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Volume 7, Numéro 6Novembre-Décembre 2001Charbon pulmonaire d’origine bioterroriste: les 10 premiers cas rapportés aux Etats-Unis, J.A. Jernigan Résumés p. 915 Est-il possible que le paludisme réapparaisse en Italie ?Roberto Romi,* Guido Sabatinelli,*† and Giancarlo Majori* Devant la crainte d'une réintroduction possible du paludisme en Italie, nous avons analysé les facteurs épidémiologiques concernés et déterminé le potentiel paludogène du pays. Dans certaines zones rurales du centre et du sud de l'Italie, la réceptivité est élevée du fait de la présence de vecteurs potentiels de paludisme. Anopheles labranchiae est sans doute susceptible d'être infecté par des souches de Plasmodium vivax, mais moins susceptible de l'être par P. falciparum. Cette vulnérabilité peu élevée est due au faible nombre de porteurs de gamétocytes (cas importés) présents au cours de la saison climatiquement favorable à la transmission de la maladie. Le potentiel paludogène global de l'Italie apparaît peu élevé et dans la plus grande partie du pays la réintroduction du paludisme est peu vraisemblable. Cependant, notre enquête a montré que la situation actuelle justifie une surveillance épidémiologique à long terme.
Mise au point de nouveaux vaccins contre la varioleSteven R. Rosenthal, Michael Merchlinsky, Cynthia Kleppinger, and
Karen L. Goldenthal De nouveaux stocks de vaccin contre la variole doivent être constitués afin d'assurer la protection des personnels civils et militaires en cas de dissémination intentionnelle de virus de la variole par des terroristes ou des gouvernements hostiles. Le vaccin actuellement en réserve est un virus pox animal vivant (vaccinia virus [VACV]) multiplié sur de la peau de veau. Ce procédé de fabrication ancien, qui inclut le prélèvement des lésions de VACV par raclage de la peau de veau, risque d'être difficile à maîtriser. De nouveaux vaccins sont donc en cours de mise au point et de fabrication par multiplication virale sur des substrats cellulaires aux caractéristiques bien définies. Nous décrivons ici d'un point de vue réglementaire les diverses souches de VACV, les effets indésirables dus à la multiplication à partir de pulpe vaccinale, les problèmes liés à la sélection et l'utilisation des substrats cellulaires pour sa fabrication ainsi que la mise en évidence de son efficacité et de son innocuité.
Trichomonas vaginalis et VIH chez les Afro-américainsFrank Sorvillo,* Lisa Smith,* Peter Kerndt,† Lawrence Ash* Trichomonas vaginalis pourrait bien être en train de devenir l'un des plus importants cofacteurs d'amplification de la transmission du VIH, en particulier au sein des communautés afro-américaines aux Etats-Unis. Chez une personne co-infectée par le VIH, la pathologie causée par l'infection à T. vaginalis peut augmenter l'excrétion du VIH. Elle peut aussi faciliter l'entrée du VIH chez une personne VIH négative. Des études menées en Afrique suggèrent qu'une infection à T. vaginalis est susceptible de multiplier environ par deux le taux de transmission du virus. D'après les données disponibles, il existe une prévalence élevée de T. vaginalis chez les afro-américains vivant dans les principaux centres urbains des Etats-Unis et cette infection est souvent la maladie sexuellement transmissible la plus fréquente chez les femmes de race noire. Même si le risque de transmission du VIH n'est que faiblement augmenté, Trichomonas est tellement répandu que l'effet amplificateur pourrait se révéler très important. Il semble que l'on puisse attribuer à T. vaginalis une forte responsabilité dans la transmission du VIH au sein des communautés afro-américaines aux Etats-Unis.
Charbon pulmonaire d'origine bioterroriste : les dix premiers cas rapportés aux Etats-UnisJohn A. Jernigan,* David S. Stephens,*† David A. Ashford,* Carlos
Omenaca,‡ Martin S. Topiel,§ Mark Galbraith, Michael Tapper,# Tamara
L. Fisk,*† Sherif Zaki,* Tanja Popovic,* Richard F. Meyer,* Conrad P.
Quinn,* Scott A. Harper,* Scott K. Fridkin,*James J. Sejvar,* Colin W.
