama explique pourquoi il sait toucher les électeurs blancs. « Je les connais, dit-il. Ce sont mes grands-parents (...) Leurs manières, leurs sensibilités, leur sens du bien et du mal - tout cela, je le connais comme ma poche. »

Au Sénat, ses prises de position lors des votes s'inscrivent dans le droit fil de celles de l'aile progressiste du parti démocrate. Son opposition à la guerre en Irak est devenue l'une de ses images de marque, depuis le jour, en 2002, avant même le début de la guerre, où il affirme que toute action militaire serait fondée « non sur une question de principe, mais sur des considérations de politique politicienne ». En outre, il s'emploie à renforcer les normes éthiques au Congrès, à améliorer la couverture médicale des anciens combattants et à accroître le recours aux carburants renouvelables.

La course à la Maison-Blanche

La longue campagne électorale des candidats démocrates, qui a commencé par des élections primaires ou des « caucus » organisés dans tous les 50 États du pays, a été historique à plusieurs égards. C'était la première fois qu'un Afro-Américain et une femme cherchaient à être le candidat du parti démocrate à la présidence.

Quand Barack Obama et sept autres prétendants à l'investiture du parti démocrate commencent à s'organiser en 2007, les sondages révèlent systématiquement que le sénateur de l'Illinois est en deuxième place, derrière la favorite présumée, à savoir la sénatrice de l'État de New York, Hillary Clinton. Mais dès les premiers temps de la campagne pour les primaires, Barack Obama se montre particulièrement habile à mobiliser de fervents partisans, en particulier parmi les jeunes, et dans tout le pays il organise sa campagne électorale sur une base populaire et sollicite des dons via l'Internet.

Mieux connue du grand public, à la tête d'une machine électorale aux rouages bien graissés et bénéficiant de l'appui des cadres du parti démocrate au niveau des États, Hillary Clinton jouit d'avantages que le camp Obama doit surmonter, et il met en place une stratégie novatrice à cette fin : il cible les États qui choisissent leurs délégués par le biais de « caucus », de préférence aux primaires, et se concentre sur des petits États qui votent normalement républicain lors des élections générales. Cette démarche fait fond sur le système de la représentation proportionnelle du parti démocrate (le nombre des délégués qui seront envoyés au congrès national est proportionnel au pourcentage des suffrages obtenus par le candidat), alors que le parti républicain accorde la plupart ou la totalité des délégués au vainqueur des élections dans chaque État.

Cette stratégie se révélera payante lors des premiers « caucus » tenus dans l'Iowa, le 3 janvier 2008 : contre toute attente, Barack Obama devance Hillary Clinton. Du coup, tout change ; comme l'explique le quotidien The Washington Post, « le fait de battre Hillary Clinton (...) a changé la donne en faisant de Barack Obama son principal rival - le seul candidat à avoir le message, le muscle organisationnel et les ressources financières nécessaires pour lui contester le haut du pavé ».

Sa stratégie fera de nouveau la preuve de son mérite le jour du « super mardi », le 5 février, quand vingt-deux États tiennent simultanément leurs élections primaires : le verdict des urnes est un match nul, mais Barack Obama l'emporte haut la main dans des États ruraux de l'Ouest et du Sud. Il remportera dix autres victoires consécutives en février, ce qui lui permet de conforter son avance sur Hillary Clinton du point de vue du nombre de délégués. Sa rivale ne pourra jamais le rattraper.

Malgré la galère des mois de mars et d'avril - ses défaites dans les grands États de l'Ohio, du Texas et de la Pennsylvanie, les propos inflammatoires tenus par un pasteur avec lequel il est lié de longue date, sa dure observation selon laquelle les électeurs en milieu rural « s'accrochent » aux armes à feu et à la religion parce qu'ils sont amers -, Barack Obama prend inexorablement de l'avance sur la sénatrice du New York au point où il devient mathématiquement impossible à cette dernière de triompher de son rival. Finalement, le 3 juin, cinq mois jour pour jour après le début de l'épuisante course à la Maison-Blanche, les jeux sont faits. Fort de sa victoire dans le Montana et avec les « super-délégués » jusqu'alors neutres qui se rallient en nombre croissant à sa cause, Barack Obama détient la majorité des délégués dont il a besoin pour décrocher l'investiture de son parti pour la présidentielle.

