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Volume 8, Numéro 2

Résumés

Février 2002


p. 115

Interaction de vecteurs et adaptation moléculaire chez les spirochètes dans la transmission par les tiques de la maladie de Lyme et de la fièvre récurrente

Tom G. Schwan* and Joseph Piesman
*National Institutes of Health, Hamilton, Montana, USA; and Centers for Disease Control and Prevention, Fort Collins, Colorado, USA  

Les spirochètes pathogènes du genre Borrelia sont transmis essentiellement par deux familles de tiques. Le spirochète de la maladie de Lyme, Borrelia burgdorferi est transmis par un ixodidé à gorgement lent, Ixodes scapularis, alors que le spirochète de la fièvre récurrente, Borrelia hermsii, est transmis par l’Ornithodoros hermsi, une tique à gorgement rapide de la famille des argasidés. Chez les larves d’Ixodes scapularis, les spirochètes de la maladie de Lyme sont en général localisés uniquement dans l’intestin moyen. Lorsque les nymphes de tiques se nourrissent, les bactéries traversent l’hémocœlome pour aller se loger dans les glandes salivaires et au bout de deux jours, elles sont transmises à un nouvel hôte par l’intermédiaire de la salive. Chez les larves d’O. hermsi, les spirochètes de la fièvre récurrente infectent l’intestin moyen mais persistent ensuite dans les autres sites d’infection, y compris dans les glandes salivaires. Ainsi, quelques minutes après la fixation de la tique sur un mammifère hôte, les spirochètes de la fièvre récurrente sont efficacement transmis par l’intermédiaire de la salive. Nous montrons comment B. burgdorferi et B. hermsii  modifient la composition de leur surface extérieure durant leurs périodes alternées d’infection des tiques et des mammifères, ce qui laisse supposer par ailleurs qu’un petit nombre de lipoprotéines présentes à la surface possèdent des fonctions biologiques. 


p. 122

Techniques conventionnelles et techniques moléculaires dans l’étude des maladies bactériennes émergentes : point de vue d’un laboratoire.

Pierre Houpikian and Didier Raoult
Unité des Rickettsies, Faculté de Médecine de Marseille, Marseille, France

En général, l’identification d’agents pathogènes émergents est le résultat d’une suite d’évènements qui inclut des techniques microscopiques et sérologiques, des outils moléculaires et des cultures. Parce que des techniques moléculaires spectaculaires ont été mises au point au cours des dernières décennies, certains auteurs pensent que ces techniques vont supplanter les cultures. Les étapes décisives qui ont conduit à la découverte des bactéries émergentes sont passées en revue afin de déterminer la contribution réelle de  chaque technique. Historiquement, les techniques microscopiques ont joué un rôle prépondérant. La sérologie a fourni des preuves indirectes de causalité. Isolement et culture des bactéries ont joué un rôle crucial car toutes les bactéries émergentes ont été cultivées sur des milieux de culture artificiels ou des lignées cellulaires  ou tout au moins multipliées sur des animaux. Grâce à l’utilisation de la PCR avec amorce universelle, on a pu identifier ou détecter certaines bactéries dans de nouveaux syndromes cliniques. Les cultures présentent des avantages irremplaçables pour l’étude des maladies bactériennes émergentes, car elles permettent de réaliser des études antigéniques, des tests de susceptibilité aux antibiotiques, des modèles expérimentaux et des études génétiques et demeurent le but ultime de l’identification des agents pathogènes.


p. 132

Taiwan : état de la résistance bactérienne aux antibiotiques

Po-Ren Hsueh,* Cheng-Yi Liu,† and Kwen-Tay Luh*
*National Taiwan University Hospital, National Taiwan University College of Medicine, Taipei, Taiwan; †Taipei Veterans General Hospital and National Yang-Ming University, Taipei, Taiwan  

