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Encyclopédie Multimédia de la Shoah
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  Peu après leur libération, un médecin soviétique examine des survivants du camp d’Auschwitz. Pologne, 18 février 1945.
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AUSCHWITZ
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L'ensemble de camps de concentration d'Auschwitz fut le plus grand dans son genre sous le régime nazi. Il comportait trois camps principaux qui exploitaient les prisonniers en les faisant travailler de force. L'un d'entre eux fonctionna longtemps comme centre d'extermination. Les camps se trouvaient à environ une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, près de la frontière d'avant la guerre entre l'Allemagne et la Pologne dans la Silésie du Nord, une région qu'annexa l'Allemagne nazie en 1939 après l'invasion et la conquête de la Pologne. Les SS établirent trois principaux camps près de la ville polonaise d'Oswiecim : Auschwitz I en mai 1940, Auschwitz II (appelé également Auschwitz-Birkenau) au début de 1942 et Auschwitz III (appelé également Auschwitz-Monowitz) en octobre 1942.

Les camps de concentration d'Auschwitz dépendaient de l'Inspection des Camps de Concentration. Jusqu'en mars 1942, l'Inspection des Camps de Concentration fut un bureau du Centre Général des SS, et elle devint à partir de 1941 le Centre Général des opérations SS. De mars 1942 à la libération d'Auschwitz, l'Inspection fut rattachée au centre principal administratif et économique SS.

 

 

Auschwitz
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En novembre 1943, les SS décidèrent que les camps Auschwitz-Birkenau et Auschwitz-Monowitz devaient devenir indépendants. Le commandant d'Auschwitz I restait le commandant de garnison SS de toutes les unités SS d'Auschwitz, et il était à la tête des trois commandants. Les bureaux SS, où étaient conservés les dossiers et le travail forcé des prisonniers, restèrent à Auschwitz I et continuèrent d'y être conservés de manière centralisée. En novembre 1944, Auschwitz II fut rattaché à Auschwitz I. Le camp de concentration Auschwitz III fut renommé Monowitz.

Les responsables des camps de concentration d'Auschwitz furent : le lieutenant colonel SS Hoess de mai 1940 à novembre 1943, le lieutenant colonel SS Arthur Liebehenschel, de novembre 1943 à la mi-mai 1944, le major SS Richard Baer, de la mi-mai 1944 au 27 janvier 1945. Les commandants d'Auschwitz-Birkenau, bien qu'il s'agissait d'un camp de concentration indépendant (de novembre 1943 à novembre 1944) furent le lieutenant colonel SS Friedrich Hartjenstein, de novembre 1943 à la mi-mai 1944, et le capitaine SS Josef Kremer, de la mi-mai à novembre 1944. Le camp de concentration de Monowitz fut dirigé par le capitaine SS Heinrich Schwarz de novembre 1943 à janvier 1945.

 


 
Décrit son arrivée à Auschwitz, la sélection et la séparation d'avec sa ...
Les témoignages
 
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AUSCHWITZ I
 
Auschwitz I, le camp principal, fut le premier camp créé près d'Oswiecim. Sa construction commença en mai 1940 dans des baraquements abandonnés de l'artillerie polonaise, situés dans la banlieue de la ville. Les responsables SS forcèrent continuellement les prisonniers à travailler à l'agrandissement du camp. Au cours de la première année de l'existence du camp, les SS et la police nettoyèrent une zone d'environ 40 kilomètres carrés pour y créer une « zone de développement » réservée exclusivement au camp. Les premiers prisonniers d'Auschwitz comprenaient des prisonniers allemands transférés du camp de concentration de Sachsenhausen en Allemagne, où ils avaient été incarcérés comme récidivistes, et des prisonniers politiques polonais provenant de Lodz via le camp de concentration de Dachau, et de Tarnow dans le district de Cracovie dépendant de l'administration générale (partie de la Pologne occupée par les Allemands non annexée à l'Allemagne nazie, mais rattachée administrativement à la Prusse Orientale allemande, ou intégrée à l'Union soviétique occupée par les Allemands).

