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Cohabitation | |||||||||
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During the 17th and 18th centuries the French and the Indians built a unique relationship. Native oral traditions of the 19th century (those of the Ojibwas, related by William Warren, for example) easily insist on the quality of this relationship. These traditions–noting that French colonization, for instance, was less obsessed with land, and dependent, therefore more respectful of the Indians--contrasted singularly with Anglo-American colonization. The French, especially in the interior of the continent where each post abutted one or more Amerindian villages, lived among or in close proximity to the Indians. Their cities and forts were open to Native Americans. The French frequently entered Indian wigwams or longhouses. Ethnic segregation did not exist in New France, but rather there was a communal life, marked by mutual exchanges, a degree of independence, and an important intermixing (métissage). The Indians did not conceive of sealing an economic and military alliance without establishing social relations. Many coureurs de bois and colonists were integrated, truly and symbolically, into native kinship networks. In the Great Lakes and in the Mississippi Valley, French and Indians took part, side by side, in games of lacrosse, in foot races, and in hunting parties, and sat side-by-side in saunas. The Indians resupplied the French with vegetables, meat, and furs, and in turn received gifts and had their muskets repaired by the French. This “cohabitation” stimulated cultural transfers in areas as varied as diet, clothing, diplomacy, war, and religion, and contributed to the birth of new societies. If the Indians were attached to their cultural traditions, they were also extremely sensitive to the convenience of European objects–cooking pots, axes, knives, swords, fabrics, and firearms, as well as alcohol–and rapidly integrated these items into their daily lives. For their part, certain colonists, particularly those living in the interior of the continent, “went native.” They familiarized themselves with Indian languages, learned how to use and even make birchbark canoes for moving on the rivers, and to wear moccasins and snowshoes. They fried white fish in moose fat, resorted to Indian doctors healers, and smeared their bodies with bear fat to defend against mosquitoes. Certain officers, like most coureurs de bois, tattooed their bodies and, imitating their allies, did not hesitate to scalp their enemies. |
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Vivre ensemble | |||||||||
Les alliances franco-indiennes
Les Français et l’Amérique du Nord après le traité de Paris (1763-1803) |
Les Français et les Indiens, pendant deux siècles, ont noué une relation particulière. Les traditions orales autochtones du XIXe siècle, par exemple celle des Ojibwas relatée par William Warren, insistent d’autant plus aisément sur la qualité de cette relation que la colonisation française, peu dévoreuse de terres et dépendante, donc plus respectueuse des Indiens, contrastait singulièrement avec la colonisation anglo-américaine. Les Français, surtout dans l’intérieur du continent où chaque poste jouxte un ou plusieurs villages amérindiens, vivent parmi ou à proximité des autochtones. Les villes et les forts sont ouverts aux autochtones et les Français, de leur côté, pénètrent fréquemment dans les wigwams ou les maisons-longues des Indiens. Il n’existe pas en Nouvelle-France de compartimentage ethnique mais une vie commune marquée par des échanges mutuels, une certaine interdépendance et un important métissage. Les Indiens ne conçoivent pas de sceller une alliance économique et militaire sans établir de relations sociales. Nombre de coureurs de bois et de colons sont ainsi intégrés, réellement ou symboliquement, dans les réseaux de parenté autochtones. Dans les Grands Lacs et sur le Mississippi, on prend part côte à côte au jeu de lacrosse, aux courses à pied, aux parties de chasse ou aux séances de sudation. Les Indiens ravitaillent les Français en légumes, en viande, en fourrures, reçoivent des cadeaux, font réparer leurs mousquets… Ce « vivre ensemble » suscite d’intenses transferts
culturels, dans des domaines aussi variés que l’alimentation,
l’habillement, la diplomatie, la guerre, la religion etc., et contribue
à la naissance de nouvelles sociétés. Si les autochtones
sont attachés à leurs traditions culturelles, ils sont aussi
extrêmement sensibles à la commodité des objets européens
: chaudrons en cuivre, haches, couteaux, épées, tissus et
armes à feu. s’intègrent ainsi rapidement dans leur
mode de vie, sans oublier l’alcool. De leur côté, certains
colons, surtout ceux qui vivent dans l’intérieur du continent,
s’indianisent. Ils s’initient aux langues indiennes, apprennent
à utiliser et même à confectionner les canots d’écorce
pour circuler sur les rivières, chaussent des mocassins et des
raquettes, font frire le délicieux poisson blanc dans de la graisse
d’orignal, recourent aux guérisseurs indiens et s’enduisent
le corps de graisse d’ours pour se défendre contre les maringouins
(moustiques). Certains officiers, comme la plupart des coureurs de bois,
se « piquent » (tatouent) le corps et, imitant leurs alliés,
n’hésitent pas à scalper leurs ennemis. |
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