Shepard,* Michelle McConnell,* Jeannette Guarner,* Wun-Ju Shieh,* Jean
M. Malecki,** Julie L. Gerberding,* James M. Hughes,* Bradley A. Perkins,*
and members of the Anthrax Bioterrorism Investigation Team Entre le 4 octobre et le 2 novembre 2001, 10 cas confirmés de charbon pulmonaire dus à la dispersion intentionnelle de Bacillus anthracis ont été identifiés aux Etats-Unis. L'enquête épidémiologique a révélé que l'épidémie qui a frappé le District de Columbia, la Floride, le New Jersey et l'état de New York a été causée par l'envoi intentionnel de spores de B. anthracis dans des lettres et des paquets postaux. Nous décrivons le tableau clinique et l'évolution de ces cas. L'âge médian des patients était de 56 ans (de 43 à 73 ans), 70% d'entre eux étaient des hommes et dans tous les cas sauf un, il était certain ou probable qu'ils avaient traité, manipulé ou reçu du courrier contenant des spores de B. anthracis. La médiane du temps d'incubation entre l'exposition au virus et le début des symptômes, connu dans 6 cas sur 10, était de 4 jours (entre 4 et 6 jours). Parmi les symptômes composant le tableau clinique initial, figuraient : fièvre ou frissons (n=10), sueurs (n=7), fatigue ou malaise (n=10), toux minime ou improductive (n=9), dyspnée (n=8), nausée ou vomissements (n=9). La médiane du nombre de globules blancs était de 9,8 x 103/ mm3 (entre 7,5 et 13,3), souvent avec une élévation du nombre de polynucléaires neutrophiles et de métamyélocytes). Neuf patients présentaient une élévation des taux de transaminases sériques, et six étaient hypoxiques. Les 10 patients présentaient tous des anomalies à la radiographie thoracique: infiltrats (n=7), épanchement pleural (n=8), élargissement du médiastin (n=7). Huit patients ont subi une tomodensitométrie thoracique qui a révélé chez sept d'entre eux la présence d'adénopathies médiastinales. Grâce à une polyantibiothérapie et à un traitement symptomatique, le taux de survie des patients (60%) a été nettement supérieur aux taux rapportés dans le passé (<15%).
L'âge comme facteur de risque de maladie liée à la vaccination contre la fièvre jauneMichael Martin,*† Leisa H. Weld,* Theodore F. Tsai,* Gina T. Mootrey,*
Robert T. Chen,* Manette Niu,‡ Martin S. Cetron,* and the GeoSentinel
Yellow Fever Working Group En 1998, les Centers for Disease Control and Prevention ont été avisés de maladies graves et d'un décès survenus chez deux résidents américains d'âge avancé à la suite de la vaccination contre la fièvre jaune. Comme ces cas étaient inhabituels et que les effets indésirables de cette vaccination n'avaient jamais été étudiés, nous avons effectué une estimation du pourcentage par groupes d'âge des maladies systémiques déclarées à la suite d'une vaccination contre la fièvre jaune. Le taux d'effets indésirables rapportés chez les personnes d'âge avancé ayant subi cette vaccination s'est révélé plus élevé que chez les personnes âgées de 25 à 44 ans. Nous avons également découvert deux cas supplémentaires de décès chez des personnes âgées. Ces données indiquent qu'il existe un problème potentiel mais comme elles ne sont pas suffisantes pour que l'on puisse évaluer avec certitude les taux d'incidence ni comprendre les mécanismes potentiels sous-jacents, une surveillance accrue s'impose. La fièvre jaune demeure une cause importante de maladie grave et de décès et les voyages dans les régions d'endémie sont en augmentation. Chez les voyageurs âgés, il convient donc de mettre en balance le risque de maladie grave et de décès liés à l'infection elle-même et le risque de maladie systémique liée à la vaccination.
Identification rapide des variantes géniques de la pertactine chez Bordetella pertussis par PCR en temps réel avec LightCycler, analyse de courbe de fusion thermique et électrophorèse en champ pulséJohanna Mäkinen,*† Matti K. Viljanen,* Jussi Mertsola,† Heikki
Arvilommi,* and Qiushui He* Huit allèles du gène de la pertactine (prn1-8) ont
été récemment caractérisés dans des
souches de Bordetella pertussis isolées en Europe et aux
Etats-Unis. Certains ont suggéré que la divergence entre
les types d'isolats cliniques de la pertactine et ceux des souches vaccinales
de B. pertussis est la conséquence d'une évolution
due au vaccin. Le séquençage du prn, une technique
relativement longue, a été jusqu'ici la seule méthode
de différenciation des types de prn. Nous avons mis au point
un dosage rapide par PCR en temps réel adapté au criblage
à grande échelle des souches type prn en circulation.
