30 octobre 2008
Service d'information du département d'État
Un gouvernement McCain poursuivrait sans doute la politique de M. Bush en Afrique
Le point de vue d'un ancien secrétaire d'État adjoint sur la question
S'il remporte l'élection présidentielle du 4 novembre prochain, le candidat républicain, M. John McCain, poursuivra, ou étendra, nombre des politiques mises en œuvre par le gouvernement Bush, selon M. Herman Cohen, ancien secrétaire d'État adjoint aux affaires africaines, lors d'un entretien accordé à America.gov.
M. Cohen a consacré la majeure partie de sa carrière diplomatique aux relations entre les États-Unis et l'Afrique. Il a passé 38 ans au service diplomatique et a été secrétaire d'État adjoint aux affaires africaines de 1989 à 1993 durant le gouvernement de George H.W. Bush. Il a également été ambassadeur des États-Unis auprès du Sénégal et chef adjoint de mission à Kinshasa.
Si McCain est élu président, on peut compter sur le maintien de l'accent mis sur la santé, notamment du PEPFAR (Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida) et (…) le resserrement des relations avec l'Afrique du Sud. » Durant le gouvernement de l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, qui a récemment quitté le pouvoir, les relations entre les deux pays s'étaient en effet un peu refroidies, mais un gouvernement McCain s'attacherait à établir des relations plus saines et plus chaleureuses avec l'Afrique du Sud. »
M. Cohen est également persuadé qu'un gouvernement McCain poursuivrait les programmes mixtes d'instruction militaire, de lutte contre le terrorisme et de formation au maintien de la paix qui sont actuellement en cours en Afrique. Étant donné que les Africains ne croient pas au djihad (guerre sainte), ils ne veulent pas se mêler de cela. Ils ont donc hâte que les Américains coopèrent avec eux pour prévenir l'extrémisme religieux.
En ce qui concerne la politique économique des États-Unis envers les pays africains, un gouvernement McCain insisterait encore plus sur la promotion du développement économique du secteur privé en Afrique par le biais de la Société du Compte du millénaire et de l'Agence des États-Unis pour le développement international, qui interviendra pour financer encore plus d'activités dans ce domaine afin d'aider plus d'Africains à devenir eux-mêmes des investisseurs. M. Cohen a cité les besoins d'infrastructures, notamment des services fiables dans les domaines de l'alimentation électrique, des lignes téléphoniques, des réseaux routiers et de l'adduction d'eau. Maintenant que les Africains veulent développer le secteur privé, les États-Unis doivent les aider à se doter des moyens d'attirer les investisseurs.
M. Cohen a admis qu'il s'inquiétait de l'actuelle crise financière et de ses éventuelles répercussions sur certains volets de la politique étrangère des États-Unis, et notamment sur l'aide à l'étranger.