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Encyclopédie Multimédia de la Shoah
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  Cette affiche exhorte les Juifs : “Protégez les intérêts juifs. N’achetez pas à nos ennemis. Ne regardez pas leurs films.” Hongrie, 1937-1938.
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LA HONGRIE AVANT L'OCCUPATION ALLEMANDE
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Pendant la Première Guerre mondiale, la Hongrie avait fait partie du camp des vaincus. En 1919, après l'annonce des conditions de paix restrictives imposées au pays (dont la perte de 66% de son territoire d'avant guerre), le gouvernement de coalition mis en place démissionna. Le pouvoir tomba aux mains d'une coalition socialo-communiste dirigée par le communiste Bela Kun. Kun mit en place une éphémère "République soviétique".

Lorsque le régime de Kun s'effondra suite à une invasion roumaine en juin 1919, l'amiral Miklos Horthy, qui avait servi comme officier dans la marine austro-hongroise, arriva au pouvoir à la tête d'une coalition conservatrice et nationaliste. Cette coalition annula la plupart des réformes démocratiques promulguées en Hongrie immédiatement après la Première Guerre mondiale. Assumant la charge de régent pour l'empereur qui ne retourna jamais en Hongrie, Horthy présida pendant les 24 années qui suivirent un régime autoritaire, un système aristocratique, qui possédait malgré tout un parlement et acceptait une opposition politique. Parmi les opposants de l'oligarchie conservatrice aristocratique se trouvaient des nationalistes radicaux et des fascistes venant des classes moyennes et de la classe des travailleurs. Bon nombre de ces hommes politiques réclamèrent des mesures plus radicales pour que soit apportée une "solution au problème juif".

 

 

L'Europe de 1933, avec indication de la Hongrie
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Sous la pression des nationalistes radicaux et des fascistes hongrois, le pays tomba de plus en plus sous l'influence de l'Allemagne lorsque le régime nazi renforça sa position pendant les années 30. Lorsque l'Allemagne commença à redessiner les frontières de l'Europe, la Hongrie put regagner des territoires (avec l'aide des Allemands et des Italiens). Parmi ces territoires se trouvaient la Slovaquie méridionale tchécoslovaque (1938), la Ruthénie subcarpatique de la Tchécoslovaquie démembrée (1939), la Transylvanie septentrionale de la Roumanie (1940) et la région de Backa de la Yougoslavie démembrée (1941). En novembre 1940, la Hongrie rejoignit l'Axe. Les troupes hongroises participèrent aux côtés de l'armée allemande à l'invasion de la Yougoslavie (avril 1941) et de l'Union Soviétique (juin 1941).

Selon un recensement de 1941, la Hongrie, y compris les territoires récemment annexés, possédait une population de 825 000 Juifs, soit moins de 6 pour cent de sa population totale. Ce chiffre comprenait les 100 000 convertis au christianisme qui, conformément aux lois raciales hongroises adoptées entre 1938 et 1941, étaient classés parmi les Juifs. Les lois raciales hongroises avaient été calquées sur les lois de Nuremberg en Allemagne. Elles annulaient le "statut d'égalité citoyenne" accordé aux Juifs de Hongrie en 1867. Parmi les autres dispositions, on trouvait la définition des "Juifs" comme constituant une race, l'interdiction des mariages entre Juifs et non-Juifs, et l'exclusion des Juifs de l'exercice de diverses professions, pour lesquelles des quotas étaient imposés. Ces lois interdisaient également l'accès des Juifs à la fonction publique et restreignaient leurs possibilités d'être des acteurs de la vie économique.

 

 

En 1939, le gouvernement hongrois, ayant interdit aux Juifs de servir dans les forces armées, mit en place un service de travail forcé pour les jeunes gens en âge de porter les armes. En 1940, l'obligation du travail forcé fut étendue à tous les hommes juifs valides. Après l'entrée en guerre de la Hongrie, les travailleurs forcés, organisés en bataillons de travail sous le commandement d'officiers de l'armée, furent employés dans des travaux de construction liés à la guerre, souvent dans des conditions brutales. Soumis à un froid extrême, sans abri, ni nourriture suffisante, ni soins médicaux adéquats, au moins 27 000 travailleurs forcés juifs hongrois moururent avant l'occupation de la Hongrie par l'Allemagne en mars 1944.

 

 

A l'été 1941, les autorités hongroises déportèrent quelque 20 000 Juifs, dont la plupart vivaient en Ruthénie subcarpatique et dont aucun n'avait pu obtenir la nationalité hongroise. Ces Juifs furent déportés à Kamenets-Podolski, en Ukraine sous occupation allemande, où ils furent abattus par des détachements des Einsatzgruppen nazis (unités mobiles d'extermination). En janvier 1942, des unités de l'armée hongroise massacrèrent 3 000 Juifs et Serbes à Novi Sad, la plus importante ville de Yougoslavie occupée par la Hongrie. En 1942, le gouvernement allemand commença à faire pression sur la Hongrie pour que les Juifs de nationalité hongroise soient remis aux Allemands. Cependant, le premier ministre de Horthy, Miklos Kallay, refusa de déporter les Juifs hongrois, malgré une pression importante de la droite radicale hongroise. Ironiquement, la plupart des Juifs hongrois put ainsi se voir épargner la déportation avant l'occupation allemande de 1944, car les nazis n'avaient pas le contrôle direct sur les affaires internes de leurs alliés.

 


Articles en Anglais
Hungary before the German occupation
Articles complémentaires
La Hongrie après l'occupation allemande




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