Cette méthode a identifié avec succès le type de
prn des 41 isolats cliniques testés et de 2 souches vaccinales
finlandaises. Cette méthode est simple et fiable et constitue une
alternative au séquençage dans le cadre de recherches sur
la coqueluche. Modélisation de ripostes possibles à l'utilisation de la variole comme arme de bioterrorismeMartin I. Meltzer,* Inger Damon,* James W. LeDuc,* and J. Donald Millar† Nous avons construit un modèle mathématique décrivant la propagation de la variole après dissémination délibérée du virus. En supposant que 100 personnes sont infectées au départ et que trois sont contaminées par chaque personne infectée, une quarantaine suffirait à elle seule à empêcher la transmission de la maladie mais nécessiterait la mise a l'écart quotidienne d'au moins 50% des personnes présentant des symptômes manifestes. La vaccination ne pourrait arrêter l'épidémie dans les 365 jours suivant la dissémination que si la transmission de la maladie était inférieure ou égale à 0,85 personne contaminée par chaque personne infectée. Une campagne combinée de vaccination et de mise en quarantaine pourrait enrayer une épidémie si un taux quotidien de 25% de mise en quarantaine était atteint et si la vaccination réduisait la transmission de la variole de = 33%. Dans un tel scénario, il y aurait environ 4200 personnes atteintes et il faudrait 365 jours pour arrêter l'épidémie. D'après les données historiques, le nombre médian de doses de vaccin utilisées pour enrayer l'épidémie a été de 2155 par cas de variole déclaré, ce qui signifie qu'une réserve de 40 millions de doses devrait être suffisante.
Pays-Bas : découverte chez des porcs de séquences du virus de l'hépatite E apparentées à des séquences présentes chez les humainsWim H.M. van der Poel,* Froukje Verschoor,* Reina van der Heide,*
Maria-Inmaculada Herrera,† Amparo Vivo,† Marlou Kooreman,* and Ana Maria
de Roda Husman* Le virus de l'hépatite E (HEV), cause majeure d'hépatite virale dans une grande partie du monde en voie de développement, a été récemment détecté chez des porcs en Amérique du Nord et en Asie, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité de transmission de l'animal à l'homme. Afin d'établir si le HEV est habituellement présent chez les porcs hollandais, des échantillons composites de fèces provenant de 115 porcheries et de 9 cochons individuels atteints de diarrhée ont été testés par RT-PCR. De l'ARN de HEV a été détecté par RT-PCR et hybridation dans 25 des échantillons composites ( 22%), mais pas dans les échantillons individuels. Les produits d'amplification de RT-PCR des cadres de lecture ouverts 1 et 2 ont été séquencés et les résultats obtenus comparés aux séquences déjà publiées des génotypes de HEV trouvés chez l'homme et chez les porcs. Les souches de HEV provenant des porcs hollandais se retrouvent dans les deux mêmes groupes que les isolats européens et américains provenant des porcs et des humains. Nos données montrent que le HEV présent chez les porcs hollandais est génétiquement proche des isolats de HEV provenant des humains. Bien que la transmission de l'animal à l'homme n'ait pas été prouvée, ces résultats suggèrent que le porc pourrait représenter un hôte réservoir de virus HEV.
Epidémie d'infections à Escherichia coli 0157:H7 dans plusieurs états américains due à des germes de luzerne provenant de graines contaminéesThomas Breuer,* Denise H. Benkel,*† Roger L. Shapiro,* William N.
