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Peu après la libération, des enfants rescapés du camp d’Auschwitz sortent des baraques pour enfants. Pologne, après le 27 janvier 1945. Autres photographies |
LES CONSÉQUENCES DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE |
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En 1945, lorsque les troupes alliées ouvrirent les portes des camps de concentration et d'extermination, elles y découvrirent des amoncellements d'os et de cendres et les ruines de chambres à gaz et de crématoires, témoignages du génocide perpétré par les nazis. Les soldats trouvèrent également des milliers de survivants, souffrant de famine et de maladies. Après la libération, nombreux furent les survivants juifs qui refusèrent de regagner leurs anciens lieux d'habitation, à cause de l'antisémitisme qui persistait en Europe. Ceux qui avaient choisi de rentrer craignaient pour leur vie. En Pologne, par exemple, il y eut des pogroms, le plus grave d'entre eux étant celui qui eut lieu à Kielce, le 4 juillet 1946 ; 42 Juifs furent tués. |
Bon nombre de survivants de la Shoah, qui avaient tout perdu, émigrèrent vers l'Ouest, vers les territoires libérés par les Alliés et particulièrement vers la zone d'occupation américiane, où ils furent placés dans des camps de personnes déplacées tels que celui de Bergen-Belsen en Allemagne. Ces camps étaient administrés par l'UNRRA (United Nations Relief and Rehabilitation Administration : Administration pour la réhabilitation et l'aide des Nations Unies) et l'armée américaine. Un nombre considérable d'organisations juives variées travaillèrent pour prendre en charge les personnes déplacées. La principale organisation juive caritative américaine (American Jewish Joint Distribution Committee) fournit aux réfugés nourriture et vêtements, tandis que l'Organisation pour la réhabilitation par la formation (Organization for Rehabilitation through Training : ORT) leur procurait une formation professionnelle. Les réfugiés créèrent également des organisations, et nombreux furent ceux qui oeuvrèrent à la création d'un Etat juif en Palestine. |
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Voir l'objet Bottes données à Jacob Polak par la Croix Rouge |
La plus grande organisation de survivants (Sh'erit ha-Pletah : « vestige survivant »), fit pression pour avoir le droit d'émigrer. Aux Etats-Unis, cependant, des restrictions légales étaient en vigueur. Les Britanniques limitaient l'immigration en Palestine, et bon nombre de frontières européennes restaient fermées. |
La Brigade juive (une unité de Juifs palestiniens de l'armée britannique) travailla en coopération avec d'anciens partisans, aidant à l'organisation de la Brihah, l'exode de 250 000 réfugiés juifs d'Europe. Les Juifs vivant déjà en Palestine organisèrent l'immigration « illégale » par voie maritime (connue aussi sous le nom de Aliyah Beth). La plupart des bateaux furent, cependant, interceptés par les Britanniques. En 1947, le bateau Exodus 1947, avec à son bord 4 500 survivants de la Shoah en route vers la Palestine, fut renvoyé en Allemagne. Le plus souvent, les réfugiés étaient enfermés dans des camps de détention créés à Chypre. Avec la création de l'Etat d'Israël en mai 1948, les réfugiés commencèrent à affluer dans le nouvel Etat souverain. Les Etats-Unis ouvrirent leurs portes cette même année à 200 000 personnes déplacées. |
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