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21 mai 2008

M. Bush réaffirme son soutien à la création d'un État palestinien

Son discours à Charm el-Cheikh en Égypte

 
George Bush en Égypte le 18 mai 2008
Le président Bush s'adresse au Forum économique mondial du Moyen-Orient qui s'est tenu à Charm el-Cheikh (Égypte). (© AP Images)

Washington - Après des dizaines d'années de souffrances, les Palestiniens méritent d'avoir leur propre État, et les États-Unis sont fortement en faveur de la création d'un État palestinien reposant sur le droit et la justice sociale, a déclaré le président Bush lors du discours qu'il a prononcé le 18 mai, à l'occasion du Forum économique mondial du Moyen-Orient qui s'est tenu à Charm el-Cheikh (Égypte).

« Je suis convaincu, a-t-il dit, que le peuple palestinien créera une démocratie florissante où les créateurs d'entreprise réaliseront leurs rêves, les familles posséderont leur logement dans des villes et villages dynamiques et les jeunes pourront grandir en étant optimistes au sujet de l'avenir. »

Le président a fait remarquer que la conférence sur le processus de paix au Proche-Orient qui s'était tenue l'an dernier à Annapolis (Maryland) avait constitué un début prometteur pour la conclusion d'un accord entre Israël et l'Autorité palestinienne sur la création d'un État palestinien.

« Un accord de paix est dans l'intérêt des Palestiniens, dans l'intérêt d'Israël, dans l'intérêt des États arabes et dans l'intérêt du reste du monde », a-t-il affirmé en ajoutant qu'il était un grand partisan de la solution de deux États.

La création d'un État palestinien, a-t-il dit, exige que les deux camps agissent à cet effet. « Les Palestiniens doivent lutter contre le terrorisme et établir les institutions d'un État libre et pacifique. Israël doit faire des sacrifices difficiles pour obtenir la paix et alléger les restrictions portant sur les Palestiniens. » Il est possible, selon lui, de conclure avant la fin de l'année un accord de paix qui énoncera les grandes caractéristiques du nouvel État palestinien.

Par ailleurs, les États arabes, en particulier les pays producteurs de pétrole, doivent investir dans les territoires palestiniens et oublier les ressentiments qu'ils nourrissent à l'égard d'Israël.

Le président Bush a prononcé ce discours à la fin du voyage qu'il a effectué en Israël, en Arabie saoudite et en Égypte et au cours duquel il a eu des entretiens avec les dirigeants de pays arabes au sujet de divers dossiers, notamment la création d'un État palestinien et la lutte contre le terrorisme. C'est la seconde fois qu'il s'est rendu dans cette partie du monde cette année, et il se peut qu'il y retourne avant la fin de son mandat présidentiel en janvier prochain si ce voyage pouvait contribuer à la réalisation des objectifs de la conférence d'Annapolis, a indiqué son conseiller pour la sécurité nationale, M. Stephen Hadley.

Dans son discours, M. Bush a également cité en exemple la démocratisation, pendant la seconde moitié du XXe siècle, de pays qui avaient auparavant un dictateur à leur tête, notamment le Chili, l'Indonésie, la Pologne, les Philippines et la Corée du Sud. Ces pays, dont l'histoire et les traditions sont différentes, ont chacun mis en place un régime démocratique adapté à leur situation.

Il a déclaré à l'intention des pays arabes : « En diversifiant leur économie, en investissant dans le domaine social, en accroissant les libertés publiques, les États de cette partie du monde ont la possibilité de progresser s'ils entreprennent des réformes audacieuses et de faire du Moyen-Orient un centre de progrès et de réalisations. » Les réformes économiques doivent s'accompagner de réformes politiques et de l'adoption du libre-échange, a-t-il ajouté.

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