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Encyclopédie Multimédia de la Shoah
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National Archives and Records Administration, College Park, Md.
  Survivants de Mauthausen acclamant des soldats américains au moment où ils pénètrent par l’entrée principale du camp. La photo a été prise quelques jours après la libération du camp. Mauthausen, Autriche, 9 mai 1945.
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MAUTHAUSEN
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Le camp de concentration de Mauthausen fut créé peu de temps après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne (Anschluss) en mars 1938. Il fut construit près d’une carrière de pierre désaffectée au bord du Danube, à environ 5 kilomètres de la ville de Mauthausen, en Haute-Autriche, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Linz.

La construction commença en juillet 1938. Les Allemands y employèrent un groupe de 300 prisonniers qui avaient été transférés du camp de concentration de Dachau. Au début du mois d’octobre, Mauthausen comptait 565 détenus, pour la plupart prisonniers politiques ou de droit commun. En décembre 1939, le nombre de détenus était passé à 2 772, principalement criminels de droit commun, «asociaux», opposants politiques et objecteurs de conscience, au nombre desquels des Témoins de Jéhovah. Plus tard, Mauthausen vit également l'arrivée de résistants des pays occupés ainsi qu’un certain nombre de prisonniers militaires anglais et américains. Les Juifs furent relativement peu nombreux à Mauthausen jusqu’au milieu de l’année 1944, époque à laquelle ils arrivèrent en masse de Hongrie, d’Auschwitz et d’autres camps.

 

 

La défaite de l'Allemagne nazie, 1942-1945
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A plein régime, Mauthausen comprenait trois sections principales : le camp I, camp régulier; le camp II, zone des ateliers, où les prisonniers étaient utilisés comme main-d’oeuvre forcée pour le compte de la SS (ces baraquements furent transformés au printemps 1944 en vue de recevoir des prisonniers) et le camp III, camp de quarantaine construit au début de l’année 1944 pour séparer les prisonniers entrants du reste de la population du camp.

Le long du mur externe, face à la place de l’appel, se trouvaient différentes constructions en brique affectées aux services du camp (cuisines, douches et laverie). La prison et la chambre à gaz également se trouvaient dans ces bâtiments (la chambre à gaz ayant probablement été construite au milieu de l’année 1941). Le four crématoire était installé à proximité. Dans une zone située près de celui-ci, les Allemands exécutaient les prisonniers qui étaient envoyés à Mauthausen pour y être mis à mort.

 

   
Décrit la distribution de nourriture après la libération du camp de Mauthausen
Les témoignages
 
 

 

Au sud du camp principal, en bordure de la route d’accès au camp, se trouvait l’hôpital. Appelé le «camp russe», il avait été construit à l’origine pour recevoir les prisonniers de guerre soviétiques. A partir du printemps 1943, les prisonniers malades ou affaiblis étaient envoyés à ce que l’on appelait l’infirmerie, où ils ne recevaient pas ou peu de traitement, et où la plupart d’entre eux finissaient par mourir. De l’autre côté du camp, se trouvait le camp de tentes, qui consistait en 16 tentes, dressées à l’automne 1944 pour recevoir des groupes importants de Juifs hongrois. Les différents camps étaient entourés de murs et/ou de fils électrifiés. Le complexe tout entier était entouré de miradors et de gardes SS. L’administration et les casernements des SS étaient situés dans la partie ouest du camp.

 

 

Début 1941, les Nazis classèrent Mauthausen comme seul camp de catégorie III, c'est-à-dire soumis au régime le plus dur. Selon le décret, Mauthausen était réservé aux prisonniers qui s’étaient rendus «coupables de crimes particulièrement graves, récidivistes, irrécupérables et asociaux, autrement dit personnes en détention préventive dont la rééducation est improbable». Ces détenus étaient soumis à des conditions barbares, dont la plus cruelle consistait à devoir gravir les 186 marches de la carrière du camp en portant de lourds blocs de pierre. Ces marches étaient connues parmi les prisonniers comme «l’Escalier de la Mort».

Régulièrement, les prisonniers du camp de Mauthausen faisaient l’objet de «sélections». Ceux que les Nazis jugeaient trop faibles ou trop malades pour travailler étaient séparés des autres détenus et tués dans la chambre à gaz du camp, dans des camions à gaz ou au centre d’extermination d’Hartheim situé à proximité, qui avait été ouvert dans le cadre du programme d’euthanasie. A l’infirmerie, les médecins du camp utilisaient des injections de phénol pour tuer les détenus trop faibles pour travailler. Ces mêmes médecins soumirent aussi des prisonniers du camp à des expériences médicales pseudo-scientifiques (injections de testostérone, infestation par les poux, inoculation de la tuberculose et opérations chirurgicales).

Même si la plupart des détenus furent tués par balles, par pendaison, des suites des coups reçus, de dénutrition ou de maladie, Mauthausen n’en disposait pas moins d’une chambre à gaz où pouvaient être assassiner environ 120 personnes à la fois. En général, elle était utilisée quand de nouveaux convois de déportés arrivaient. Des meurtres de masse étaient spécialement organisés à l’intention des dignitaires nazis qui visitaient le camp, comme ce fut le cas pour Heinrich Himmler, Ernst Kaltenbrunner et Baldur von Schirach, qui purent assister au gazage par une petite lucarne pratiquée dans la porte d’entrée.

MAUTHAUSEN : TRAVAIL FORCE ET SOUS-CAMPS
 
Les détenus de Mauthausen étaient systématiquement utilisés comme travailleurs forcés. Au début, les prisonniers furent employés à la construction du camp et dans la carrière de pierre voisine, Pendant la guerre, la main-d’œuvre des détenus des camps de concentration devint de plus en plus importante pour l’industrie d'armement allemande. A l’été et à l’automne 1944, des sous-camps dépendant de Mauthausen furent créés à proximité d’usines d’armement dans tout le nord de l’Autriche. On comptait plus de 60 de ces sous-camps, dont Gusen, Gunskirchen, Melk, Ebensee et Amstetten. Des milliers de prisonniers y travaillaient et souvent y moururent d’épuisement.

LA LIBERATION DE MAUTHAUSEN
 
Lors de l’avance des forces alliées vers l’intérieur de l’Allemagne, les Nazis commencèrent à évacuer les camps de concentration situés à proximité du front pour empêcher la libération de nombres élevés de prisonniers. Des convois provenant des camps évacués, en particulier d’Auschwitz, de Sachsenhausen et de Gross-Rosen, commencèrent à arriver à Mauthausen début 1945. Le camp fut de plus en plus surpeuplé, ce qui entraîna une détérioration des conditions, déjà terribles auparavant. De nombreux prisonniers moururent de dénutrition ou de maladie. Une épidémie de typhus contribua à réduire plus encore la population du camp.

On estime que 199 400 prisonniers passèrent par Mauthausen entre la création du camp en 1938 et sa libération en mai 1945, et que 119 000 – dont un tiers étaient des Juifs - sont morts à Mauthausen et dans ses sous-camps. Les troupes américaines libérèrent Mauthausen le 5 mai 1945.

 

 

National Archives - Film

Libération de Mauthausen

Visionner le documentaire
 


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Mauthausen
Articles complémentaires
Autriche
Les camps de concentration, 1933-1939
Les camps de concentration, 1939-1942




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