Hall,‡ Mary M. Winnett,§ Mary Jean Linn,† Jakob Neimann,* Timothy
J. Barrett,* Stephen Dietrich,‡ Frances P. Downes,‡ Denise M. Toney, James
L. Pearson, Henry Rolka,* Laurence Slutsker,* Patricia M. Griffin,* and
the Investigation Team Au cours des mois de juin et juillet 1997 a eu lieu dans plusieurs états des Etats-Unis une épidémie d'infections à Escherichia coli 0157:H7. Des enquêtes ont été menées sur deux épidémies simultanées, utilisant des études cas-témoin indépendantes effectuées dans le Michigan et en Virginie ainsi que le sous-typage d'isolats par la technique d'électrophorèse en champ pulsé (PFGE). Les isolats provenant de 85 personnes se sont révélés impossibles à différencier par PFGE. Les germes de luzerne étaient le seul facteur de risque qui puisse être associé à l'infection à Escherichia coli 0157:H7, aussi bien dans le Michigan qu'en Virginie. Les semences utilisées provenaient d'un même lot récolté dans l'Idaho. Les nouveaux outils de sous-typage comme la PFGE utilisée dans cette enquête jouent un rôle essentiel lorsqu'il s'agit de relier les cas isolés à une seule et même épidémie.
France : effet des mesures de prévention sur l'incidence de la listériose humaine entre 1987 et 1997Véronique Goulet,* Henriette de Valk,* Olivier Pierre,† Frédéric
Stainer,‡ Jocelyne Rocourt,§ Véronique Vaillant,* Christine
Jacquet,§ and Jean-Claude Desenclos* Afin d'évaluer l'impact des mesures préventives mises en place par l'industrie alimentaire, nous avons analysé les données de surveillance alimentaire ainsi que les tendances observées dans l'incidence de la listériose d'après l'estimation fournie par trois sources différentes : le Centre National de Référence des Listéria (CNR), un réseau de surveillance active au niveau des laboratoires et deux enquêtes nationales consécutives effectuées dans les laboratoires des hôpitaux publics. Entre 1987 et 1997, l'incidence de la listériose a diminué d'environ 68%. Au niveau de la vente au détail, on a constaté une diminution substantielle de la proportion de produits contaminés par Listeria monocytogenes. La corrélation temporelle entre les mesures de prévention mises en place par l'industrie alimentaire, la diminution des denrées alimentaires contaminées par L. monocytogenes et la baisse de l'incidence de la listériose permet de penser qu'il existe une relation de cause à effet et indique qu'une part importante de la réduction de la maladie est due aux efforts de prévention.
Changements épidémiologiques de la Leptospirose en IsraëlRevital Kariv,*† Robert Klempfner,*† Ada Barnea,‡ Yechezkel Sidi,*†
and Eli Schwartz*† Nous avons passé en revue tous les cas confirmés de leptospirose entre 1985 et 1999 en Israël, où la maladie est endémique. Cinquante-neuf cas sont rapportés, pour une incidence annuelle moyenne de 0,05 pour 100.000. Le sérogroupe dominant, Leptospira icterohemorrhagica a été retrouvé chez 29% des patients ; lors d'une étude précédente effectuée entre 1970 et 1979, il n'apparaissait que dans 2% des cas. Les sérogroupes retrouvés surtout dans les zones rurales qui représentaient alors 79% des cas ne représentent plus que 32%.
Changements épidémiologiques du paludisme dans le MinnesotaScott A. Seys and Jeff B. Bender Le nombre de cas de paludisme signalés au Département de la Santé du Minnesota est passé de 5 cas en 1988 à 76 en 1998, augmentation qui reflète celle du nombre d'immigrants dans cet état. Dans 20% des cas, l'espèce à laquelle appartenait le Plasmodium responsable n'a pas été identifiée. Quarante-quatre pour cent des patients ont été hospitalisés. La communauté de santé publique doit renforcer les recommandations en vigueur concernant le dépistage systématique des réfugiés, l'information des patients et des prestataires de santé et la capacité des laboratoires.
