Élever le niveau de santé dans le monde

01 août 2008

La prorogation du plan d’aide d’urgence des É.-U. à la lutte contre le sida à l’étranger

La nouvelle loi porte aussi sur la lutte contre la tuberculose et le paludisme.

 
Une vision positive de la lutte contre le VIH/sida peinte par un enfant mozambicain
Un tableau créé par un enfant mozambicain dans le cadre d'un programme parrainé par le PEPFAR. (Photo Équipe PEPFAR du Mozambique

Washington – Le président Bush a promulgué le 30 juillet une loi qui proroge de cinq ans son plan d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) lancé en 2003 et dont la dotation était de 15 milliards de dollars répartis sur une période de cinq ans.

La nouvelle loi prévoit que cette dotation pourra atteindre au maximum 48 milliards de dollars pour la période allant de 2009 à 2013, ce qui représente l’engagement le plus important qu’un pays ait pris en faveur de la lutte contre une seule maladie.

Lors de la promulgation de cette loi le 30 juillet, M. Bush a déclaré : « Il y a seulement quelques années, le sida se propageait à une vitesse inouïe. Un continent entier se trouvait pris dans l’étau impitoyable de la pandémie. Dans des pays comme le Botswana, le sida avait réduit de quinze ans l’espérance de vie moyenne. »

À l’heure actuelle, « la situation est tout à fait différente. Le sida constitue encore l’un des plus grands problèmes humanitaires du monde, cela ne fait aucun doute, mais c’est un problème auquel nous nous attaquons, et le PEPFAR joue un grand rôle à cet égard. »

En 2003, seulement 50.000 personnes dans toute l’Afrique subsaharienne suivaient une thérapie antirétrovirale. À l’heure actuelle, le PEPFAR finance l’administration de médicaments antirétroviraux à près de 1,7 million d’Africains et à des dizaines de milliers d’autres personnes à travers le monde, de l’Asie à l’Europe de l’Est.

Le gouvernement Bush avait prévu au départ 30 milliards de dollars pour la prorogation de ce plan, qui porte sur le sida et également sur la tuberculose et le paludisme. Les parlementaires ont ajouté 18 milliards de dollars à ce montant.

« Cette nouvelle loi permettra d’élargir à l’accès à des médicaments antirétroviraux, de prévenir des millions de nouveaux cas d’infection, de fournir des soins attentifs à des millions de personnes touchées par le sida, y compris des orphelins et des enfants en situation vulnérable, et de renforcer les efforts destinés à permettre aux pays en développement de lutter contre d’autres maladies aux effets dévastateurs telles que le paludisme et la tuberculose », a déclaré à America.gov le coordonnateur de la lutte du sida à l’étranger, M. Mark Dybul.

« Le PEPFAR, a-t-il dit, est un élément d’un programme de développement plus vaste qui a de grands effets en Afrique et qui donne aux Africains un aperçu de la générosité du peuple américain. »

La nouvelle loi habilite l’État fédéral à dépenser l’argent, mais les parlementaires doivent voter une loi distincte pour fournir les crédits budgétaires nécessaires. Elle abroge aussi une restriction légale qui empêchait les séropositifs de venir aux États-Unis sans obtenir une dérogation spéciale.

Un plan qui présente de multiples aspects

Des petits ougandais
Des enfants participent à une visite du PEPFAR à la clinique Mbuya Kinawataka (Ouganda).

Au cours des cinq prochaines années, le PEPFAR permettra de soigner au moins 3 millions de personnes, de prévenir 12 millions de cas d’infection et de prendre en charge 12 millions de personnes, dont 5 millions d’orphelins et d’enfants vulnérables.

La loi permettra aussi de donner une plus grande ampleur aux systèmes de santé grâce à la formation d’au moins 140.000 agents sanitaires en matière de prévention du sida et de soins aux personnes touchées. Elle prévoit aussi 4 milliards de dollars au titre de la tuberculose, qui constitue la principale cause de décès des Africains séropositifs, et permettra de donner une plus grande ampleur aux programmes internationaux de lutte contre la tuberculose, de faciliter l’intégration des programmes relatifs à la tuberculose et de ceux relatifs au sida, de s’attaquer à la tuberculose résistante à plusieurs médicaments et à la menace croissante de la tuberculose résistante à la plupart des médicaments.

La loi prévoit 5 milliards de dollars de plus au titre de l’Initiative du président en faveur de la lutte contre le paludisme. En 2007, ce programme a atteint 25 millions d’Africains, qu’il s’agisse de la prévention de cette maladie ou de son traitement, dont plus de 17 millions ont été protégés grâce à la pulvérisation d’insecticides dans leur logement.

La réussite du PEPFAR

Selon une note d’information de la Maison-Blanche, le succès de ce plan est dû au soutien qu’il apporte à des programmes locaux qui établissent des partenariats entre les pouvoirs publics, des fondations, des organisations non gouvernementales, des groupes confessionnels et le secteur privé. En 2007, 87 % des partenaires du PEPFAR étaient des organismes locaux et près de 25 % d’entre eux étaient des associations confessionnelles.

Par ailleurs, le PEPFAR a financé :

-         plus de 33 millions de séances de conseils et de dépistage offerts à des hommes, à des femmes et à des enfants,

-         la prise en charge de près de 7 millions de personnes, dont des millions d’orphelins et d’enfants en situation vulnérables,

-         la prévention de la transmission du virus du sida de la mère à l’enfant chez près de 12,7 millions de femmes enceintes de 2004 à 2007,

-         la prévention de la transmission du virus du sida à environ 194.000 nourrissons.

En juin 2007, les États-Unis et les autres États membres du G8 se sont fixés des objectifs ambitieux en ce qui concerne le financement du traitement de 5 millions de séropositifs, la prévention de 24 millions de cas d’infection et l’apport de soins à 24 millions de personnes, dont 10 millions d’orphelins et d’enfants vulnérables, ainsi que la réduction de moitié du taux de mortalité due au paludisme dans 30 pays.

« Je tiens à parler directement à ceux qui, dans le monde entier, sont ou pensent être séropositifs, a dit M. Bush. Un diagnostic positif n’a pas à être une raison d’éprouver de la honte. Ne laissez pas la honte vous empêcher de subir un test de dépistage ou de suivre un traitement. Les personnes qui vous aiment attachent une grande importance à votre vie, qui est précieuse aux yeux de Dieu et qui est importante pour le peuple des États-Unis. »

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