Paix et sécurité | Vers un monde plus stable

07 août 2008

Le terrorisme ne saurait altérer les solides relations américano-africaines

Le 10e anniversaire des attentats contre les ambassades des États-Unis au Kénya et en Tanzanie

 
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Michael Ranneberger
M. Michael Ranneberger, l'ambassadeur des É.-U. auprès de Nairobi, s'adresse à la foule lors d'une cérémonie commémorative le 7 août.

Washington - Les attentats à la bombe « inqualifiables » perpétrés par Al-Qaïda il y a dix ans contre les ambassades des États-Unis à Nairobi (Kénya) et à Dar es-Salam (Tanzanie) n'ont nullement terni, mais ont au contraire raffermi les liens de longue date qui unissent le peuple américain aux peuples kényan et tanzanien, a affirmé la secrétaire d'État américaine, Mme Condoleezza Rice, le 7 août 2008.

S'adressant à un auditoire réuni au département d'État dans le cadre d'une cérémonie de commémoration de ces attaques commises presque simultanément il y a dix ans jour pour jour, Mme Rice a déclaré que la destruction des bâtiments de ces deux ambassades n'avait en aucune manière entraîné celle de l'entente entre les États-Unis et l'Afrique :

« Aujourd'hui nous demeurons solidaires des peuples tanzanien et kényan, et j'ai pu moi-même observer cet esprit de partenariat lorsque je me suis rendue cette année dans ces deux États africains. »

« De nouvelles ambassades sécurisées ont été bâties à Nairobi et à Dar es-Salam reflétant la vigueur durable de nos relations. Les bombes, les balles et la terreur ne réussiront jamais à briser ces rapports », a affirmé la secrétaire d'État.

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Les enfants de Mme Lydia Mayaka
Les enfants de Mme Lydia Mayaka ont rendu hommage aux victimes des attentats de 1998 en chantant.

À Nairobi, l'attentat a fait 218 morts, tant des Américains que des Kényans, et des milliers de blessés dans les rues alentour ; à Dar es-Salam, 9 Tanzaniens, un Kényan et un Somalien ont été tués et 85 personnes ont été blessées.

« En cette sombre journée d'il y a dix ans, a dit Mme Rice, les attentats contre nos ambassades ne semblaient être que le fait d'actes insensés de violence de la part de bandits appartenant à une organisation appelée Al-Qaïda. Avec le recul de dix ans, cependant, et après les attentats contre le World Trade Center en 1993, contre les tours de Khobar en 1996, contre le navire militaire américain USS Cole en 2000 et, bien sûr, après la terreur du 11 septembre 2001, nous considérons ces attentats contre nos ambassades à Nairobi et à Dar es-Salam sous un jour nouveau. Nous les voyons tels qu'ils étaient effectivement, à savoir la première salve d'un nouvel affrontement entre l'espoir et la peur, la paix et la haine, la liberté et la tyrannie, un affrontement qui atteint aujourd'hui sa plénitude. »

Dans un communiqué de la Maison-Blanche, le président Bush déclare, en ce dixième anniversaire des attaques, qu'elles constituent « des exemples brutaux des tactiques utilisées par Al-Qaïda dans sa guerre contre des peuples innocents de par le monde - perpétrés au cœur de deux capitales africaines sans aucune considération pour la race, les convictions ou la nationalité des victimes. »

« Telle a été la méthode d'Al-Qaïda pendant plus d'une décennie : lancer des attaques au hasard contre des civils dans le monde entier », a affirmé M. Bush.

« Les attentats au Kénya et en Tanzanie nous rappellent qu'Al-Qaïda et ses filiales terroristes continuent de chercher à attaquer les États-Unis et leurs alliés », a-t-il poursuivi, ajoutant que cet anniversaire « rappelait avec force la nécessité de faire front aux terroristes, de collaborer avec nos alliés pour les traduire en justice et d'empêcher que de telles attaques ne se reproduisent. »

Des services commémoratifs ont également eu lieu à Nairobi et à Dar es-Salam. À Nairobi, l'ambassadeur des États-Unis, M. Michael Ranneberger, a déclaré notamment à l'assemblée : « Ces attaques commises sans provocation par un groupement terroriste jusque-là assez obscur s'appelant Al-Qaïda ont poussé les États-Unis, le Kénya, la Tanzanie et nombre de pays de par le monde à entreprendre une action coopérative et coordonnée de lutte contre le terrorisme. »

« Aujourd'hui, nous nous réengageons à honorer la mémoire de toutes les victimes, nous réaffirmons notre volonté résolue de punir les coupables et nous renouvelons notre détermination à faire avancer la démocratie et la prospérité dans le monde entier », a affirmé M. Ranneberger.

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