Diminution de la sensibilité aux fluoroquinolones des sérotypes de Salmonella enterica chez les voyageurs revenant de l'Asie du Sud-estAntti Hakanen,*† Pirkko Kotilainen,† Pentti Huovinen,* Hans Helenius,‡
and Anja Siitonen§ Entre 1995 et 1999, nous avons collecté 1201 isolats de Salmonella, dont 629 provenaient de voyageurs finlandais revenant d'un voyage à l'étranger. En déterminant la concentration inhibitrice minimale (MIC) de ciprofloxacine, d'acide nalidixique et de sept autres antibiotiques on a pu tester la sensibilité de ces isolats. Entre 1995 et 1999, le taux annuel de réduction de la sensibilité à la ciprofloxacine (MIC > 0.125 µg/mL) des isolats de la totalité des voyageurs est passée de 3,9% à 23,5% (p<0.001). La tendance à l'augmentation était particulièrement remarquable chez les isolats en provenance de l'Asie du Sud-est ; ceux qui provenaient de Thaïlande ont augmenté de 5,6% à 50% (p<0.001). La diminution de sensibilité aux fluoroquinolones n'était pas de nature clonale et présentait une association significative avec les caractères de multi-résistance. Une mutation ponctuelle de la zone de gyrA qui détermine la résistance aux quinolones était présente dans tous les isolats à sensibilité réduite. Ces données constituent une nouvelle preuve de la propagation rapide d'un continent à l'autre des pathogènes multirésistants.
Réponse sérologique au Cryptosporidium chez les personnes VIH positives : les implications en recherche épidémiologiqueJoseph N.S. Eisenberg,* Jeffrey W. Priest,† Patrick J. Lammie,† and
John M. Colford Jr.* Grâce aux progrès réalisés en matière de diagnostic sérologique des infections à Cryptosporidium parvum, la sérologie est devenue un outil de surveillance séduisant. Cependant, il n'existe pas d'étude concernant la sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive de ces nouveaux tests en matière de surveillance des populations de patients immunodéprimés. En utilisant des collections de sérum prélevé dans le cadre de la San Francisco Men's Health Study (l'Etude de San Francisco sur la Santé des Hommes), nous avons effectué une étude cas-témoin portant sur 11 cas confirmés de cryptosporidiose. Sur la base de tests utilisant un antigène de 27-kDA (CP23), dans les spécimens de sérum provenant de ces 11 cas, les niveaux d'immunoglobulines (Ig) G après le diagnostic clinique montraient un taux de réponse médian de 1334 et un taux de réponse global de 433 (variation des niveaux d'IgG par rapport aux valeurs de base). Ces valeurs étaient sensiblement plus élevées que celles de leurs témoins respectifs (329 et - 32, test de Wilcoxon : p=0,01). D'après les courbes ROC (Receiver Operator Curve), un seuil de 625 U correspond à la sensibilité optimale (0,86 [valeurs comprises entre 0,37 et 1]) et à la spécificité optimale (0,86 [valeurs comprises entre 0,37 et 1]) pour la prédiction de l'infection à Cryptosporidium. Ces données suggèrent que la technique de dosage immuno-enzymatique peut constituer un outil épidémiologique efficace dans la surveillance des infections à Cryptosporidium chez les populations de patients immunodéprimées.
Mutations du gène rpoB de Mycobacterium tuberculosis résistant à la rifampine identifié par PCR combinée à l'analyse du polymorphisme conformationnel de l'ADN simple brinMiriam Bobadilla-del-Valle,* Alfredo Ponce-de-Leon,* Catalina Arenas-Huertero,*
Gilberto Vargas-Alarcon,† Midori Kato-Maeda,* Peter M. Small,‡ Patricia
Couary,* Guillermo M. Ruiz-Palacios,* and Jose Sifuentes-Osornio* L'utilisation de l'amplification en chaîne par polymérase combinée à l'analyse du polymorphisme conformationnel de l'ADN monobrin (PCR-SSCP) dans l'étude des mutations du gène rpoB de Mycobacterium tuberculosis résistant à la rifampine (RIFr) a donné des résultats contradictoires. Afin de déterminer la sensibilité de cette méthode, nous avons étudié 35 souches de RIFr et 11 souches sensibles à la rifampine (RIFs) en utilisant comme élément de comparaison le séquençage de l'ADN de la région centrale de rpoB. Parmi les souches RIFr, 24 avaient un profil de PCR-SSCP identique à celui de la souche de contrôle H37Rv, les 11 autres présentaient quatre profils différents. Les 11 souches RIFs présentaient toutes un profil identique à celui de H37Rv. La sensibilité de ce test a été de 31,4%, sa spécificité de 100%. Nous avons noté une forte corrélation entre le degré de résistance et le type de mutation.