Certaines tendances des taux de résistance aux antibiotiques sont universelles, alors que d’autres semblent concerner uniquement certaines régions. A Taiwan, la prévalence extraordinairement élevée de résistance aux macrolides et aux streptogramines  des isolats cliniques de bactéries gram-positives reflète l’usage très large que font la communauté médicale et la communauté rurale de ces agents antibactériens. La proportion relativement peu élevée d’entérocoques résistants aux glycopeptides ne reflète pas  l’usage élevé que font les hôpitaux des  glycopeptides et des bêta-lactamines à large spectre. Le cas des isolats d’Escherichia coli et de Klebsiella pneumoniae sécrétrices de bêta-lactamase à spectre large constitue un problème considérable et des enzymes particuliers ont été découverts. On a également vu apparaître des bactéries gram-négatives (Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter baumannii) résistantes à tous les agents antimicrobiens, y compris les carbapenems.    


p. 138

Epidémie de fièvre de la vallée du Rift dans les nord-est du Kenya en 1997-98

Christopher W. Woods,* Adam M. Karpati,* Thomas Grein,† Noel McCarthy,†‡ Peter Gaturuku,§ Eric Muchiri,§ Lee Dunster,¶ Alden Henderson,* Ali S. Khan,* Robert Swanepoel,# Isabelle Bonmarin,‡ Louise Martin,** Philip Mann,†† Bonnie L. Smoak,‡‡ Michael Ryan,** Thomas G. Ksiazek,* Ray R. Arthur,** Andre Ndikuyeze,** Naphtali N. Agata,** Clarence J. Peters,* and the World Health Organization Hemorrhagic Fever Task Force
*Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA; †European Program for Intervention Epidemiology Training (EPIET), European Union, Saint-Maurice, France; EPICENTRE, Paris, France; §Kenya Ministry of Health, Nairobi, Kenya ; ¶Kenyan Medical Research Institute, Nairobi, Kenya; #National Institutes of Virology (NIV), Sandringham, South Africa; **World Health Organization, African Regional Office, Harare, Zimbabwe; ††Médecins Sans Frontières, Paris, France; ‡‡United States Army Medical Research Unit, Kenya; §§International Federation of the Red Cross and Red Crescent, Geneva, Switzerland;¶¶Médecins du Monde, Paris, France; ##Africa Medical Research Foundation, Nairobi, Kenya

En décembre 1997, 170 cas mortels dus à la fièvre hémorragique ont été rapportés dans le district de Garissa au Kenya. Les examens de laboratoire ont mis en évidence la présence du virus de la fièvre de la vallée du Rift (RVFV). Parmi les 171 personnes incluses dans l’étude transversale qui a été menée, 31 (18%) étaient porteurs d’immunoglobulines (Ig) M anti- RVFV. La prévalence d’anticorps IgM pondérée par âge a été évaluée à 14% dans le district.  Nous avons estimé à environ 27.500 le nombre d’infections dans le district de Garissa, ce qui en fait l’épidémie de RVFV la plus importante jamais enregistrée en Afrique de l’Est. L’analyse multifactorielle a révélé que le contact avec les liquides biologiques des ovins et le fait d’abriter du bétail à l’intérieur des habitations étaient associés de manière significative à l’infection. Le contact direct avec les animaux, en particulier avec les liquides biologiques des ovins constituait le plus important facteur de risque modifiable dans l’infection par le RVFV. Grâce à une éducation du  public durant les épizooties, il sera sans doute possible de réduire le nombre de cas d’infection et de décès chez l’homme au cours des prochaines poussées épidémiques.   


p. 145

Surveillance des décès inexpliqués et des maladies graves  potentiellement dus à des causes infectieuses aux Etat-Unis entre 1995 et 1998

Rana A. Hajjeh,* David Relman,† Paul R. Cieslak,‡ Andre N. Sofair,§ Douglas Passaro,¶ Jennifer Flood,¶ James Johnson,# Jill K. Hacker,¶ Wun-Ju Shieh,* R. Michael Hendry,¶ Simo Nikkari,† Stephen Ladd-Wilson,‡ James Hadler,§ Jean Rainbow,# Jordan W. Tappero,* Christopher W. Woods,* Laura Conn,* Sarah Reagan,* Sherif Zaki,* and Bradley A. Perkins,* for the Unexplained Deaths and Critical Illness Working Group
*Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA; †Stanford University, Stanford, California, USA; the Emerging Infections Program, Portland, Oregon, USA; the Emerging Infections Program, Hartford, Connecticut, USA; the Emerging Infections Program, San Francisco, California, USA; and the Emerging Infections Program, Minneapolis, Minnesota, USA 

