Économie et commerce | La croissance par l'ouverture des marchés
15 octobre 2008
Chapitre 9 : Les problèmes passés et futurs
Malgré ses nombreux succès, l'économie américaine a d'importants défis à relever.
(L'article ci-après appartient à la publication du département d'État intitulée USA : L'économie en bref.)
L'économie américaine n'a pas que des forces fondamentales, elle connaît aussi des problèmes fondamentaux.
La Central Intelligence Agency analyse les conditions économiques dans près de 200 pays. Voici ce que son World Factbook (2007) affirme sur les États-Unis : « Parmi les problèmes à long terme figurent l'insuffisance des investissements dans l'infrastructure, la hausse rapide des dépenses de santé et des retraites d'une population vieillissante, des déficits budgétaire et commercial assez importants, et une stagnation du revenu familial dans les catégories économiques inférieures. » Mais, tout comme les forces économiques du pays, les problèmes économiques évoluent avec le temps.
Prenons l'inégalité des revenus. Les États-Unis arrivent au dixième rang pour le produit intérieur brut par habitant (en parité de pouvoir d'achat), à environ 43 500 dollars en 2006, derrière les Bermudes, le Luxembourg, Jersey, la Guinée équatoriale, les Émirats arabes unis, la Norvège, Guernesey, les îles Caïmans et l'Irlande, mais devant toutes les autres grandes économies.
Toutefois, la répartition des revenus aux États-Unis est la plus inégale de toutes les grandes économies. Et cette tendance s'accentue au fil des décennies. En 2004, selon le Congressional Budget Office, en haut de l'échelle un cinquième des ménages américains gagnait 53,5 % de la totalité des revenus des États-Unis, tandis qu'au bas de l'échelle un autre cinquième ne gagnait que 4,1 %. Et 1 % des ménages gagnaient à eux seuls 16,3 % de la totalité des revenus, soit le double du pourcentage des années 1960-1970.
Tandis que les revenus augmentaient un peu pour l'ensemble des ménages américains, les gains les plus importants revinrent au groupe des personnes touchant les plus hauts revenus.
Selon le Council on Competitiveness, « entre 1986 et 2005, les 60 % de ménages du bas de l'échelle ont vu leurs revenus croître de moins de 10 % en termes réels, contre 32,5 % pour les revenus d'un cinquième des ménages (en haut de l'échelle) et 49 % pour les revenus de 5 % des ménages (en haut de l'échelle) ».
Pour quelle raison ce marché du travail comporte-t-il deux niveaux ? L'opinion la plus répandue est que ceux qui sont au bas de l'échelle n'ont pas l'instruction ou les compétences de ceux qui sont au sommet. Alors qu'ils s'efforcent de s'adapter à l'évolution technologique et de rivaliser avec les travailleurs du bas de l'échelle des salaires au sein de l'économie mondiale, ils ne parviennent pas à obtenir des augmentations de salaires et autres avantages.
Toutefois, les statistiques dissimulent des variations complexes :
ainsi, les revenus de nombreux Américains augmentent et diminuent au fil du temps. Entre 1989 et 1998, par exemple, 47 % des ménages du cinquième de la population situé au bas de l'échelle ont accédé à l'un des autres groupes, et 47 % de ceux du cinquième du haut de l'échelle ont baissé de groupe. Sur la totalité des ménages, environ 60 % sont passés d'un groupe à l'autre au fil des années.
Mais les dirigeants américains reconnaissent que la stagnation des revenus des personnes au bas de l'échelle peut avoir des conséquences négatives pour l'économie.
« Si nous ne fixions pas certaines limites aux risques de régression que courent les individus touchés par le changement économique, le public pourrait devenir moins disposé à accepter le dynamisme si essentiel au progrès économique », déclarait en 2007 Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale.
Les Américains nourrissent depuis longtemps des sentiments ambivalents à l'égard des personnes riches et célèbres. Les hommes d'affaires agressifs sont tantôt loués comme des capitaines d'industrie, tantôt méprisés comme des requins. Aujourd'hui, certaines des personnalités les plus riches sont des célébrités du monde du spectacle ou des sports, soutenues par un public prêt à payer pour leurs qualités uniques de stars.
Et où la question énergétique se situe-t-elle ?
