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  Cohabitation
Déserteurs de M. de le Salle

Déserteurs de M. de le Salle, Découvertes et établissements des français dans l'ouest et dans le sud de l'Amérique Septentrionale, Pierre Margry, 1876-1886. LC General Collections.

In this account by Henri Joutel, a survivor from La Salle’s ill-fated 1684-87 expedition, we learn of two French deserters from the earlier (1682) expedition down the Mississippi River. According to Joutel, these two Frenchmen had become, in the intervening years, physically indistinguishable from their Caddo Indian hosts.

Plan du village des Sauvages Outaouas au Détroit Erié

Plan du village des Sauvages Outaouas au Détroit Erié, 1731. BnF Prints and Photographs Department.

In the Great Lakes region and on the Mississippi, Franco-Indian “cohabitation” manifested itself through spatial and functional interactions and daily exchanges between the French posts and native villages. At Detroit, Fort Pontchartrain, founded in 1701, adjoined three Indian villages, one of which was the Ottawa village shown here.

Histoire et description générale de la Nouvelle France

Histoire et description générale de la Nouvelle France, Pierre-François-Xavier de Charlevoix, 1744. BnF Philosophy, History, and Social Sciences Department.

Charlevoix’s 1744 Histoire et description générale de la Nouvelle France is filled with details on the day-to-day relations between the French and Indians of New France. In the course of his travels between Quebec and New Orleans, the Jesuit priest was able to assess the role played by various native peoples in colonial life.

Relation, ou annale véritable de ce qui s'est passé dans le païs de la Louisiane pendant vingt-deux années consecutife

[Relation, ou annale véritable de ce qui s'est passé dans le païs de la Louisiane pendant vingt-deux années consecutifes... , André Joseph Penicaut , 17?? BnF Western Manuscript Department.

André Pénicaut was a “carpenter in the construction of royal ships” and an interpreter before writing this manuscript account of the twenty-two years he spent in Louisiana between 1699 and 1721. Based on his daily notes, Pénicaut’s account is extremely rich, describing in turn the geography and natural resources of the region, French wars against the Indians, the establishment of a land holding system and the founding of New Orleans in 1718, as well as the religion and customs of the native population, particularly the Natchez. The narrative of his Mississippi adventures is likewise filled with anecdotes on French-Amerindian relations.

During the 17th and 18th centuries the French and the Indians built a unique relationship. Native oral traditions of the 19th century (those of the Ojibwas, related by William Warren, for example) easily insist on the quality of this relationship. These traditions–noting that French colonization, for instance, was less obsessed with land, and dependent, therefore more respectful of the Indians--contrasted singularly with Anglo-American colonization.

The French, especially in the interior of the continent where each post abutted one or more Amerindian villages, lived among or in close proximity to the Indians. Their cities and forts were open to Native Americans. The French frequently entered Indian wigwams or longhouses.

Ethnic segregation did not exist in New France, but rather there was a communal life, marked by mutual exchanges, a degree of independence, and an important intermixing (métissage). The Indians did not conceive of sealing an economic and military alliance without establishing social relations. Many coureurs de bois and colonists were integrated, truly and symbolically, into native kinship networks. In the Great Lakes and in the Mississippi Valley, French and Indians took part, side by side, in games of lacrosse, in foot races, and in hunting parties, and sat side-by-side in saunas. The Indians resupplied the French with vegetables, meat, and furs, and in turn received gifts and had their muskets repaired by the French.

This “cohabitation” stimulated cultural transfers in areas as varied as diet, clothing, diplomacy, war, and religion, and contributed to the birth of new societies. If the Indians were attached to their cultural traditions, they were also extremely sensitive to the convenience of European objects–cooking pots, axes, knives, swords, fabrics, and firearms, as well as alcohol–and rapidly integrated these items into their daily lives. For their part, certain colonists, particularly those living in the interior of the continent, “went native.” They familiarized themselves with Indian languages, learned how to use and even make birchbark canoes for moving on the rivers, and to wear moccasins and snowshoes. They fried white fish in moose fat, resorted to Indian doctors healers, and smeared their bodies with bear fat to defend against mosquitoes. Certain officers, like most coureurs de bois, tattooed their bodies and, imitating their allies, did not hesitate to scalp their enemies.

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Déserteurs de M. de le Salle

Déserteurs de M. de le Salle, Découvertes et établissements des français dans l'ouest et dans le sud de l'Amérique Septentrionale, Pierre Margry, 1876-1886. LC General Collections.

Dans cette relation, Henri Joutel, un rescapé de la dernière expédition de Cavelier de La Salle (1684-1687), évoque le sort de deux déserteurs français de la précédente expédition à l’embouchure du Mississippi (1682) : dans l’intervalle, les deux hommes s’étaient complètement confondus, sur le plan physique, avec leurs hôtes caddo.