 

 
Auschwitz
1940 – 1945

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A l'instar de la majorité des camps de concentration allemands, Auschwitz I fut construit dans trois objectifs : 1) Incarcérer les ennemis réels ou supposés du régime nazi et des autorités d'occupation allemandes en Pologne pour une durée indéfinie. 2) Disposer d'une main-d'oeuvre pour l'utiliser dans les entreprises de construction des SS (et plus tard dans les usines d'armement et d'autres unités de production liées à la guerre). 3) Servir de centre d'élimination physique de petits groupes d'individus ciblés dont les responsables SS et la police jugeaient qu'il était nécessaire de se débarrasser pour la sécurité même de l'Allemagne nazie. A l'instar de la majorité des autres camps de concentration, Auschwitz I disposait d'une chambre à gaz et d'un crématorium. Au début, les ingénieurs SS construisirent une chambre à gaz improvisée dans le sous-sol du bloc 11 de la prison. Ensuite, ils installèrent une chambre à gaz plus grande et permanente qui faisait partie intégrante du premier crématorium dans un bâtiment distinct en dehors du bâtiment des prisonniers.

Dans le camp Auschwitz I, les médecins SS procédèrent à des expériences médicales dans l'hôpital, le bloc 10. Ils effectuèrent des recherches pseudo scientifiques sur les bébés, les jumeaux et les nains et procédèrent à des stérilisations, des castrations et des expériences d'hypothermie sur des adultes. Le médecin le plus connu fut le capitaine et docteur SS Josef Mengele.

Entre le crématorium et le bloc des expériences médicales se tenait le « Mur noir » où les gardiens SS exécutèrent des milliers de prisonniers.

AUSCHWITZ II
 
La construction d'Auschwitz II, ou Auschwitz-Birkenau, commença à côté de Brzezinka en octobre 1941. Des trois camps situés près d'Oswiecim, c'est le camp Auschwitz-Birkenau qui comptait le plus grand nombre de prisonniers. Le camp comportait plus d'une douzaine de sections séparées par des fils de fer barbelés électrifiés et, à l'instar d'Auschwitz I, il était surveillé par des gardes SS, et notamment, après 1942, par des maîtres de chiens SS. Le camp comportait des sections pour les femmes, les hommes et un camp pour les familles tsiganes déportées d'Allemagne, d'Autriche et du protectorat de Bohême et de Moravie, ainsi qu'un camp pour les familles juives déportés du ghetto de Theresienstadt.

Auschwitz-Birkenau contenait également les installations d'un centre d'exécution. Le camp joua un rôle essentiel dans le plan allemand d'élimination des Juifs d'Europe. Au cours de l'été et de l'automne 1941, les Nazis commencèrent à utiliser le gaz Zyklon B dans les camps de concentration allemands. Dans le camp Auschwitz I, en septembre, les SS testèrent pour la première fois le Zyklon B pour procéder à des exterminations massives. A la suite de ces tests « concluants », les Nazis adoptèrent le Zyklon B pour toutes les chambres à gaz des camps d'Auschwitz. Près de Birkenau, les SS convertirent, au début, deux fermes en chambres à gaz. La chambre à gaz « temporaire » I entra en service en janvier 1942 et elle fut ensuite démontée. La chambre à gaz provisoire II fonctionna de juin 1942 jusqu'à la chute du régime en 1944. Pour les SS, cette installation était inadaptée aux opérations de gazage massif qu'ils envisageaient de mettre en usage à Auschwitz-Birkenau. Les Nazis construisirent quatre grands crématoriums entre mars et juin 1943. Chaque crématorium comportait trois zones : une zone de déshabillage, une grande chambre à gaz et des fours crématoires. Les SS continuèrent les opérations de gazage à Auschwitz-Birkenau jusqu'en novembre 1944.

DEPORTATIONS VERS AUSCHWITZ
 
Des trains arrivaient fréquemment à Auschwitz-Birkenau, bondés de Juifs provenant de pratiquement tous les pays d'Europe occupés par l'Allemagne ou les alliés de l'Allemagne. Des convois arrivèrent de 1942 à la fin de l'été 1944. Le nombre approximatif de déportés par pays est le suivant : Hongrie : 426 000. Pologne : 300 000. France : 69 000. Pays-Bas : 60 000. Grèce : 55 000. Bohême et Moravie : 46 000. Slovaquie : 27 000. Belgique : 25 000. Yougoslavie : 10 000. Italie : 7 500. Norvège : 690. Autre (y compris les camps de concentration) : 34 000.