Une surveillance basée sur la population des décès inexpliqués et des maladies graves  potentiellement dus à des causes infectieuses (UNEX) a été effectuée du 1er mai 1995 au 31 décembre 1998 sur quatre sites du Programme des Infections Emergentes aux Etats-Unis afin de définir l’incidence, les caractéristiques épidémiologiques et l’étiologie de ce syndrome. Ont été considérés comme des cas, un décès ou une maladie grave survenus chez une personne hospitalisée, précédemment en bonne santé, âgée de 1 a 49 ans, présentant des signes cardinaux d’infection mais dont les examens de routine n’ont pas pu identifier la cause. Au total, 137 cas ont été identifiés (incidence : 0,5 /100.000 par an). L’âge moyen des patients était de 20 ans, 72 d’entre eux (53%) étaient de sexe féminin, 112 (82%) étaient caucasiens et 41 (30%) sont décédés. Les signes neurologiques (29%), respiratoires (27%) et cardiaques (21%) constituaient les tableaux cliniques les plus fréquents. Des causes infectieuses ont été découvertes chez 34 patients (soit 18% des 122 cas ayant subi un prélèvement clinique), 23 cas (68%) ont été diagnostiqués grâce à des tests de référence sérologiques, et 11 (32%) par PCR. Le modèle de réseau UNEX est destiné à améliorer les capacités de diagnostic et la préparation aux infections émergentes aux Etats Unis.


p. 154

Hong Kong (Chine) : Absence de preuves concernant la transmission d’homme à homme des virus influenza A aviaires (H9N2) en 1999

Timothy M. Uyeki,* Yu-Hoi Chong,† Jacqueline M. Katz,* Wilina Lim,† Yuk-Yin Ho,† Sophia S. Wang,* Thomas H.F. Tsang,* Winnie Wan-Yee Au,† Shuk-Chi Chan,† Thomas Rowe,* Jean Hu-Primmer,* Jensa C. Bell,* William W. Thompson,* Carolyn Buxton Bridges,* Nancy J. Cox,* Kwok-Hang Mak,† and Keiji Fukuda* 
*Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA; and †Department of Health, Hong Kong Special Administrative Region of China

L’isolement de virus de la grippe A aviaire de type A(H9N2) chez des humains a été confirmé pour la première fois en avril 1999. Des virus H9N2 ont été isolés dans des prélèvements naso-pharyngiens chez deux enfants hospitalisés à Hong Kong en mars 1999 pour des affections fébriles non compliquées des voies respiratoires supérieures. Les virus grippaux émergents sont susceptibles de déclencher des pandémies a l’échelle mondiale s’ils sont suffisamment transmissibles entre humains. Nous avons mené quatre études rétrospectives sur des cohortes de personnes ayant été exposées à  ces deux patients porteurs de H9N2 afin de déterminer s’il y avait eu transmission interhumaine de virus aviaires H9N2. Les examens sérologiques n’ont pas mis en évidence d’infection à H9N2 dans la famille des enfants infectés ni chez les professionnels de santé qui avaient été en contact étroit avec eux, ce qui permet de penser que ces virus H9N2 ne sont pas facilement transmissibles d’une personne à l’autre.      


p. 160

Pneumonie bactérienne communautaire à Klebsiella pneumoniae : variations géographiques des signes cliniques

Wen-Chien Ko,* David L. Paterson,†‡, Anthanasia J. Sagnimeni,‡ Dennis S. Hansen,§ Anne Von Gottberg,¶ Sunita Mohapatra,# Jose Maria Casellas,** Herman Goossens,†† Lutfiye Mulazimoglu,‡‡ Gordon Trenholme,# Keith P. Klugman,¶ Joseph G. McCormack,‡ and Victor L. Yu†
*National Cheng Kung University Medical College, Taiwan; †Veterans Administration Medical Center and University of Pittsburgh, Pittsburgh, Pennsylvania, USA; ‡University of Queensland, Mater Adults Hospital, Brisbane, Australia; §Statens Serum Institut, Copenhagen, Denmark; ¶South African Institute of Medical Research, Johannesburg, South Africa; #Rush-Presbyterian-St. Luke's Medical Center, Chicago, Illinois, USA; **Sanatorio San Lucas, Buenos Aires, Argentina; ††University Hospital, Antwerp, Belgium; and ‡‡Marmara University, Istanbul, Turkey  

