Élections 2008 | Le peuple américain choisit ses dirigeants

29 août 2008

Les démocrates célèbrent l'anniversaire du célèbre discours de Martin Luther King

Deux enfants de Martin Luther King ont pris la parole lors de la Convention nationale du parti démocrate.

 
Martin Luther King
Martin Luther King a prononcé son célèbre discours « J'ai un rêve » le 28 août 1963.

Denver - Lors de la dernière journée de la Convention nationale du parti démocrate le 28 août, M. Barack Obama et d'autres orateurs ont célébré l'anniversaire du célèbre discours de Martin Luther King « J'ai un rêve ».

Il y a quarante-cinq ans, le 28 août 1963, quelque 250.000 personnes ont marché sur Washington où ils ont entendu Martin Luther King prononcer un discours sur l'égalité entre les Blancs et les Noirs. Ce discours a donné une voix passionnée aux exigences du mouvement en faveur des droits civiques, en faveur des mêmes droits pour tous.

« Je rêve, a dit Martin Luther King que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : « Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes, que tous les hommes sont créés égaux » et (…) que mes quatre petits enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère. »

C'est lors de ce jour anniversaire que Barack Obama a accepté l'investiture du parti démocrate comme candidat à la présidence. Il est le premier Afro-Américain à avoir été ainsi choisi par un des deux grands partis politiques des États-Unis.

Évoquant ceux qui avaient marché sur Washington, M. Obama a déclaré : « Ils auraient pu entendre des mots de colère et de discorde. On aurait pu leur dire de succomber à la peur et aux sentiments de frustration dus à la non-réalisation de tant d'aspirations. Au lieu de cela, ils ont entendu (…) qu'aux États-Unis notre destin était lié inextricablement, qu'ensemble nos aspirations pouvaient former un tout. »

Ceux qui ont participé à cette marche, a-t-il dit, se sont engagés à aller de l'avant. Aujourd'hui, « on ne peut pas retourner en arrière (…) Ill nous faut nous engager une fois de plus à marcher vers l'avenir ».

Une investiture fondée sur le caractère du candidat et non sur la couleur de sa peau

Deux des enfants de Martin Luther King, Bernice King et Martin Luther King fils, ont parlé de l'importance de ce jour dans un stade où plus de 80.000 personnes attendaient que M. Obama prononce son discours d'acceptation de l'investiture du parti démocrate.

« Ce soir, a dit Bernice King, nous assistons à la réalisation d'une partie du rêve de mon père, l'acceptation par un candidat démocrate à la présidence d'une investiture décidée non en fonction de la couleur de sa peau, mais de la nature de son caractère. »

Quant à M. King, il a dit que son père serait fier aussi bien de M. Obama que du pays qui allait l'élire. « Nous sommes tous les enfants du rêve, a-t-il dit. Cependant, mon père se serait empressé de nous rappeler que la réalisation de son rêve n'incombe pas seulement à Barack Obama. »

Représentant de la Géorgie, John Lewis qui fut à l'âge de vingt-trois ans la personne la plus jeune à prendre la parole lors de la Marche sur Washington, a fait remarquer que, même si l'investiture de M. Obama illustrait la puissance du rêve de Martin Luther King et des promesses des États-Unis, son rêve n'était pas encore réalisé.

Le discours de Martin Luther King, a-t-il dit, a inspiré toute une génération appartenant à diverses religions, races et cultures à croire qu'elle avait le pouvoir, la capacité de faire de ce rêve une réalité.

« Ce soir, a-t-il indiqué, nous sommes réunis dans ce stade magnifique de Denver parce que nous avons encore un rêve. » L'investiture de M. Obama montre que ce rêve est encore dans le cœur de tous les Américains. « Toutefois, cette nuit n'est pas un achèvement. Elle n'est pas plus un commencement. C'est la continuation d'une lutte qui a commencé il y a des siècles. »

Le rêve de Martin Luther King et la démocratie aux États-Unis

MM. King et Lewis ont aussi parlé de l'influence du discours de Martin Luther King sur la démocratie américaine.

Pour devenir une grande démocratie, a dit M. King, les Américains doivent jouer un rôle actif, ce qui va bien au-delà d'un simple vote. « Nous devons tous nous faire les champions des causes qui cherchent à garantir le bien commun. »

Pour sa part, M. Lewis a déclaré : « La démocratie n'est pas un état de choses. C'est un acte. C'est une série d'actes que nous devons faire pour construire ce que Martin Luther King a appelé la communauté bien-aimée, c'est-à-dire une société fondée sur la justice qui accorde de l'importance à la dignité et à la valeur de tout être humain.

« Nous venons de loin, mais il nous reste une grande distance à parcourir. Nous venons de loin, mais nous devons marcher de nouveau. Le 4 novembre, nous devons marcher dans tous les États, dans toutes les villes, dans tous les villages et dans tous les hameaux ; nous devons marcher vers l'urne électorale. Nous devons marcher comme nous n'avons jamais marché, afin d'élire le prochain président des États-Unis, le sénateur Barack Obama. »

Créer un signet avec :    Qu'est-ce que c'est ?