« Parce que vous avez choisi d'écouter non pas vos doutes ni vos craintes, mais vos espoirs et vos aspirations les plus nobles, ce soir nous marquons la fin d'un parcours historique en en commençant un nouveau », déclare Barack Obama ce soir-là lors d'un rassemblement politique à Saint Paul, dans le Minnesota

Une présidence Obama ?

S'il est élu, Barack Obama sera l'un des plus jeunes présidents des États-Unis - quatre seulement l'auraient devancé en âge. Né vers la fin de la génération du « baby boom » (1946-1964), il serait en outre le premier président à avoir atteint la majorité dans les années 1980, ce qui en soit pourrait porter le germe du changement. L'atmosphère dans laquelle il a grandi tranchait profondément sur la phase tumultueuse que traversait la société dans les années 1960 et qui avait façonné les vues des premiers « baby boomers ». Au sujet des élections présidentielles de 2000 et de 2004, que se disputaient des candidats appartenant à une plus ancienne cohorte de la génération de l'après-guerre, Barack Obama ne dira-t-il pas : « J'avais parfois l'impression de voir se dérouler devant moi, sur la scène nationale, le psychodrame de la génération du baby boom - un récit ancré dans les rancœurs d'antan et dans les intrigues revanchardes ourdies dans une poignée de campus universitaires. »

Le slogan qui est son cri de ralliement, « un changement auquel nous pouvons croire », reflète la détermination de Barack Obama à imprimer une nouvelle direction aux États-Unis. Le candidat démocrate prône un calendrier pour le retrait ordonné des troupes de combat en Irak, mais il maintiendrait le déploiement de certains contingents pour des missions d'entraînement et de lutte antiterroriste. En outre, il est partisan de l'accroissement de l'assistance militaire et au développement à l'Afghanistan, de la fermeture de la prison de Guantanamo où sont détenus des terroristes et du renforcement des efforts de non-prolifération nucléaire. En politique intérieure, il veut investir 150 milliards de dollars sur dix ans dans le développement de technologies énergétiques propres, accroître les investissements dans l'éducation et l'infrastructure pour rendre l'économie des États-Unis plus compétitive dans le monde et restaurer la discipline budgétaire au sein du gouvernement.

Larissa MacFarquhar, du New Yorker, suggère une théorie pour expliquer l'attrait indubitable qu'exerce Barak Obama auprès des Américains de toutes tendances politiques. « Ses prises de position lors des votes comptent parmi les plus progressistes au Sénat, mais il a toujours plu aux républicains, peut-être parce qu'il discute des objectifs progressistes en termes conservateurs », dit-elle.

« Dans sa conception de l'histoire, dans son respect de la tradition, dans son scepticisme à l'idée que l'on puisse changer le monde, si ce n'est avec la plus grande douceur, Barack Obama est profondément conservateur », écrit-elle.

Qu'il gagne ou qu'il perde en novembre, Barack Obama aura fait œuvre de pionnier en politique. Sa candidature survient précisément au moment où un grand nombre d'Américains pensent que leur pays a besoin de changer fondamentalement de direction. Le journaliste E.J. Dionne, qui tient une chronique politique au Washington Post, pourrait bien résumer parfaitement la confluence due au heureux hasard de la candidature de Barack Obama et de l'air du temps aux États-Unis :

« Le changement, et non l'expérience, tel était le mot d'ordre. Les grands coups de brosse, et non la maîtrise des détails, telle était la vertu la plus prisée dans les discours électoraux. Une rupture franche avec le passé, et non un simple retour à des jours meilleurs, telle était la promesse la plus chérie. »

Les opinions exprimées dans le présent article ne représentent pas nécessairement les vues ou la politique du gouvernement des États-Unis.

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