Afin de déterminer les différents tableaux cliniques associés à Klebsiella pneumoniae, nous avons lancé une étude collaborative mondiale portant sur 455 épisodes de bactériémie. Historiquement, la pneumonie communautaire a été régulièrement associée à K. pneumoniae. Quatre cas seulement de pneumonie bactérienne communautaire à K. pneumoniae avec bactériémie ont été recensés aux Etats-Unis, en Argentine, en Europe et en Australie au cours des deux années qu’a duré l’étude et aucun des patients n’était alcoolique.  En revanche, 53 cas ont été rapportés en Afrique du Sud et à Taiwan, régulièrement associés à l’alcoolisme (p=0,007). Vingt-cinq cas d’un syndrome distinctif caractérisé par une bactériémie à K. pneumoniae avec présence conjointe d’abcès hépatique, de méningite ou d’endophtalmie d’origine communautaire ont été observés. Une forme distinctive d’infection à K. pneumoniae, souvent cause d’abcès hépatique et localisée presque exclusivement à Taiwan, a été identifiée.   


p. 167

L’ulcère de Buruli au Ghana : résultats d’une recherche nationale de cas

George Amofah,* Frank Bonsu,* Christopher Tetteh,* Jane Okrah,* Kwame Asamoa,* Kingsley Asiedu,† and Jonathan Addy‡
*Ministry of Health, Accra, Ghana; †Buruli Ulcer Global Initiative, World Health Organization, Geneva, Switzerland; and ‡University of Ghana Medical School, Accra, Ghana 

Une recherche nationale de cas d’ulcère de Buruli menée au Ghana a permis d’identifier 5619 patients porteurs de 6332 lésions cliniques à divers stades de développement. La prévalence nationale globale brute de lésions en évolution a été évaluée à 20,7 pour 100.000, mais elle atteignait 150,8 pour 100.000 dans les districts de plus forte endémie. La recherche de cas a mis en évidence la prévalence importante de la maladie  et une sous-déclaration générale des cas  montrant l’insuffisance du système de signalement systématique. Les données épidémiologiques ainsi collectées serviront à l’élaboration d’un programme de prévention de l’ulcère de Buruli.  


p. 171

Importance clinique et épidémiologie de NO-1, une bactérie peu répandue associée aux morsures de chats et de chiens

Robyn M. Kaiser, Robert L. Garman, Michael G. Bruce, Robbin S. Weyant, and David A. Ashford
National Center for Infectious Disease, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, GA USA  

Entre 1974 et 1998, 22 isolats d’une bactérie peu répandue, connue sous le nom de CDC non-oxydant groupe 1 (NO-1) ont été envoyés pour identification aux Centers for Disease Control and Prevention. Les caractéristiques phénotypiques de ce microorganisme se sont révélées semblables à celles des souches asaccharolytiques d’Acinetobacter, mais elles s’en distinguaient par leur morphologie cellulaire et le profil de leurs acides gras cellulaires. Nous décrivons l’importance clinique et épidémiologique de NO-1. Les isolats ont tous été prélevés dans une plaie causée par la morsure d’un animal : 17% provenaient d’une morsure de chien (77%), 4 d’une morsure de chat (18%), et un (5%) d’une morsure par un animal non spécifié.  Les données cliniques ont été extraites et étudiées pour 12 des 22 victimes (55%). Aucun des patients ne présentait d’affection préalable liée à une immunosuppression. Sept des patients (58%) ont été hospitalisés pour une durée moyenne de 4 jours (entre 2 et 11 jours). Le temps moyen écoulé entre la morsure et l’aggravation des symptômes a été de 17h ½ (entre 3 et 78 heures). Tous les patients ont guéri après antibiothérapie.    


p. 175

Antibiorésistance comparée de pathogènes entériques en provenance du Vietnam et de la Thaïlande entre 1996 et 1999