Détection et identification de Rickettsiae et d'Ehrlichiae du groupe des fièvres boutonneuses chez les tiques africainesPhilippe Parola,* Hisashi Inokuma,* Jean-Louis Camicas,† Philippe
Brouqui,* and Didier Raoult* Rickettsia africae, un pathogène récemment identifié, a été détecté pour la première fois chez les tiques Amblyomma du Niger, du Mali, du Burundi et du Soudan et R. mongolotimonae a été identifiée pour la première fois en Afrique. Des Rickettsies de pathogénicité indéterminée ainsi que deux nouvelles Ehrlichiae du groupe Ehrlichia canis on été identifiées chez des tiques au Mali et au Niger.
Compétence vectorielle d'une sélection de moustiques Culex et Coquillettidia d'Amérique du Nord pour le virus West NileMichael R. Sardelis,* Michael J. Turell,† David J. Dohm,† and Monica
L. O'Guinn† Si l'on veut contrôler le virus West Nile (WNV), il est nécessaire de savoir quels sont les moustiques capables de transmettre le virus. Nous avons donc évalué la compétence potentielle de plusieurs espèces de moustiques nord-américains à transmettre le WNV. Culex restuans et Cx. salinarius, deux espèces chez lesquelles WNV a été isolé à New York en 2000, se sont révélées être des vecteurs de transmission efficaces au laboratoire. Cx. quinquefasciatus et Cx. nigripalpus, originaires de Floride sont apparus comme des vecteurs compétents mais modérément efficaces. Coquillettidia perturbans s'est révélé un vecteur inefficace en laboratoire. Au fur et à mesure que le WNV étend son aire de distribution, l'exposition de nouvelles espèces de moustiques risque de modifier son épidémiologie.
Staphylococcus aureus de sensibilité intermédiaire à la vancomycine chez une patiente hospitalisée à domicileJeffrey C. Hageman,* David A. Pegues,† Carrie Jepson,‡ Rose Lee Bell,‡
Mary Guinan,§ Kevin W. Ward,† Martin D. Cohen,† Janet A. Hindler,†
Fred C. Tenover,* Sigrid K. McAllister,* Molly E. Kellum,* and Scott K.
Fridkin* En juin 2000, un Staphylococcus aureus de sensibilité intermédiaire à la vancomycine (VISA) a été isolé chez une patiente de 27 ans hospitalisée à domicile à la suite de complications au décours d'une cholécystectomie. Deux souches de VISA ont été identifiées, qui présentaient une CMI identique à celle de tous les antibiotiques testés sauf l'oxacilline et des types très proches à l'électrophorèse en champ pulsé. La patiente a été traitée avec succès par antibiothérapie, drainage biliaire et chirurgie reconstructrice. Les précautions habituelles dans le cadre de l'hospitalisation à domicile semblent suffisantes pour prévenir la contamination.
Agents pathogènes apparentés à Legionella et autres pathogènes amibiens dans la pneumonie d'origine communautaireThomas J. Marrie,* Didier Raoult,† Bernard La Scola,† Richard J. Birtles,†
Emidio de Carolis,‡ and the Canadian Community-Acquired Pneumonia Study
Group Dans des prélèvements de sérum provenant de trois groupes de patients atteints de pneumonie, nous avons recherché par immunofluorescence indirecte la présence de pathogènes amibiens 1-7, 9, 10, 12 et 13 apparentés à Legionella (LLAPs). Nous avons également recherché les souches BN9 de Parachlamydia acanthamoeba, le coccus de Hall et Afipia felis. Nous avons découvert que les LLAPs jouaient un rôle (quoique peu fréquent) dans les pneumonies d'origine communautaire, en général comme agent co-pathogène mais aussi parfois comme agent pathogène unique.
Absence de forte résistance à la vancomycine chez les entérocoques isolés dans des établissements de traitement des viandesPeter W. Bodnaruk, Patrick J. Krakar, and R. Bruce Tompkin Nous avons cherché à savoir s'il existait de hauts niveaux de résistance à la vancomycine chez les entérocoques isolés sur les zones de conditionnement des établissements de traitement des viandes préparant des produits prêts à consommer. Un total de 406 isolats d'entérocoques ont été étudiés. Aucun des isolats d'entérocoques provenant de 12 usines de traitement des viandes n'a révélé de forte résistance à la vancomycine.
