Économie et commerce | La croissance par l'ouverture des marchés

08 octobre 2008

Plan de sauvetage américain : les marchés mondiaux restent hésitants

M. Bush dit qu'il faut donner à ce plan le temps de produire ses effets.

 
Des vendeurs de la Bourse de New-York le 7 octobre
Des vendeurs de la Bourse de New-York paraissent anxieux le 7 octobre 2008.

Washington - Malgré l'adoption par le Congrès des États-Unis d'un plan de sauvetage financier de 700 milliards de dollars, les marchés boursiers du monde entier demeurent nerveux. Le lendemain de la promulgation du plan de sauvetage par le président Bush, le Dow Jones a perdu plus de 7 % de sa valeur, pour finalement limiter sa chute à 3,5 % à la fermeture de la bourse de New York. Des fluctuations semblables ont été enregistrées sur les places boursières du monde entier.

Lors d'un discours prononcé le 6 octobre dans l'Ohio, le président Bush a déclaré qu'il fallait laisser à ce plan le temps de produire ses effets.

« Je suis convaincu que ce plan finira par marcher. Je l'ai promulgué vendredi. Il faudra du temps pour que le ministère des finances prenne les mesures qui s'imposent de façon à ne pas gaspiller d'argent et à atteindre les objectifs recherchés. » Il est d'avis que ce plan est suffisamment conséquent pour éviter le gel des marchés du crédit.

Les deux candidats à la présidence ont également donné leur avis sur ce plan de sauvetage, qu'ils ont tous deux défendu lors de son examen au Sénat.

« C'est un tourniquet, pas une solution permanente », a déclaré le sénateur républicain John McCain, qui faisait campagne au Nouveau-Mexique le 6 octobre. « Aujourd'hui, nous voyons les bourses s'effondrer et la crise du crédit se répandre dans d'autres régions du monde. Notre économie souffre toujours (…) Il faut absolument prendre des mesures supplémentaires. »

Il a promis des mesures de soutien à l'économie, notamment des baisses d'impôts et la réduction des dépenses publiques. Il s'est engagé à équilibrer le budget fédéral d'ici à la fin de son premier mandat, s'il est élu président.

Le sénateur démocrate Barack Obama a pour sa part prévenu que la tourmente persistante des marchés pourrait avoir de graves conséquences. « Non seulement la bourse s'effondre, mais il existe un danger encore plus grand de paralysie des marchés du crédit, et ce risque est en train de se propager dans d'autres régions du monde. L'Europe connaît les mêmes problèmes que les États-Unis. L'Asie est également touchée », a-t-il déclaré, le 6 octobre, alors qu'il était en Caroline du Nord.

« Cela signifie que le plan de sauvetage que nous avons approuvé la semaine dernière n'est pas la fin de nos efforts de relance de l'économie. C'est n'est que le début. »

Il a ensuite exhorté le ministre des finances, M. Henry Paulson, et le président de la réserve fédérale, M. Ben Bernanke, à agir rapidement pour mettre en œuvre le plan de sauvetage afin de rétablir la confiance sur les marchés. Il a également proposé un train de mesures de stimulation économique afin d'aider les consommateurs américains victimes de la hausse du prix de l'essence et de l'alimentation, et pour aider les gouvernements locaux à payer leurs employés.

À la lumière de récentes statistiques annonçant la perte de 159.000 emplois dans l'économie américaine en septembre dernier, M. Obama a également exprimé son soutien à l'augmentation de l'assurance chômage.

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