Les autorités SS soumettaient périodiquement les prisonniers du camp à des «sélections» au cours desquelles les détenues considérées comme trop faibles pour travailler etaient isolées puis assassinées. Au début, les prisonnières «sélectionnées» étaient abattues. À partir de 1942, ells furent transférées dans des centres de mort par «euthanasie» au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Le personnel SS assassina également quelques prisonnières dans l’infirmerie du camp par injection mortelle. Les cadavres de celles qui avaient été tuées dans le camp étaient brûlés, jusqu'en 1943, dans un four crématoire proche de Fürstenberg. Cette année-là, les autorités SS construisirent un crématoire à proximité de la prison du camp. À l’automne 1944, les SS ajoutèrent une chambre à gaz à côté du crématoire. Les Allemands ont gazé plusieurs milliers de prisonnières à Ravensbrück avant la libération du camp en avril 1945.
À partir de l’été 1942, les médecins SS soumirent les prisonnières du camp de concentration de Ravensbrück à des pseudo expériences médicales. Les médecins SS expérimentèrent des traitements contre les blessures avec différentes substances chimiques (telles que le sulfanilamide) pour prévenir les infections. Ils testèrent également différentes méthodes de fixation et de transplantation des os ; de telles expériences comprenaient des amputations. Les SS sélectionnèrent près de 80 femmes, dont des Polonaises et des Françaises, pour ces expériences. La plupart en moururent. Les survivantes souffrirent de dommages corporels permanents. Les médecins SS procédèrent également à des expériences de stérilisation sur des femmes et des enfants, dont de nombreux Tziganes, pour mettre au point une méthode efficace de stérilisation.