Bactériémie à Acinetobacter radioresistens d'origine communautaire chez un patient VIH positifPaolo Visca,*† Andrea Petrucca,‡ Patrizia De Mori,† Anna Festa,† Evangelo
Boumis,† Andrea Antinori,† and Nicola Petrosillo† Nous décrivons ici le premier cas de bactériémie d'origine communautaire due à Acinetobacter radioresistens. La patiente, âgée de 32 ans, était positive pour le HIV et souffrait de neutropénie. Une coloration de gram ambiguë et une faible réactivité biochimique des isolats issus des hémocultures avaient conduit à un diagnostic et à un traitement erronés. La bactérie a été identifiée à partir de l'analyse de la séquence de l'ADNr 16S. A. radioresistens peut être considéré comme une cause possible d'infection opportuniste chez les patients immunodéprimés.
Mise en évidence du potentiel zoonotique d'Helicobacter : une souche cultivée d'« Helicobacter heilmannii », organisme pathogène gastrique humain, est identifiée comme étant H. bizzozeroniiKatri Jalava,* Stephen L.W. On,† Clare S. Harrington,† Leif P. Andersen,‡
Marja-Liisa Hänninen,* and Peter Vandamme§ Nous avons comparé les caractéristiques d'un isolat humain cultivé d' « Helicobacter heilmannii » avec celles d'autres helicobacters trouvés chez des animaux. L'analyse phénotypique, l'analyse du profil protéique, de la séquence d'ADNr 16S et de l'hybridation ADN-ADN ont permis d'identifir la souche humaine comme étant H. bizzozeronii, une espèce souvent retrouvée chez le chien. Ceci prouve que H. bizzozeronii possède un potentiel zoonotique.
Infection à mycobactéries non tuberculeuse consécutive à l'exposition à un bain bouillonnantEllen J. Mangione,* Gwen Huitt,† Dennis Lenaway,‡ James Beebe,* Ann
Bailey,‡ Mary Figoski,§ Michael P. Rau,* Kurt D. Albrecht,* and Mitchell
A. Yakrus Les mycobactéries non tuberculeuses (NTM) sont maintenant reconnues comme une cause importante d'infection chez les hôtes immunodéprimés. On identifie de plus en plus d'infections pulmonaires à NTM chez des personnes précédemment en bonne santé. Des recherches concernant une infection pulmonaire touchant une famille de cinq personnes ont montré que la source de l'infection à NTM était un bain bouillonnant installé en intérieur.
Bactériémie à Streptomyces liée à la présence d'un cathéter chez un patient recevant un traitement holistique par perfusionJeanne Carey, Mary Motyl, David C. Perlman Les espèces de Streptomyces représentent une cause rare d'infection invasive chez les humains. Nous rapportons ici le premier cas établi de bactériémie due à Streptomyces liée à la présence d'un cathéter. Les préparations holistiques injectables non homologuées administrées au patient constituent la source d'infection la plus probable. Nous passons en revue les rapports de cas d'infections invasives causées par Streptomyces et proposons un commentaire sur les complications infectieuses potentielles liées aux traitements holistiques par voie parentérale.
Epidémie de salmonellose due à Salmonella enterica, sérotype Baildon, liée à la consommation de tomates de pays cruesKate Cummings,* Elizabeth Barrett,† Janet C. Mohle-Boetani,* John
T. Brooks,‡ Jeff Farrar,§ Travis Hunt, Anthony Fiore,‡ Ken Komatsu,#
S. Benson Werner,* and Laurence Slutsker,‡ Le sérotype Baildon de Salmonella enterica est un sérotype rare qui a été retrouvé chez 86 personnes dans huit états américains différents. Quatre-vingt-sept pour cent des cas ont débuté au cours d'une période de trois semaines qui s'est achevée le 9 janvier 1999. Des tomates crues préparées dans un restaurant étaient impliquées dans de multiples études cas-témoin. Il est vraisemblable que la contamination a eu lieu à la ferme ou au cours de l'emballage. Il est indispensable de mettre en place des stratégies de désinfection et de prévention plus efficaces.
Les contacts avec le milieu agricole comme risque majeur d'infection à Escherichia coli 0157 producteur de toxine shiga (vérotoxine)Sarah J. O'Brien, Goutam K. Adak, and Clare Gilham Une étude cas-témoin sur des séries non appariées d'infections sporadiques à Escherichia coli producteur de toxine shiga (STEC 0157) a été menée en Angleterre. L'exposition à un environnement agricole est apparue comme un facteur de risque important (risque relatif corrigé = 2,45, intervalle de confiance à 95%, valeurs comprises entre 1,49 et 4,02, p=0,0004), posant ainsi de nouveaux problèmes et offrant de nouvelles possibilités de prévention.