C'est avec les déportations de Hongrie, que le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau,en tant qu'instrument du plan allemand d'élimination des Juifs d'Europe, se montra le plus efficace. Entre la fin avril et le début du mois de juillet 1944, environ 426 000 juifs hongrois sur 440 000 furent déportés à Auschwitz. Les SS envoyèrent environ 320 000 d'entre eux dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau et en déployèrent environ 110 000 comme traailleurs de force dans les camps de concentration d'Auschwitz. Les responsables SS transférèrent un grand nombre de ces travailleurs de force, juifs hongrois quelques semaines après leur arrivée à Auschwitz vers d'autres camps de concentration en Allemagne et en Autriche.

En tout, 1,1 million de Juifs environ furent déportés à Auschwitz. Les responsables SS ainsi que lles autorités de police déportèrent environ 200 000 autres personnes vers Auschwitz, dont 140 000 à 150 000 non juifs polonais, 23 000 Roms et Sinti (Tsiganes), 15 000 prisonniers de guerre soviétiques et 25 000 autres prisonniers de différentes nationalités (des civils soviétiques, des Lithuaniens, des Tchèques, des Français, des Yougoslaves, des Allemands, des Autrichiens et des Italiens).

Les nouveaux arrivants à Auschwitz-Birkenau étaient triés. Pour le personnel SS, la majorité d'entre eux était inapte au travail forcé et envoyée immédiatement dans les chambres à gaz déguisées en douches pour détromper les victimes. Les objets personnels des gazés furent confisqués et triés dans l'entrepôt « Kanada » (Canada) pour être envoyés en Allemagne. Le Canada était synonyme de richesse pour les prisonniers.

Au moins 960 000 Juifs furent exterminés à Auschwitz. Parmi les autres victimes figuraient environ 74 000 Polonais, 21 000 Roms (Tsiganes), 15 000 prisonniers de guerre soviétiques et entre 10 000 et 15 000 prisonniers de différentes nationalités (civils soviétiques, Tchèques, Yougoslaves, Français, Allemand et Autrichiens).

Le 7 octobre 1944, des centaines de prisonniers affectés au crématorium IV à Auschwitz-Birkenau se rebellèrent après avoir appris qu'ils allaient être exterminés. Au cours de l'émeute, les prisonniers tuèrent trois gardes et firent sauter le crématorium et la chambre à gaz contiguë. Les prisonniers utilisèrent des explosifs introduits clandestinement dans le camp par des femmes juives affectées au travail forcé dans une usine d'armement proche. Les Allemands écrasèrent la révolte et exterminèrent pratiquement tous les prisonniers impliqués dans la rébellion. Les femmes juives qui introduisirent les explosifs furent pendues en public au début de janvier 1945.

Toutefois, les gazages se poursuivirent jusqu'en novembre 1944, époque à laquelle les SS, sur ordre de Himmler, démantelèrent les chambres à gaz toujours en service. Les SS détruisirent les installations de gazage restantes à l'approche des troupes soviétiques en janvier 1945.

AUSCHWITZ III
 
Auschwitz III, connu sous le nom de Buna ou Monowitz, fut construit en octobre 1942 à l'intention des prisonniers affectés aux unités de production de caoutchouc synthétique de Burna, situées à la périphérie de la ville polonaise de Monowice. Au printemps 1941, le conglomérat allemand I.G. Farben ouvrit une usine dont les dirigeants voulaient exploiter les prisonniers des camps de concentration pour fabriquer du caoutchouc et des carburants synthétiques. I.G. Farben investit plus de 700 millions de reichsmarks (soit 1,4 million de dollars américains de 1942) à Auschwitz III. De mai 1941 à octobre 1942, les prisonniers furent transférés d'Auschwitz I par les SS au « détachement Buna » à pied, puis en train. Avec la construction d'Auschwitz III à l'automne 1942, les prisonniers déployés à Buna vivaient à Auschwitz III.

Auschwitz III disposait également d'un camp de formation au travail pour les prisonniers non juifs qui avaient été convaincus d'avoir enfreint la discipline de travail imposée par les Allemands.

