|
La parachutiste juive Hannah Szenes avec son frère, avant de partir pour une mission de sauvetage. Palestine, mars 1944. Autres photographies |
LES FEMMES |
||
|
Les Nazis vouaient tous les Juifs à la persécution puis à la mort, aussi bien les hommes que les femmes. Ces dernières cependant, tant juives que non-juives, subirent souvent de la part des Nazis un traitement particulièrement cruel. Certains camps et certains secteurs à l’intérieur des camps de concentration étaient spécialement destinés aux femmes. En mai 1939, les Nazis ouvrirent Ravensbrück, le plus grand camp de concentration pour femmes. Plus de 100 000 femmes y passèrent, avant la libération en 1945. En 1942, un camp de femmes fut érigé à Auschwitz (où des déportées de Ravensbrück furent les premières internées). A Bergen-Belsen, un camp de femmes fut créé en 1944. Plusieurs milliers de prisonnières juives de Ravensbrück et d’Auschwitz furent transférées à Bergen-Belsen. |
Ni les femmes ni les enfants ne furent épargnés par les Nazis lors des opérations d’assassinat de masse. Les femmes périrent aux côtés des hommes dans les territoires soviétiques sous occupation allemande, victimes des meurtres de masse perpétrés par les Einsatzgruppen (unités mobiles d'extermination). Les femmes, notamment celles qui étaient accompagnées de petits enfants, furent souvent les premières à être « sélectionnées » pour les chambres à gaz dans les camps d’extermination. Dans les ghettos et les camps, les Nazis astreignirent des femmes aux travaux forcés. A maintes reprises, des médecins nazis procédèrent à des expériences de stérilisation et autres expériences contraires à l’éthique sur des femmes juives et tziganes. Tant dans les camps que dans les ghettos, les femmes étaient particulièrement vulnérables aux coups et aux viols. Des femmes juives enceintes tentèrent souvent de camoufler leur grossesse ou furent contraintes de subir un avortement. |
|
|
||||
Autres objets Poupée du ghetto de Cracovie |
Quelques femmes – comme Haïka Grosman à Bialystok - dirigèrent des réseaux de résistance dans le ghetto et beaucoup en furent membres. D’autres prirent part à la résistance armée dans les camps. A Auschwitz-Birkenau, Ella Gartner, Regina Safir, Estera Wajsblum et Roza Robota fournirent la poudre à canon que les prisonniers du Sonderkommando utilisèrent pour faire sauter une chambre à gaz et tuer plusieurs SS, en octobre 1944. D’autres femmes participèrent aux activités d’aide et de sauvetage des Juifs dans l’Europe sous domination nazie, notamment la parachutiste juive Hannah Szenes et la militante sioniste Gisi Fleischmann dont le Groupe de travail (Pracovna Skupina) tenta de faire cesser les déportations des Juifs de Slovaquie. |
|