Plan du village des Sauvages Outaouas au Détroit Erié

Plan du village des Sauvages Outaouas au Détroit Erié, 1731. BnF Prints and Photographs Department.

Dans la région des Grands lacs et sur le Mississippi, le « vivre ensemble » franco-indien se manifeste à travers l’association spatiale et fonctionnelle, faite d’échanges quotidiens, entre les postes français et les villages autochtones. A Détroit, le fort Pontchartrain (fondé en 1701) jouxte ainsi trois villages indiens, dont celui des Outaouais représenté ici.

Histoire et description générale de la Nouvelle France

Histoire et description générale de la Nouvelle France, Pierre-François-Xavier de Charlevoix, 1744. BnF Philosophy, History, and Social Sciences Department.

L’Histoire et description générale de la Nouvelle France du père Charlevoix fourmille de détails sur les relations quotidiennes entre Français et autochtones en Nouvelle-France. Au cours de son périple entre Québec et La Nouvelle-Orléans, le père jésuite a pu mesurer le rôle joué par les autochtones dans la vie coloniale.

Relation, ou annale véritable de ce qui s'est passé dans le païs de la Louisiane pendant vingt-deux années consecutife

[Relation, ou annale véritable de ce qui s'est passé dans le païs de la Louisiane pendant vingt-deux années consecutifes... , André Joseph Penicaut , 17?? BnF Western Manuscript Department.

« Charpentier pour la construction des vaisseaux du roy » et interprète, André Pénicaut évoque dans ce manuscrit ses vingt-deux années passées en Louisiane de 1699 à 1721. Rédigée d’après des notes prises au jour le jour, sa relation est d’une grande richesse. Pénicaut décrit tour à tour la géographie et les ressources du pays, les guerres menées par les Français contre les Indiens, l’établissement des concessions et la création de La Nouvelle-Orléans (1718), mais aussi la religion et les mœurs des autochtones, notamment des Natchez. Le récit de ses aventures mississippiennes est également riche d’anecdotes sur les relations franco-amérindiennes.

Les Français et les Indiens, pendant deux siècles, ont noué une relation particulière. Les traditions orales autochtones du XIXe siècle, par exemple celle des Ojibwas relatée par William Warren, insistent d’autant plus aisément sur la qualité de cette relation que la colonisation française, peu dévoreuse de terres et dépendante, donc plus respectueuse des Indiens, contrastait singulièrement avec la colonisation anglo-américaine.

Les Français, surtout dans l’intérieur du continent où chaque poste jouxte un ou plusieurs villages amérindiens, vivent parmi ou à proximité des autochtones. Les villes et les forts sont ouverts aux autochtones et les Français, de leur côté, pénètrent fréquemment dans les wigwams ou les maisons-longues des Indiens.

Il n’existe pas en Nouvelle-France de compartimentage ethnique mais une vie commune marquée par des échanges mutuels, une certaine interdépendance et un important métissage. Les Indiens ne conçoivent pas de sceller une alliance économique et militaire sans établir de relations sociales. Nombre de coureurs de bois et de colons sont ainsi intégrés, réellement ou symboliquement, dans les réseaux de parenté autochtones. Dans les Grands Lacs et sur le Mississippi, on prend part côte à côte au jeu de lacrosse, aux courses à pied, aux parties de chasse ou aux séances de sudation. Les Indiens ravitaillent les Français en légumes, en viande, en fourrures, reçoivent des cadeaux, font réparer leurs mousquets…

Ce « vivre ensemble » suscite d’intenses transferts culturels, dans des domaines aussi variés que l’alimentation, l’habillement, la diplomatie, la guerre, la religion etc., et contribue à la naissance de nouvelles sociétés. Si les autochtones sont attachés à leurs traditions culturelles, ils sont aussi extrêmement sensibles à la commodité des objets européens : chaudrons en cuivre, haches, couteaux, épées, tissus et armes à feu. s’intègrent ainsi rapidement dans leur mode de vie, sans oublier l’alcool. De leur côté, certains colons, surtout ceux qui vivent dans l’intérieur du continent, s’indianisent. Ils s’initient aux langues indiennes, apprennent à utiliser et même à confectionner les canots d’écorce pour circuler sur les rivières, chaussent des mocassins et des raquettes, font frire le délicieux poisson blanc dans de la graisse d’orignal, recourent aux guérisseurs indiens et s’enduisent le corps de graisse d’ours pour se défendre contre les maringouins (moustiques). Certains officiers, comme la plupart des coureurs de bois, se « piquent » (tatouent) le corps et, imitant leurs alliés, n’hésitent pas à scalper leurs ennemis.

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