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Knowledge of the Indians | |||||||
The French and North America after the Treaty of Paris (1763-1803) |
French authorities came to know the land thanks to the Indians, but they also endeavored to accumulate information on the Native Americans themselves, starting with the identification and cataloging of groups. All over America, colonizers invented names for and made distinctions among native populations. The names of tribes used were sometimes entirely concocted by the colonizers--the Wyandots, for example, were erroneously called Hurons on account of their hure (a French term meaning “a boar’s head,” in this case referring to bristly hair). There also were phonetic transcriptions of native appellations. The word “Sioux” was the French contraction of Naud-o-wa-se-wug, modified as Nadouessioux, which literally meant, in the Ojibwa language, “like vipers,” or, “the enemies.” For the colonizers, it was also important to count the Indians. The enumerating of native populations was sometimes done by cabanes (huts) as well as by villages and families. Most of the time, however, Indians were counted in numbers of “men,” that is to say, warriors. Administrators tried to quantify allied and enemy combatants. In a more general fashion, the French tried to acquire a good knowledge of native cultures. In large part, this desire grew out of a certain curiosity and a pronounced taste for exoticism. The theme of the “noble savage,” for example, began as a rhetorical weapon to contest Western civilization. This theme appeared in the writings of certain missionaries--Le Jeune and Sagard, among others--and, more vividly, in the work of baron de Lahontan (1666-1716). But more fundamentally, acquiring knowledge of native cultures was a question of knowing “the Other” in order to adapt oneself to him better and, in the long run, to transform him. The French needed the Indians to explore the territory, to learn how to get around, to feed themselves, to survive in an often-hostile environment, and to trade. To win their trust implied knowing how to conduct oneself according to their norms: to communicate, to seal an alliance, to resolve a murder case, to raise or stop a war party, to ensure a chief’s loyalty, and to participate in meetings and group rituals. All these situations required great experience. The colonial ambition, especially in the 17th century, was to “civilize” the Native Americans and to convert them to the “true faith.” French Jesuit and Recollet (Franciscan) missionaries, as well as military officers, went before the Indians in order to live among them. They learned their languages, familiarized themselves with Indian customs, and amassed considerable ethnographic documentation. This “openness” toward “the other,” even if it had as a foundation the desire to transform him, certainly contributed to the smooth functioning of the Franco-Indian alliance. According to the Franco-Ojibwa historian, William Warren, the French, more so than the English and Americans, were culturally sensitive to the natives the Great Lakes region. As Warren put it: “[...] the Ojibwas learned to love the French people, for the Frenchmen, possessing a character of great plasticity, easily assimilated themselves to the customs and mode of life of their red brethren.” Two masterpieces of French ethnography are the work of the Jesuit priest Joseph-François Lafitau (1681-1746), Mœurs des sauvages américains and that of the naturalist Antoine-Simon Le Page du Pratz (1695?-1775), Histoire de la Louisiane. Many other works also possess a great ethnographic richness, such as those of the lawyer and poet Marc Lescarbot, the Recollets Gabriel Sagard and Chrestien Le Clercq, N. Diéreville, the Jesuits Paul Le Jeune (1592-1664) and Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761), and the coureur de bois Nicolas Perrot (1644-1717), as well as soldiers and military officers such as Pierre Deliette, André Pénicaut, Dumont de Montigny, Pierre Pouchot, and Jean-Bernard Bossu. |
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Connaissance des Indiens | |||||||
Les alliances franco-indiennes Les Français et l’Amérique du Nord après le traité de Paris (1763-1803) |
