Transcription complète:
Lorsque nous avons projeté le film "Les Moulins de la Mort", qui est un documentaire que nous avons trouvé et qui montre certains camps de concentration ainsi que des scènes qui se déroulaient dans le ghetto de Varsovie... Nous avons éteint la salle d'audience et seuls quelques projecteurs éclairaient le visage des vingt-deux accusés. Et j'ai pu observer ces visages pendant que le film était présenté dans toute sa brutalité. Et c'était stupéfiant de constater à quel point ces visages se sont déconfits. [Hermann] Goering n'avait jamais vu ce film, [Rudolf] Hess non plus. [Hjalmar] Schacht, qui avait soutenu pendant tout le procès qu'il n'avait rien à voir avec ces atrocités a tourné le dos à l'écran et s'est croisé les bras, indiquant ainsi qu'il avait été absent lors de la période nazie. [Hans] Frank, le "Boucher de Pologne," a éclaté en sanglots. Tout comme [Fritz] Sauckel, qui était l'empereur du travail sous sous... La seule personne a avoir regardé l'écran avec une jubilation et un plaisir évidents fut [Julius] Streicher qui était le soi-disant Gauleiter [chef régional Nazi] de Bavière, Franconie, et qui était, le rédacteur en chef et éditeur de ce torchon qu'était le "Stuermer" [l'Assaillant], on pourrait traduire par "Soldat d'Assaut." Il... s'était son spectacle. Il a pensé que ce film prouvait qu'il avait eu entièrement raison d'agir ainsi. |