Daniel W. Isenbarger,* Charles W. Hoge,† Apichai Srijan,* Chittima Pitarangsi,* Niyada Vithayasai,‡ Ladaporn Bodhidatta,* Kimberly W. Hickey,§ and Phung Dac Cam¶
*Armed Forces Research Institute of Medical Science, Bangkok, Thailand; †Walter Reed Army Institute of Research, Silver Spring, Maryland, USA; ‡Queen Sirikit National Institute of Child Health, Bangkok, Thailand;. §Tripler Army Medical Center, Honolulu, Hawaii, USA; and ¶National Institute of Hygiene and Epidemiology, Hanoi, Vietnam

Les taux de résistance aux antibiotiques des shigella, campylobacters, salmonelles non typhiques et Escherichia coli entérotoxinogènes présents au Vietnam et en Thaïlande entre 1996 et 1999 ont été comparés.  La résistance au triméthoprime sulfaméthoxazole, à l’ampicilline, au chloramphénicol et aux tétracyclines s’est révélée très répandue. La résistance aux quinolones demeure faible dans les deux pays  sauf en Thaïlande chez les campylobacters et les salmonelles. La résistance des salmonelles à l’acide nalidixique a plus que doublé en Thaïlande depuis 1995 (21%), mais n’est pas encore signalée au Vietnam. En Thaïlande, il existe une corrélation entre la résistance aux quinolones et la résistance à l’azithromycine des campylobacters et des salmonelles. Ce rapport décrit la première identification de cette corrélation et son importance épidémiologique parmi les isolats cliniques. Ces données illustrent l’importance croissante de l’antibiorésistance ainsi que les différences majeures qui existent entre les pays de l’Asie du Sud-Est. 


p. 181

Canada : épidémiologie du complexe Burkholderia cepacia chez les patients atteints de mucoviscidose

David P. Speert,* Deborah Henry,* Peter Vandamme,† Mary Corey,‡ and Eshwar Mahenthiralingam*
*University of British Columbia and Children’s and Women’s Health Centre of British Columbia, Vancouver, British Columbia, Canada; †University of Ghent, Ghent, Belgium; and ‡The Hospital for Sick Children, Toronto, Ontario, Canada

Le complexe Burkholderia cepacia constitue un groupe important d’agents pathogènes chez les patients atteints de mucoviscidose. La contamination entre patients a été clairement établie, mais les facteurs microbiens qui la favorisent sont encore mal connus. Afin d’identifier les clones microbiens à transmissibilité accrue, nous avons examiné des isolats du complexe B. cepacia  provenant de patients atteints de mucoviscidose dans l’ensemble du Canada. En tout, 905 isolats du complexe B. cepacia  ont été prélevés chez 447 patients répartis dans 8 des 10 provinces ; 369 d’entre eux (83%) étaient porteurs du génomovar III et 43 (9,6%) de B. multivorans (génomovar II). La prévalence de l’infection était très différente selon la région (22% des patients dans l’Ontario contre 5% au Québec). Les résultats du typage moléculaire par amplification aléatoire d’ADN polymorphique ou électrophorèse en champ pulsé ont révélé que les souches du complexe B. cepacia  appartenant au génomovar III sont celles qui possèdent la plus forte capacité de transmission et que le marqueur épidémiologique B. cepacia  constitue un marqueur robuste de transmissibilité.


p. 188

Détection bactérienne par PCR avec amorce universelle dans l’analyse des décès et des maladies graves inexpliqués

Simo Nikkari,*† Fred A. Lopez,*† Paul W. Lepp,*† Paul R. Cieslak,‡ Stephen Ladd-Wilson,‡ Douglas Passaro,§ Richard Danila,¶ and David A. Relman*†
*Stanford University School of Medicine, Stanford, California, USA; †VA Palo Alto Health Care System, Palo Alto, California, USA; ‡Oregon Health Division, Department of Human Services, Portland, Oregon, USA; §California Emerging Infections Program, Berkeley, California, USA; and ¶Minnesota Department of Health, Minneapolis, Minnesota, USA  