Mauritanie, 1998 : enquêtes séro-épidémiologique, virologique, entomologique et zoologique dans le cadre d'une épidémie de fièvre de la Vallée du RiftPierre Nabeth,* Yacouba Kane,† Mohameden O. Abdalahi,‡ Mawlouth Diallo,§
Kader Ndiaye,§ Khalilou Ba, Fabien Schneegans,† Amadou Alpha Sall,§
and Christian Mathiot§ Une épidémie de fièvre de la Vallée du Rift a eu lieu en Mauritanie en 1998. L'enquête séro-épidémiologique et virologique a montré que le virus de la fièvre de la Vallée du Rift circulait activement, avec 13 souches isolées et 16% (entre 1,5 et 38%) de résultats positifs pour les immunoglobulines M (IgM) dans les prélèvements sanguins effectués sur 90 humains et 343 animaux (moutons, chèvres, chameaux, bovins et ânes). Un cas humain a été fatal.
Italie : le paludisme chez les immigrants chinois clandestinsAlberto Matteelli,* Alberto Volonterio,† Maurizio Gulletta,* Laura
Galimberti,‡ Stefania Maroccolo,' Giovanni Gaiera, Gloria Giani,# Maurizio
Rossi,** Nicoletta Dorigoni,†† Luca Bellina,* Giovanna Orlando,# Zeno
Bisoffi,§ and Francesco Castelli* Au cours de l'été 2000, dans le nord de l'Italie, un foyer
de 22 cas de paludisme importé, dont 21 dus à Plasmodium
falciparum, a été observé parmi des immigrants
chinois clandestins. La proportion de formes graves était élevée
car les patients n'étaient pas immuns et n'ont consulté
qu'à un stade avancé de la maladie à cause de leur
statut de clandestins. L'épidémie n'a été
découverte que tardivement car aucun système d'alerte régional
n'avait été mis en place dans les hôpitaux pour les
maladies infectieuses. Malawi : trois cas de bactériémie dus à Vibrio cholerae 01 dans la ville de BlantyreMelita A. Gordon,*‡ Amanda L. Walsh,† Sheryle R.K. Rogerson,* Kingsley
C. Magomero,* Chipulwa E. Machili,* John E. Corkill,‡ and C. Anthony Hart‡ Nous rapportons trois cas mortels de bactériémie (deux cas chez des adultes, un chez un nouveau-né) causés par Vibrio cholerae 01 (sérotype Ogawa) survenus dans le contexte d'une épidémie communautaire de diarrhées cholériques à Blantyre, Malawi. Quatre cas seulement d'infection invasive à Vibrio cholerae avaient été rapportés jusque là. Nous décrivons les caractéristiques cliniques associées à ces rares cas et en discutons les implications.
Ceará, Brésil : la rage chez les ouistitis (Callithrix jacchus)Silvana R. Favoretto,* Cecilia C. de Mattos,† Nelio B. Morais,‡ Francisco
A. Alves Araújo,§ and Carlos A. de Mattos† Une nouvelle variante du virus de la rage ne présentant aucun lien génétique ni antigénique avec une quelconque espèce connue de variante de la rage sévissant chez les chauves-souris ou les mammifères terrestres des Amériques a été identifiée dans le cadre des cas humains de rage rapportés dans l'état de Ceará, au Brésil, entre 1991 et 1998. On a pu établir que la source de l'exposition était le ouistiti (Callithrix jacchus jacchus).
Aedes (Stegomyia) albopictus (Skuse), un nouveau vecteur potentiel du virus de la dengue au Cameroun du sudDidier Fontenille*† and Jean Claude Toto* Aedes albopictus, un moustique vecteur potentiel des virus de
la dengue, a été signalé pour la première
fois au Cameroun. Des enquêtes entomologiques effectuées
en 2000 ont montré que cette espèce est très répandue
au Cameroun du sud, où elle colonise un grand nombre de sites de
reproduction et pique les humains dans tous les districts concernés
par l'enquête. La présence de ce vecteur accroît le
risque d'émergence de la dengue au Cameroun.
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24, 2002 |
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