LES CAMPS SECONDAIRES D'AUSCHWITZ
 
Entre 1942 et 1944, les responsables SS d'Auschwitz construisirent 39 camps secondaires. Certains d'entre eux furent construits dans la zone de « développement », telle qu'elle fut officiellement appelée, incluant Budy, Rajsko, Tschechowitz, Harmense et Babitz. D'autres, tels que Blechhammer, Gleiwitz, Althammer, Fuerstengrube, Laurahuette et Eintrachthuette, se trouvaient en Silésie du Nord et à l'ouest de la Vistule. Certains camps secondaires se trouvaient en Moravie, tels que Freudental et Bruenn (Brno). En règle générale, les camps secondaires, qui produisaient ou transformaient des produits agricoles, dépendaient administrativement d'Auschwitz-Birkenau, tandis que les camps secondaires dont les prisonniers travaillaient dans des unités de production d'armes ou d'extractions (mines de charbon, carrières) dépendaient administrativement d'Auschwitz-Monowitz. Après novembre 1943, cette division administrative fut formalisée.

Les prisonniers d'Auschwitz étaient employés dans de grandes fermes, notamment l'unité agricole expérimentale de Rajsko. Ils devaient également travailler de force dans les mines de charbon, les carrières, les usines de poissons et particulièrement dans les usines d'armement, telles que les unités d'équipement qui appartenaient aux Allemands (construites en 1941). Les prisonniers étaient sélectionnés régulièrement. Si les SS jugeaient un prisonnier trop faible ou malade pour continuer à travailler, il était transféré vers Auschwitz-Birkenau et tué.

Les prisonniers sélectionnés pour le travail forcé étaient enregistrés et tatoués avec un numéro d'identification sur le bras gauche à Auschwitz I. Ils étaient ensuite affectés au travail forcé dans le camp principal ou ailleurs dans les camps, y compris dans les camps secondaires

LA LIBERATION D'AUSCHWITZ
 
A la mi-janvier 1945, alors que les troupes soviétiques approchaient des camps de concentration d'Auschwitz, les SS commencèrent à évacuer Auschwitz et ses camps secondaires. Les unités SS forcèrent près de 60 000 prisonniers à marcher vers l'ouest depuis les camps d'Auschwitz. Des milliers de prisonniers furent tués dans les camps quelques jours avant le début de la marche de la mort. Des dizaines de milliers de prisonniers, pour la plupart des Juifs, furent forcés de marcher vers le nord-ouest pendant 55 kilomètres à destination de Gliwice (Gleiwitz), rejoints par des prisonniers des camps secondaires de la Silésie du nord-est, tels que Bismarckhuette, Althammer et Hindenburg, ou vers l'ouest pendant 63 kilomètres à destination de Wodzislaw (Loslau) dans la partie ouest de la Silésie du Nord, rejoints par les prisonniers des camps secondaires du sud d'Auschwitz, tels que Jawischowitz, Tschechowitz et Golleschau. Les gardes SS tuèrent les traînards ou les prisonniers épuisés. Les prisonniers souffrirent du froid et de la faim au cours de ces marches. Au moins 3 000 prisonniers moururent sur la route en direction de Gliwice, et 15 000 autres environ perdirent la vie au cours des marches d'évacuation d'Auschwitz et des camps secondaires.

A l'arrivée à Gliwice et Wodzislaw, les prisonniers étaient placés dans des trains de marchandises non chauffés et envoyés vers les camps de concentration allemands, notamment Flossenbuerg, Sachsenhausen, Gross-Rosen, Buchenwald, Dachau, et également à Mauthausen en Autriche. Le trajet en train prenait plusieurs jours. Nombre de prisonniers moururent de faim, de soif et de froid pendant le trajet.

A la fin du mois de janvier 1945, les SS et les responsables de la police forcèrent 4 000 prisonniers à évacuer à pied Blechhammer, un camp secondaire d'Auschwitz-Monowitz. Les SS massacrèrent 800 prisonniers environ au cours de la marche vers le camp de concentration Gross-Rosen. Les responsables SS tuèrent également 200 prisonniers épuisés par la maladie à Blechhammer ou en représailles à des tentatives d'évasion. Après une brève période, les SS transférèrent environ 3 000 prisonniers de Blechhammer de Gross-Rosen vers le camp de concentration de Buchenwald en Allemagne.

Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques entrèrent à Auschwitz, Birkenau et Monowitz et libérèrent environ 7 000 prisonniers malades ou à l'agonie, pour la plupart d'entre eux. On estime que les SS et la police déportèrent au moins 1,3 million de personnes vers les camps d'Auschwitz entre 1940 et 1945, les responsables des camps tuant 1,1 million de ces prisonniers.

 

 

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