L’amplification en chaîne par polymérase (PCR) avec amorce universelle représente une autre approche, qui ne nécessite pas de cultures, pour l’identification des agents pathogènes. En 1995, les Centers for Disease Control and Prevention ont lancé une campagne de surveillance, basée sur une population, des infections inexpliquées mettant en danger la vie du malade (Unexplained Death and Critical Illness Project : UNEX). Afin d’identifier les causes de ces infections UNEX, nous avons analysé 59 prélèvements provenant de 46 patients par  PCR avec amorce universelle de l’ADNr 16S et analyse phylogénétique utilisant les séquences amplifiées. Les séquences identifiées dans huit des prélèvements ont été celles de Neisseria meningitidis (liquide céphalo-rachidien de 2 patients atteints de méningite), Streptococcus pneumoniae (liquide céphalo-rachidien d’un patient atteint de méningite et liquide pleural de deux patients souffrant de pneumonie) et Stenotrophomonas maltophilia (aspirat de moelle osseuse d’un malade atteint de pneumonie).  Dans un prélèvement de liquide pleural, la séquence d’ ADNr de Streptococcus pneumoniae  présentait une micro-hétérogénéité suggérant la présence de souches multiples. En conclusion, certaines bactéries pathogènes connues sont la cause de maladies graves et de décès qui ne peuvent être expliquées par les méthodes diagnostiques habituelles.


p. 195

Californie : schémas de résistance aux antibiotiques d’isolats bactériens provenant de prélèvements sanguins effectués dans le comté de San Francisco entre 1996 et 1999

Susan S. Huang,*† Brian J. Labus,†‡ Michael C. Samuel,†‡ Dairian T. Wan,† and Arthur L. Reingold†‡
*University of California San Francisco, San Francisco, California, USA; †California Department of Health Services, San Francisco, California, USA; and ‡University of California Berkeley, Berkeley, California, USA 

L’étude des schémas de résistance aux antibiotiques à l’échelle de tout un comté peut fournir des données qui viennent compléter celles fournies par l’échantillonnage national ou par chaque hôpital. Nous avons passé en revue les schémas de sensibilité aux antibiotiques d’un certain nombre de souches  de bactéries retrouvées dans des prélèvements sanguins effectués dans le comté de San Francisco entre janvier 1996 et mars 1999. D’un hôpital à l’autre nous avons noté une grande variabilité de la résistance aux antibiotiques au sein de chaque espèce de micro-organismes. Il n’existait aucune corrélation entre cette variabilité et les paramètres hospitaliers comme le nombre de services de soins intensifs, de lits, d’admissions annuelles ou la durée moyenne du séjour. Nous avons également constaté qu’il existe un nombre croissant de Staphylococcus aureus résistants à la méticilline, d’Enterococcus résistants à la vancomycine ainsi qu’une résistance proportionnelle à de multiples antibiotiques anti-Pseudomonas. Nous expliquons l’intérêt, mais aussi les difficultés et les limites d’une surveillance à l’échelle de tout un comté.

p. 202

Endocardite à Bartonella quintana sur prothèse valvulaire

John L. Klein,* Sukumaran K. Nair,* Tim G. Harrison,† Ian Hunt,* Norman K. Fry,† and Jon S. Friedland*‡
*Hammersmith Hospital, London, United Kingdom; †PHLS Central Public Health Laboratory, London, United Kingdom; and ‡Imperial College, London, United Kingdom  

Nous décrivons ici le premier cas d’endocardite à Bartonella quintana sur prothèse valvulaire chez un patient ne présentant pas de prédisposition connue a cette infection. Quel que soit le contexte clinique, Bartonella doit être considérée comme une cause possible d’endocardite.


p. 204

Kenya : infection à Cryptosporidium muris chez un patient adulte VIH positif

Wangeci Gatei,*†Richard W. Ashford,* Nicholas J. Beeching,* S. Kang'ethe Kamwati,‡ Julie Greensill,† and C. Anthony Hart†
*Liverpool School of Tropical Medicine, Liverpool, United Kingdom; †University of Liverpool, Liverpool, United Kingdom; and ‡Kenya Medical Research Institute, Nairobi, Kenya 

