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17 juin 2008

Les dirigeants européens s'accordent avec M. Bush sur le dossier iranien

Ils souhaitent prendre des mesures supplémentaires pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

 
Gordon Brown et George Bush
Le premier ministre du Royaume-Uni, M. Gordon Brown et le président des É.-U., M. George Bush à Londres le 16 juin 2008.

Washington - Le premier ministre britannique, M. Gordon Brown, son homologue italien, M. Silvio Berlusconi, le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel sont d'accord avec le président Bush pour prendre des mesures supplémentaires afin d'empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires ou les moyens de les fabriquer.

« Aujourd'hui, la Grande-Bretagne va exhorter l'Europe, et cette dernière sera d'accord, à prendre des sanctions supplémentaires contre l'Iran. Nous attendons la réponse des Iraniens et nous allons faire tout ce qui est possible pour maintenir le dialogue », a dit M. Brown lors d'une conférence de presse, à laquelle participait également M. Bush, tenue à Londres le 16 juin.

M. Bush a quant à lui déclaré que l'Iran était menacé d'un profond isolement et que ce serait le peuple iranien qui en ferait les frais, à moins que l'actuel régime ne stoppe son programme d'enrichissement d'uranium. « Le monde libre a le devoir d'œuvrer de concert pour empêcher les Iraniens d'acquérir le savoir-faire nécessaire pour fabriquer une bombe nucléaire. »

Et d'ajouter : « Les Iraniens doivent comprendre que toutes les options sont envisageables. »

M. Javier Solana, le haut-représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère et de sécurité commune, s'est rendu en Iran les 14 et 15 juin afin d'offrir une série d'incitations. Il devrait prochainement faire le compte-rendu de sa mission aux ministres européens à Luxembourg. Six pays européens et les États-Unis ont en effet offert une série d'incitations politiques et économiques aux Iraniens afin de les convaincre de suspendre leurs activités d'enrichissement de l'uranium, matière qui pourrait servir à la fabrication de bombes nucléaires.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé trois séries de sanctions contre l'Iran, mais leur portée reste limitée à certains individus, banques et entreprises ayant des liens avec l'armée.

M. Bush est en train d'effectuer une tournée de huit jours en Europe. Ce sera sa dernière avant son départ de la Maison-Blanche en janvier prochain.

À Londres, M. Brown a annoncé que la Grande-Bretagne allait geler les avoirs à l'étranger de la plus grande banque commerciale iranienne, Bank Melli. Il a également annoncé que son gouvernement allait entreprendre immédiatement des démarches en vue de l'adoption d'une nouvelle phase de sanctions contre l'industrie pétrolière et gazière de l'Iran.

Lors d'une conférence de presse commune organisée à Paris le 14 juin, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré à M. Bush que la position de la France sur le programme iranien d'enrichissement d'uranium était bien connue. « L'obtention par l'Iran de la bombe nucléaire est totalement inacceptable. C'est une menace inacceptable pour la stabilité du monde, particulièrement si l'on songe aux récentes déclarations qu'a faites à plusieurs reprises le président iranien. »

Il a ajouté que le seul moyen de persuader les Iraniens de renoncer à leur programme d'enrichissement d'uranium était un mécanisme de sanctions.

À Londres, M. Brown a également annoncé que la Grande-Bretagne allait envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan. « Notre but est de faciliter le progrès, de permettre à ce pays terrassé par des décennies de conflit et qui compte parmi les plus pauvres du monde, de jouir, en tant que démocratie, d'un développement social et économique pacifique. Notre objectif est également de voir nos troupes passer d'un rôle de combat à un rôle d'appui et de formation de l'armée et de la police afghanes. »

Il a ajouté que la Grande-Bretagne jouait à l'heure actuelle un rôle de maintien de la sécurité en Irak, et qu'elle continuerait de le faire.

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