Cédant aux pressions exercées après la déportation des Juifs danois à Terezin, les Allemands autorisèrent la visite de la Croix-Rouge internationale en juin 1944. Ce ne fut qu’une vaste mise en scène. Peu avant la visite, les Allemands intensifièrent les déportations des internés du ghetto qui fut lui-même "embelli". Des jardins furent plantés, les maisons peintes et les baraquements remis à neuf. Les Nazis organisèrent des activités culturelles et sociales pour ces visiteurs de marque. Une fois la visite terminée, les Allemands reprirent les déportations des internés de Terezin jusqu’en octobre 1944.
DÉPORTATIONS DES HABITANTS DE TEREZIN
Début 1942, les autorités SS déportèrent les Juifs de Terezin vers d’autres ghettos, camps de concentration et camps d’extermination de l’Europe orientale occupée par les Nazis. Les autorités allemandes assassinèrent les Juifs à leur arrivée dans les ghettos de Riga, Varsovie, Lodz, Minsk et Bialystok, ou les déportèrent dans des camps d’extermination. Des convois quittèrent également Terezin pour les camps d’extermination d’Auschwitz, Maïdanek et Treblinka. Dans le ghetto même, plusieurs milliers de personnes moururent, principalement de maladie ou de faim. En 1942, le taux de mortalité y était si élevé que les Allemands installèrent – dans le sud du ghetto – un four crématoire capable de brûler près de 200 corps par jour.