Élever le niveau de santé dans le monde

13 janvier 2009

Le plan de lutte contre le sida de M. Bush et les cinq prochaines années

Le PEPFAR est la première initiative majeure consacrée à une maladie chronique dans les pays en développement.

 
Le centre Montana de Luz au Honduras
Des enfants jouent au centre Montana de Luz pour les orphelins séropositifs au Honduras en 2004.

Washington - Lancé en 2003 par le président Bush , le plan d'aide d'urgence à la lutte contre le sida dans le monde, qui est connu sous l'acronyme de PEPFAR, a dépassé en 2008 les objectifs fixés pour ses cinq premières années, à savoir financer le traitement de 2 millions de séropositifs et l'apport de soins à 10 millions d'autres personnes touchées par le sida, y compris des orphelins et d'autres enfants en situation vulnérable.

Le rapport annuel 2009 du PEPFAR au Congrès indique en détail les succès remportés dans le cadre de ce plan qui constitue le premier effort à grande échelle consacré à la lutte d'une maladie chronique dans les pays en développement.

« En 2003, quand le président George Bush a annoncé le lancement du PEPFAR, nombreux étaient ceux qui doutaient encore que l'on puisse prévenir le sida et offrir des soins et un traitement dans des pays dont les ressources étaient limitées et où le sida était une condamnation à mort », a dit la secrétaire d'État, Mme Condoleezza Rice, lors d'une conférence de presse organisée le 12 janvier au département d'Etat à l'occasion de la parution de ce rapport.

« Cinq ans plus tard seulement, et grâce à des partenariats solides entre le peuple américain et les peuples des pays d'accueil, nous avons vu que ce que l'on croyait impossible autrefois est devenu réellement possible », a-t-elle ajouté.

Une initiative d'importance historique

Avec une dotation initiale de 15 milliards de dollars sur cinq ans et un financement qui a atteint 18,8 milliards de dollars, le PEPFAR est l'initiative la plus importante de l'histoire consacrée à une maladie unique.

En 2008, le président Bush a promulgué une loi qui prévoit l'affectation de près de 48 milliards de dollars sur cinq ans à la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Jusqu'à la fin de 2013, le PEPFAR collaborera avec les pays d'accueil pour fournir un traitement à au moins 3 millions de personnes, prévenir 12 millions de nouveaux cas de contamination et offrir des soins à 12 millions de personnes, dont 5 millions d'orphelins et d'autres enfants en situation vulnérable, indique le rapport.

Il financera également des programmes de formation pour au moins 140.000 nouveaux soignants en matière de prévention, de traitement et des soins.

« Je pense que rien n'occupera une position aussi importante dans les cœurs et les esprits des peuples du monde entier, et dans nos propres consciences, que le travail et les réalisations du PEPFAR », a dit Mme Rice, alors que le gouvernement Bush s'apprête à céder la place au gouvernement Obama.

Soins, traitement, partenariats

Depuis son lancement jusqu'au 30 septembre 2008, le PEPFAR ont permis de financer le traitement administré à plus de 2,1 millions d'hommes, de femmes et d'enfants dans le monde entier, y compris plus de 2 millions dans les 15 pays suivants : Afrique du sud, Botswana, Côte d'Ivoire, Éthiopie, Guyane, Haïti, Kénya, Mozambique, Namibie, Nigéria, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Vietnam et Zambie.

« Le PEPFAR est non seulement un programme bilatéral, mais aussi multilatéral », a indiqué le docteur Mark Dybul, coordonnateur du programme américain pour la lutte contre le sida dans le monde, lors de la même conférence de presse. « Les États-Unis sont le pays qui contribue le plus au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Environ 30 % de chaque don de ce Fonds mondial sont fournis par le peuple américain par l'intermédiaire du PEPFAR ».

Selon les estimations, le PEPFAR finance des traitements qui permettront de sauver 3,28 millions d'années de vie adulte d'ici à la fin de septembre 2009, et la proportion d'enfants suivant un traitement grâce à ce programme est passé de 3 % en 2004 à 8 % en 2008, indique le rapport.

En outre, il a aidé à fournir des soins à plus de 10,1 millions de personnes touchées par le sida à travers le monde, y compris 4 millions d'orphelins et d'autres enfants en situation vulnérable, des conseils psychologiques et des tests de dépistage à près de 57 millions de personnes, ainsi qu'un traitement contre la tuberculose à plus de 395.400 séropositifs.

En 2008, le PEPFAR a collaboré avec 2.667 organismes, dont 86 % étaient locaux, alors que ce nombre n'était que de 1.588 en 2004. Et de 2004 à 2008, il a permis d'offrir quelque 3,7 millions de cours de formation ou d'instruction à des soignants.

Répondant à une question sur l'avenir du PEPFAR, le docteur Dybul a dit que le futur président Barack Obama avait été l'un des sénateurs qui avaient parrainé ce plan à la chambre haute et que le futur vice-président Joe Biden avait contribué à faire adopter le projet de loi portant création de ce plan.

« Il est donc très clair qu'il y a un soutien ferme » pour le PEPFAR au sein du prochain gouvernement, a-t-il fait remarquer.

Créer un signet avec :    Qu'est-ce que c'est ?