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10 septembre 2008

Le contrôle de la province d'Al-Anbar a été transféré aux Irakiens, annonce M. Bush

Le transfert de l'ancien bastion terroriste signale un succès en Irak.

 
Des policiers irakiens prennent en charge la sécurité de la province Anbar
Le défilé des policiers irakiens a l'occasion de la cérémonie de transfert du pouvoir dans la province Anbar le 1 septembre.

Washington - Les forces de la coalition en Irak ont confié la responsabilité de la sécurité de la province d'Al-Anbar aux autorités irakiennes, a déclaré le président Bush. L'amélioration notable de la situation dans cette région est due, selon lui, à la volonté résolue du peuple irakien de vaincre l'extrémisme et de bâtir une démocratie.

« Récemment encore, Al-Anbar était l'une des provinces les plus dangereuses en Irak, » a déclaré M. Bush, au cours d'un discours prononcé le 1er septembre. Al-Anbar a été transformée et récupérée par le peuple irakien. »

Les forces de sécurité irakiennes opèrent indépendamment depuis deux mois dans cette province, ont déclaré l'ambassadeur des États-Unis, M. Ryan Croker, et le général David Petraeus, commandant des forces de la Coalition, dans un communiqué commun diffusé à la suite d'une cérémonie marquant le transfert du pouvoir, qu'ils ont loué comme étant une « étape positive sur la voie qui mène à l'autonomie irakienne. »

Avec le transfert de la province Al-Anbar, 11 des 18 provinces du pays sont désormais sous direction provinciale irakienne.

« Nous n'aurions jamais pu l'imaginer, » à déclaré au New York Times M. Mouffak al-Rubaïe, conseiller irakien à la sécurité nationale, lors de la cérémonie de transfert du pouvoir. « Si on avait suggéré, il y a deux ou trois ans, que les Irakiens allaient reprendre les rênes, on nous aurait ridiculisés et on se serait moqué de nous. »

Al-Anbar, la plus grande province d'Irak, est habitée par un nombre important de sunnites ayant formé des groupes d'insurgés pendant les mois qui ont suivi la chute de Saddam Hussein. Limitrophe de la Syrie, de la Jordanie et de l'Arabie saoudite, Al-Anbar était aussi devenue un bastion pour Al-Qaïda en Irak. L'organisme terroriste avait fait entrer des hommes armés, des armes et des kamikazes dans le pays clandestinement dans le cadre de sa campagne visant à renverser le gouvernement élu démocratiquement en attisant les tensions ethniques et sectaires.

« Al-Qaïda a essayé de se faire passer pour une organisation religieuse liée à la secte sunnite. Ses membres n'ont rien à voir avec la foi sunnite, » a déclaré M. Ma'amoun Sami Rasheed au cours d'un communiqué de presse, le 2 septembre, à Ramadi. « Ce ne sont que des gangs de criminels (...) La seule chose à laquelle ils croient, c'est détruire des vies. »

À partir de 2006, Ramadi, le chef-lieu de la province, et Falloudjah, la deuxième ville d'Al-Anbar, ont été le théâtre des combats les plus féroces du pays alors qu'Al-Qaïda en Irak s'efforçait de consolider encore davantage son joug sur le pays en imposant ses vues extrémistes sur les habitants de la région et en ciblant tous ceux qui s'interposaient.

« Une fois que les terroristes ont commencé à tuer les chefs de tribus, celles-ci se sont rendu compte qu'Al-Qaïda et les terroristes ne sont que des meurtriers et des criminels, » a déclaré le gouverneur. « C'est notre détermination et notre foi en la démocratie et la liberté qui nous ont donné le courage de continuer à lutter. »

« Les Irakiens - comme d'innombrables musulmans dans le monde entier - ont vu de première main la brutalité d'Al-Qaïda et l'ont rejetée, » a déclaré M. Bush, et ils ont initié le « réveil d'Al-Anbar » qui a vu des milliers de citoyens, de responsables élus et de chefs de tribus s'unir pour se révolter contre les terroristes.

Dans le cadre de sa « stratégie de renfort » de 2007, le président a dépêché 4.000 marines supplémentaires à Al-Anbar pour appuyer les forces de sécurité irakiennes et les « fils d'Irak » - un groupe de citoyens de la localité dont notamment d'anciens insurgés sunnites. Ensemble ils ont pu fournir un cadre de sécurité qui a préparé le terrain pour le développement politique et social.

Les attaques contre les forces irakiennes et de la coalition dans la province d'Al-Anbar ont baissé de plus de 90 % depuis le début de l'envoi des renforts, a annoncé le ministère de la défense, et la présence des troupes de la coalition continue à se rétrécir avec l'amélioration de la sécurité.

« Aujourd'hui, Al-Anbar n'est plus une cause perdue - c'est l'Al-Qaïda qui a perdu la partie, » a déclaré le président Bush.

Selon une note d'information de la Maison-Blanche, les troupes de la Coalition qui restent dans la région se replieront sur des bases situées en dehors des principaux centres de population de la province, mais resteront prêtes à intervenir pour appuyer les autorités irakiennes au besoin.

Al-Qaïda a été affaiblie mais demeure un danger pour la toute jeune démocratie irakienne, tout comme les milices soutenues par l'Iran qui opèrent ailleurs dans le pays, a déclaré M. Bush.

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