Nous décrivons ici un cas d’infection à Cryptosporidium muris chez un Kenyan adulte VIH positif souffrant de diarrhée. Le séquençage  de 840 paires de bases du gène ARNr18S a montré que la séquence de nucléotides de l’isolat était 100% identique à celle de C. muris retrouvé chez un daman des rochers, identique  à 98,8% à celle d’un isolat de C. muris retrouvé chez un veau, identique  à 95,5% à celle de C. serpentis et identique seulement à 87,8% à celle du C. parvum de type « humain.    


p. 207

Mise en évidence par PCR d’une infection à Rickettsia felis contractée en Europe

Joachim Richter,* Pierre-Edouard Fournier,† Jasmina Petridou,* Dieter Häussinger,* and Didier Raoult†
*Universitätskliniken, Heinrich-Heine-Universität, Düsseldorf, Germany; and †Centre National de la Recherche Scientifique, Faculté de Médecine, Marseille, France  

Nous rapportons un cas d’infection à Rickettsia felis contractée en Europe, mise en évidence par amplification en chaîne par polymérase (PCR) et examen sérologique.


p. 209

Fièvre hémorragique avec syndrome rénal accompagnée de lymphohistiocytose hémophagocytaire

Je-Jung Lee,* Ik-Joo Chung,* Dong-Hyeon Shin,* Sang-Hee Cho,* Duck Cho,* Dong-Wook Ryang,* Ali S. Khan,† and Hyeoung-Joon Kim*
*Chonnam National University Medical School, Gwangju, South Korea; and †Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia, USA  

La lymphohistiocytose hémophagocytaire, qui est associée à toute une gamme d’infections, de tumeurs malignes, de maladies auto-immunes et d’immunodéficiences, est un syndrome peu répandu à l’issue rapidement fatale. Nous décrivons ici le premier cas de fièvre hémorragique avec syndrome rénal due au virus Hantaan, accompagnée d’hémophagocytose réactionnelle. 

p. 211

Epidémie de maladie de Carré  et conséquences sur la protection du chien sauvage d’Afrique

Marco W.G. van de Bildt,*† Thijs Kuiken,*† Aart M. Visee,‡ Sangito Lema,§ Tony R. Fitzjohn,§ and Albert D.M.E. Osterhaus*†
*Seal Rehabilitation and Research Centre, Pieterburen, the Netherlands; †Institute of Virology, Erasmus University Rotterdam, Rotterdam, the Netherlands; ‡The African Wild Dog Foundation, Schiedam, the Netherlands; and §Wildlife Preservation Trust Fund, Kilimanjaro Region, Tanzania  

En décembre 2000, en Tanzanie, une maladie infectieuse a contaminé tout un groupe de chiens sauvages d’Afrique (Lycaon pictus) gardés en captivité à des fins de reproduction. En deux mois, 49 des 52 animaux sont morts. L’agent causal, le Canine distemper virus (CDV) a été identifié grâce à des examens histologiques et par isolement du virus, amplification en chaîne par polymérase-transcriptase inverse (RT-PCR) et séquençage nucléotidique. Ce rapport met l’accent sur la nécessité d’une protection efficace contre les maladies infectieuses afin de garantir le succès des programmes de reproduction en captivité des espèces menacées d'extinction.


p. 214

Ontario : rage animale et prophylaxie postexposition entre 1958 et 2000 

Christopher P. Nunan,* Rowland R. Tinline,† Janet M. Honig,† David G. A. Ball,† Peggy Hauschildt,† and Charles A. LeBer‡
*Ontario Ministry of Natural Resources, Peterborough, Ontario, Canada; †Queen’s University, Kingston, Ontario, Canada; and ‡Ontario Ministry of Health and Long-Term Care, Toronto, Ontario, Canada  

Cet article étudie le rapport entre la rage animale et le traitement postexposition (PET) dans l’Ontario : nous examinons les effets de l’introduction en 1980 du vaccin sur cellule diploïde humaine (HDCV) et du lancement en 1989 d’un programme de vaccination anti-rabique par voie orale de la faune. L’introduction du HDCV a immédiatement fait doubler le nombre de traitements postexposition. Après l’introduction du programme de vaccination animale,  le nombre de cas de rage animale ainsi que le nombre de traitements postexposition ont rapidement décliné, mais ces derniers se sont stabilisés à environ 1000 par an. 

 

   
     
   
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This page posted May 7, 2002
This page last reviewed June 24, 2002

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