L’ensemble des documents écrits par les missionnaires, les officiers ou les voyageurs français à propos des autochtones nord-américains constitue un corpus ethnographique impressionnant : par sa quantité bien sûr, mais surtout par sa qualité. Ce sont notamment des relations de voyage dans lesquelles s’insèrent des descriptions souvent très précises des sociétés amérindiennes. Les agents du pouvoir français apprennent à connaître le territoire grâce aux autochtones, mais ils s’efforcent également d’accumuler des informations sur les Indiens eux-mêmes, en commençant par identifier et répertorier les groupes. Partout en Amérique, les colonisateurs opèrent des dénominations et des classifications parmi les populations autochtones. Les noms de tribus utilisés sont parfois des termes forgés de toute pièce par les colonisateurs : les « Ouendats » par exemple, sont appelés « Hurons » à cause de leur « hure » ; ils peuvent être aussi des transcriptions phonétiquesd’appellations indiennes : le mot « Sioux » est ainsi la contraction française de « Naud-o-wa-se-wug », déformé en « Nadouessioux », qui signifie littéralement, dans la langue ojibwa, « comme les vipères », autrement dit « les ennemis ». Il importe également aux colonisateurs de comptabiliser les Indiens. Le dénombrement des populations autochtones se fait parfois par « cabanes », ou encore par « villages » et par « feux ». Mais la plupart du temps les autochtones sont comptabilisés en nombre d’« hommes », c’est-à-dire de guerriers, les administrateurs s’efforçant de chiffrer les combattants alliés ou ennemis. De façon plus générale, les Français essaient d’acquérir une bonne connaissance des cultures autochtones. Cela s’explique d’abord par une certaine curiosité et un goût prononcé pour l’exotisme. Le thème du bon sauvage sert ainsi d’arme rhétorique pour contester la civilisation occidentale. Il apparaît dans les écrits de certains missionnaires et, avec le plus d’éclat, chez le baron de Lahontan. Mais plus fondamentalement, il s’agit de connaître l’autre pour mieux s’adapter à lui et, à terme, pour mieux le transformer. Les Français ont besoin des autochtones pour explorer le territoire, pour apprendre à se déplacer, pour se nourrir, pour survivre dans un milieu souvent hostile, ou pour commercer. Gagner leur confiance implique de savoir se comporter selon leurs normes : communiquer, sceller une alliance, régler un problème de meurtre, lever ou arrêter un parti de guerre, s’assurer de la fidélité d’un chef, participer aux conseils et aux rituels du groupe, tout cela nécessite une grande expérience. L’ambition coloniale, surtout au XVIIe siècle, est de « civiliser » les autochtones et de les convertir à la « vraie foi ». D es jésuites et des récollets français, mais aussi des officiers militaires, se rendent au-devant des Indiens pour vivre parmi eux : ils apprennent leurs langues, s’initient à leurs mœurs, et amassent un matériau ethnographique considérable. Cet esprit d’ouverture à l’autre, s’il a pour fondement le désir de le transformer, a certainement contribué au bon fonctionnement de l’alliance franco-indienne. Selon l’historien métis William Warren, les Français firent preuve vis-à-vis des autochtones des Grands Lacs d’un savoir-faire inégalé par les Anglais et les Américains. « Les Ojibwas ont appris à aimer le peuple français, parce que les Français, qui possèdent une grande facilité d’adaptation, se sont assimilés aisément aux mœurs et modes de vie de leurs frères rouges ». Les deux chefs d’œuvre de l’ethnographie française sont l’ouvrage du père jésuite Joseph-François Lafitau, Mœurs des sauvages américains et celui du naturaliste Antoine-Simon Le Page du Pratz, Histoire de la Louisiane. De nombreux autres ouvrages sont aussi d’une grande richesse ethnographique : ainsi ceux de l’avocat et poète Marc Lescarbot, des récollets Gabriel Sagard et Chrestien Le Clercq, de N. Diéreville, des jésuites Paul Le Jeune et Pierre-François-Xavier de Charlevoix, du coureur de bois Nicolas Perrot, ou encore des militaires comme Pierre Deliette, Pénicaut, Dumont de Montigny, Pierre Pouchot et Jean-Bernard Bossu. |
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